Jeux paralympiques. « La situation était indigne d'un pays comme la France »

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À l'aube de la cérémonie d'ouverture et du lancement officiel des Jeux paralympiques de Paris 2024, le manager général de la haute performance à l'agence nationale du sport, Claude Onesta, s'est exprimé. Il a redit les constats d'hier et rappelé le chemin parcouru. En se projetant sur le nombre de « potentiels avérés », soit des athlètes ou équipes identifiées comme pouvant obtenir une médaille : 89.

Au matin de la cérémonie d'ouverture, les figures institutionnelles du mouvement paralympique ont pris la parole, au Club France. Alors que Marie-Amélie Le Fur a dit le sentiment d'être « à quelques heures d'écrire une page historique du mouvement paralympique français et international », rappelant au passage l'objectif de 20 médailles d'or et d'une place dans le Top 8 pour la délégation française, Claude Onesta est revenu sur le chemin parcouru.

L'ancien entraîneur de l'équipe de France de handball, désormais manager général de la haute performance à l'agence nationale du sport, a rappelé le chemin parcouru depuis 2017. « Quand j'ai commencé ma mission par un bilan de la situation, j'avais voulu titrer : le paralympisme en déshérence. Je disais ça car la situation était indigne d'un pays comme la France, avec des moyens terriblement faibles engagés par l'État. Quand on a trouvé cette situation, on s'est demandé comment aller plus vite et trouver la structuration ».

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« Les athlètes devaient mettre la main à la poche »

« Il y a cinq ans encore, la plupart des stages étaient financés par les fédérations, avec des athlètes qui devaient mettre la main à la poche pour payer les déplacements. On a multiplié les moyens, il a fallu faire des choix. On a multiplié par quatre le soutien dans le champ de la haute performance, de 3 millions à l'époque contre 12 aujourd'hui, détaille Onesta. On a mis en œuvre dans le champ paralympique ce qui était déjà dans le champ olympique. Il n'y a aujourd'hui aucune différence de traitement. On est dans une volonté de structuration et d'accompagnement. À Rio, on participait à 25 % des épreuves ! Aujourd'hui, à toutes. »

Toutes les disciplines n'apporteront pas de médaille. Ainsi, l'agence nationale du sport a identifié « des potentiels avérés, exactement sur le modèle des athlètes olympiques », précise Claude Onesta. « On a identifié 89 potentiels de médaille avérés, c'est-à-dire 89 athlètes ou équipes qui aujourd'hui sont déjà dans le champ des podiums mondiaux », sur la base des résultats récents et des dynamiques dans chaque sport.

À Tokyo en 2021, la délégation française avait terminé 14e au tableau des médailles, avec 54 médailles.

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