Jeux paralympiques - Natation. Ugo Didier après son titre : « Ça me donne les larmes aux yeux »

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Le Toulousain Ugo Didier a décroché la première médaille d'or paralympique du clan français, ce jeudi 29 août. En finale du 400 m nage libre, le Toulousain s'est imposé devant son grand rival, l'Italien Simone Barlaam. Une finale maîtrisée qui permet à la natation tricolore de décrocher un métal qui lui échappait depuis 2012.

Les Toulousains aiment décidément bien Paris. Après les quatre titres olympiques de Léon Marchand, le para-nageur Ugo Didier a offert à la France sa première médaille d'or, ce jeudi 29 août, aux Jeux paralympiques. En finale du 400 m nage libre, l'un des chefs de file des nageurs tricolores a parfaitement récité sa tactique pour aller chercher l'Italien Simone Barlaam.

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Et ainsi décrocher le seul métal qui lui manquait dans sa carrière (après l'argent et le bronze à Tokyo). À 22 ans, il permet également à la natation française de décrocher un métal qui lui échappait depuis 2012.

Ugo, que représente cette médaille d'or ?

Cette médaille, elle est incroyable. Ces dernières années, je ne faisais que finir deuxième derrière Simone Barlaam. J'en avais un peu marre. Je suis content que la roue ait tourné et pouvoir ramener cette médaille devant le public. Au-delà de l'aspect sportif, ce que j'aime dans ce sport, et pourquoi je m'entraîne au quotidien, ce sont les émotions, le partage, vivre de tels moments avec les copains et la famille. Ce qui m'a le plus fait vibrer aujourd'hui, c'est ça. Quand je vois mes collègues, ma famille, c'est ça qui me donne les larmes aux yeux. Aujourd'hui, je suis content de ramener la première médaille d'or paralympique à la France.

On sent en effet beaucoup d'émotions dans votre voix…

Je n'ai pas l'habitude d'être ému pour la natation. Je le suis plus pour les moments vécus avec les personnes. Aujourd'hui, ça me prouve le contraire. Mais aujourd'hui (ce jeudi), c'était vraiment l'opposé avec Tokyo. Là-bas, j'étais beaucoup stressé. Là, toute mon aventure paralympique a commencé avec beaucoup de sérénité. J'étais serein du début à la fin. Que ce soit dès le réveil. J'ai refait mon plan de course une fois pendant la sieste et c'était que du kiffe et du plaisir. C'est ce que je veux retenir.

Vous pouvez parler de ce plan de course ?

C'est clairement le plan de course qui me fait gagner. On avait planifié ce plan-là. J'ai changé ma nage. J'ai cherché à allonger, à chercher plus d'eau. J'arrivais à mettre beaucoup de fréquence, mais je manquais de puissance. Là, j'ai réussi à mettre ça en place. Ça a été très dur. J'ai connu une année compliquée. Un hiver catastrophique sur le plan sportif. Aujourd'hui, c'est un beau clin d'œil à tout ça.

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