Jeux paralympiques - rugby fauteuil. Les Bleus prennent une claque face aux Britanniques

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L'équipe de France de rugby fauteuil s'est cassé les dents, ce samedi 31 août, contre la Grande-Bretagne, championne en titre (50-49). Ils avaient pourtant clamé haut et fort leur rêve d'or, avant le début des Jeux paralympiques. La déception est donc énorme.

Ils sont restés de longues minutes sur le parquet. Prostrés. Tous, ou presque, avaient de grosses larmes qui coulaient le long de leurs joues. À l'image d'Adrien Chalmin, incapable de parler, la gorge nouée par l'émotion. « C'est dur, finissait-il par lâcher. On n'est pas là où on voulait être ».

Après avoir annoncé qu'ils rêvaient de médaille, pour imiter leurs homologues du rugby à 7, les joueurs de l'équipe de France de rugby fauteuil ont vécu le même scénario que lors de leurs trois derniers Jeux : une élimination au premier tour. Ce samedi 31 août, ils se sont cassé les dents sur les champions britanniques en titre. « C'est un échec, reconnaissait le co-capitaine Cédric Nankin, encore groggy. On parle de venir chercher une médaille et on va essayer de faire 5e, donc oui c'est un échec. »

« Quatre ans foutus en l'air »

Pourtant, les Bleus avaient mis beaucoup d'ingrédients pour enfin briser le plafond de verre. Avec des moyens supplémentaires, une préparation entamée au lendemain des Jeux de Tokyo et un groupe élargi. « C'est quatre ans foutus en l'air, pestait Corentin Le Guen. On avait vraiment le niveau pour bousculer les nations professionnelles qui nous regardent la tête haute. On a certes eu plus de moyens, mais ce n'est toujours pas assez. Après, on a aussi notre part de responsabilité. »

Jonathan Hivernat, le « Antoine Dupont » du rugby fauteuil, pour reprendre les mots de son entraîneur Bob Vanacker, se voulait plus mesuré. « On fait l'un des beaux matches de tout le tournoi, mais ça ne suffit pas. Il y a encore une marche qui est peut-être trop haute. On est une belle équipe, mais pas une grande équipe. Même si on a progressé. »

D'autant que les Bleus avaient déjà battu les Britanniques en finale des Euro 2022 et 2023. Il faudra désormais se remobiliser pour les Tricolores, afin d'aller chercher une cinquième place. Ce qui serait déjà la meilleure place atteinte depuis 2012 et leur retour aux Jeux.

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Avant de voir plus loin ? « On aura une grande revanche à prendre dans quatre ans, concluait Jonathan Hivernat. D'ici là, j'espère qu'on se fera entendre et qu'on pourra tendre vers le professionnalisme. Car on reste une équipe amateur, avec un grand cœur, une histoire. »

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