Jeux paralympiques - Taekwondo. « Même moi j'étais choquée ! » : la sensation Djelika Diallo
30/08/2024 23:50
Vendredi 30 août, la Française Djelika Diallo a fait chavirer le Grand Palais. Au terme d'une journée renversante, en para-taekwondo, la Francilienne de 19 ans, aussi réservée en dehors qu'explosive sur le tatami, a raconté ce qui lui a traversé l'esprit lors de son périple jusqu'à cette médaille d'argent.
Quelle ambiance ! En para-taekwondo, Djelika Diallo a décroché la médaille d'argent, vendredi 30 août au terme d'une journée renversante, emmenant avec elle le Grand Palais. « C'était magique ! »
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— francetvsport (@francetvsport) August 30, 2024
🥈 Djelika Diallo 🇫🇷 décroche l'argent et célèbre sa médaille avec la nouvelle championne paralympique Ana Carolina Silva de Moura 🇧🇷
👉 C'est la première médaille du para taekwondo tricolore. Bravo Djelika ! 👏 pic.twitter.com/zSeyGqhdP5
Dans la catégorie des -65 kilos, la Française a été explosive, faisant d'abord tomber la championne paralympique en titre, avant une demi-finale au scénario fou. Malmenée, elle a fini par renverser avec maestria et autorité la Chinoise Ying Yao. En finale, elle s'est inclinée face à la Brésilienne Ana Carolina Silva de Moura. Mais a vite évacué la frustration et savouré, drapeau à la main dans une chaude ambiance.
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« Je suis déçue… Mais je ne suis pas déçue. Ce sont mes premiers Jeux, j'ai 19 ans. Et j'ai remporté une médaille, je suis très fière de moi, a raconté la combattante, aussi timide devant les micros qu'explosive sur le tatami. La journée était magique. En paralympique, on n'a jamais de public aussi intense, ça change. Il y avait ma famille, mes parents, tout ! »
« C'est ma coach, ma star, mon exemple ! »
Née avec une paralysie du plexus brachial (paralysie flasque d'un membre supérieur), repérée à 13 ans lors d'une initiation (« on a vu que j'avais un peu de force dans les jambes »), son potentiel a vite explosé aux yeux de la fédération. À l'Insep depuis 2022, elle avait soif de médaille dès Paris, malgré ses 19 ans. Ses scènes de joie, communicatives, avec son entraîneuse Haby Niaré (vice-championne olympique à Rio), resteront dans les mémoires. « Même moi j'étais choquée de moi. Quand j'ai revu les images, je me suis dit : mais c'est pas moi ! C'était incroyable. C'est ma grande sœur ! C'est ma coach, ma vie, ma star. C'est mon exemple, vraiment ! Et maintenant ? Je sais pas, on va peut-être faire la fête hein ! »