Jeux paralympiques. « Une page historique pour le mouvement para » avoue Marie-Amélie Le Fur

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Alors que 4 400 athlètes s'apprêtent à fouler les pavés des Champs-Élysées et de la Place de la Concorde, Marie-Amélie Le Fur, présidente du Comité paralympique et sportif français (CPSF) a annoncé, mercredi 28 août, que la cérémonie d'ouverture des Jeux Paralympiques a la même ambition que celle des JO et mettra les athlètes au cœur du spectacle.

Un spectacle au cœur de la capitale puis 11 jours de compétition pour, à nouveau, convaincre : Paris lance mercredi soir ses premiers Jeux paralympiques, en commençant par une nouvelle cérémonie hors stade, organisée devant un superbe panorama.  On est à quelques heures d'une page historique pour le mouvement paralympique français et international , a clamé en matinée Marie-Amélie Le Fur, présidente du Comité paralympique et sportif français (CPSF), lors d'une conférence de presse inaugurale à Paris.

À partir de 20h, près de 4 400 athlètes - dont environ 150 pour la délégation française -, représentant 168 délégations, défileront devant près de 50 000 spectateurs entre les Champs-Élysées et la Place de la Concorde, pour un spectacle de trois heures intitulé « Paradoxe ».

La « même ambition » que pour la cérémonie des JO

Les organisateurs ont promis  la même ambition  que pour la cérémonie des JO du 26 juillet, saluée mondialement. Cette fois, pas de défilé sur la Seine, mais une parade populaire sur l'une des avenues les plus célèbres du monde, avant un spectacle autour de l'Obélisque de la Concorde, particulièrement axé sur le corps,  tous les corps , selon Thomas Jolly, son directeur artistique.  Une cérémonie incroyable  pour le président du comité international Andrew Parsons,  la première rencontre des Français avec les Jeux paralympiques , selon Marie-Amélie Le Fur, alors que ces Jeux n'existaient pas encore quand Paris avait accueilli les JO au début du XXe siècle.

L'ancienne athlète handisport a dit espérer un spectacle  qui mettra les athlètes au cœur  mais aussi une cérémonie  militante et qui démontre qu'on a encore des évolutions à connaître pour la place des personnes en situation de handicap . Chorégraphiée par le Suédois Alexander Ekman, connu pour ses scénographies grandioses, elle mettra en avant 150 danseurs, dont une vingtaine en situation de handicap, pour un show porteur de messages autour de l'inclusion. Les noms des artistes présents demeurent eux secrets. Outre les Champs-Élysées et la Concorde, le Jardin des Tuileries fera encore partie du décor avec l'allumage de la vasque, qui s'illuminera à nouveau après les JO. Après Teddy Riner et Marie-José Pérec, qui l'allumera ? Là aussi, le mystère est entier.

« Un défi à relever pour nous améliorer encore »

Si les nombreuses règles de classification des épreuves et les noms des sportifs restent méconnus du grand public, ces Jeux paralympiques suscitent un intérêt significatif au vu du nombre de billets vendus ou alloués : sur les 2,5 millions mis à la vente en octobre, 2 millions ont trouvé preneurs, une dynamique renforcée par l'effet JO.

Près de 200 000 d'entre eux seront attribués aux écoliers, dans une période marquée par la rentrée scolaire le 2 septembre. La rentrée politique, elle, pourrait venir faire de l'ombre.

 Le contexte médiatique est totalement différent de ce qu'on a connu sur les Jeux olympiques , concède Marie-Amélie Le Fur.  J'espère que les bons résultats de l'équipe de France arriveront tôt pour occuper l'espace , poursuit-elle.

La couverture de l'événement sera importante, avec notamment 165 chaînes de télévision qui suivront l'événement, un record.

 Nous avons fait un pas en avant depuis Rio (en 2016), depuis Tokyo (en 2021). Nous sommes tellement visibles et je pense que nous devons considérer cela comme un défi à relever pour nous améliorer encore  et  rendre les choses plus visibles pour les autres , expliquait Diede de Groot, la joueuse de tennis fauteuil néerlandaise la plus titrée de l'histoire en Grand Chelem.

« Rendre visible »

Son homologue française Pauline Déroulède, qui a notamment participé à une campagne de communication dans Paris pour inciter la population à se déplacer, pense également à l'après, et au fameux  héritage , qui sera l'un des enjeux majeurs.

 Tout ce qui se passe déjà là est incroyable, et j'espère que cela perdurera dans le temps. Je continuerai à participer à rendre visible ce que l'on fait , a-t-elle avancé.

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