Jeux paralympiques. Sans public, l'archer français Guillaume Toucoullet bat un record paralympique

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Comme lors des Jeux olympiques, les archers du para-tir à l'arc ont débuté la compétition paralympique par un tour de classement, qui détermine ensuite qui affrontera qui en 16e de finale quelques jours plus tard. Sans public, comme le veut l'usage. Donc sans personne pour voir l'archer français Guillaume Toucoullet, connu pour tirer avec sa bouche et son bras droit, battre le record paralympique et établir une nouvelle référence (652). « Au début, je n'y croyais pas ».

Au début, même lui n'y a pas cru. Jeudi 29 août, au cœur de l'après-midi, aux Invalides (Paris), l'archer français Guillaume Toucoullet a marqué les esprits… À l'abri des regards. Disputant le tour de classement, qui permet de savoir qui affrontera qui en 16e de finale (le premier du tour de classement jouant contre le dernier, etc), le tricolore, vice-champion du monde et également connu pour tirer avec la bouche a enchaîné les 10. « Au début, l'entraîneur australien vient me féliciter et me dire que j'ai battu le record paralympique. Je lui dis non, je crois que ce n'est pas moi. Et là j'entends. The new paralympic record (rire). Il avait raison ! »

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Dans cette épreuve individuelle d'arc classique (open hommes), mêlant plusieurs handicaps, le Basque, paralysé d'un bras, ne s'attendait pas à une telle performance. Il a porté le nouveau record paralympique de 644 à 652. Et quand on sait qu'il avait débuté « diesel, pas très bien »« Je voulais réussir mon classement, je suis resté sur ma technique. Je faisais des choix de lecture, je me suis parfois fait surprendre par le vent… Mais je suis quand même content de la réalisation. » Ce qui lui a valu pas mal de félicitations des adversaires.

L'absence de public ? « On le sait, on le vit bien. Après, on n'est pas habitué à avoir du monde dans le para-tir à l'arc, donc ce sera plutôt une inconnue à gérer pour nous. » D'ici le grand jour, le 4 septembre, celui qui endosse de fait la casquette de favori va rester « tranquille ». Entre entraînements et encouragements en tribunes pour les autres français du tir à l'arc.

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