Jeux paralympiques - triathlon. « Ça faisait une semaine que j'étais sous somnifère »

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Première médaille d'or pour le para triathlon ce lundi 2 septembre au cœur de Paris. Dans sa catégorie (PTS2), le Français Jules Ribstein a mené la course d'une main de maître. Un aboutissement pour ce grand anxieux de 37 ans à qui il ne manquait que ce titre paralympique. Et qui ne cachait pas ses émotions à l'arrivée.

Elle est là ! La première médaille d'or du para triathlon, discipline programmée pour apporter plusieurs récompenses à la délégation française.

Et elle est pour Jules Ribstein, l'une des têtes d'affiche de ce sport derrière le porte-drapeau Alexis Hanquinquant. Amputé fémoral de la jambe gauche à la suite d'un accident de moto survenu en 2008, cet ancien triathlète valide de niveau national est multiple champion du monde chez les PTS2. Absent à Tokyo car sa catégorie n'était pas en lice, il a enfin ce qu'il était venu chercher. L'or paralympique.

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« Ça fait tellement d'années que je pense à ce moment, que je fais tout pour ce moment. Ça fait une semaine que je suis sous Stilnox (un somnifère) pour dormir, alors ce matin j'avais vraiment les jambes en coton et je n'étais pas du tout dans ma meilleure forme. Je n'étais sûr de rien, en fait. »

« Encore une nuit à prendre cette cochonnerie »

Malgré l'absence de plusieurs proches, parties hier, jour où était supposé se tenir le para triathlon, le Français a pu profiter du parcours. « Il y avait beaucoup de gens que j'aime le long. Je suis content, super-relâché. » D'autant que la nuit a été courte pour ce grand stressé, qui a malgré tout assuré la fin du parcours sereinement, gérant son avance acquise sur la partie vélo. « Vous savez, moi, j'ai du mal à gérer tout ça. J'ai fait mes tatouages à 22 h 30. J'ai pris mon stilnox. Et j'ai dormi. Enfin dormi… Parce qu'avec ce truc-là tu ne dors pas vraiment. J'étais quand même un peu énervé que ce soit décalé d'un jour, parce que je me disais Ah, encore une nuit en course à prendre cette cochonnerie, et voilà. Mais finalement, ça va. »

Et maintenant ? « On va suivre les autres courses. Ce soir ? On va faire la fête. Et ce sera un autre somnifère que je prendrai les prochains soirs. »

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