Jeux paralympiques. « L'armée des champions sera au rendez-vous »
25/08/2024 18:30
Les athlètes olympiques militaires représentent déjà plus du tiers des médaillés de la délégation française. De passage en Ille-et-Vilaine, leur commandant, le général Paul Sauzey est optimiste pour les jeux paralympiques. Par ailleurs, après le championnat du monde militaire de rugby, la Bretagne pourrait accueillir en 2027 une autre compétition sportive militaire de niveau mondial.
L'Équipe de France alignera 237 athlètes aux jeunes paralympiques de Paris 2024 qui se dérouleront du mercredi 28 août 2024 au dimanche 8 septembre 2024. Parmi eux, 28 athlètes (un peu plus de 10 %) seront issus des rangs du « Bataillon de Joinville », unité militaire de l'armée française. Leur chef est le général Paul Sanzey, commissaire interarmées aux sports militaires et commandant le Centre national des sports de la Défense. Il est venu en Ille-et-Vilaine dernièrement à l'occasion de la passation de commandement au 11e régiment d'artillerie de marine (11e RAMa) de Saint-Aubin-du-Cormier, près de Rennes (Ille-et-Vilaine). L'occasion de faire un premier bilan de l'engagement des athlètes militaires aux Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024.
ENTRETIEN avec Le général Paul Sanzey, commissaire interarmées aux sports militaires et commandant du Centre national des sports de la Défense (CNSD)
Plus du tiers des médaillés français aux Jeux olympiques de Paris seraient des militaires. Est-ce exact ?
C'est vrai. 33 % des Français médaillés aux jeux de Paris sont issus des rangs du Bataillon de Joinville L'Armée des champions alors que leurs effectifs ne représentent que 13 % de la délégation française olympique. Si l'on prend en compte seulement les vingt disciplines dans lesquelles des militaires étaient en compétition, le ratio passe même à 40 %. Nous avons performé au-delà de tout ce qui a été fait depuis 150 ans.
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Des espoirs pour les jeux paralympiques ?
L'armée des champions sera au rendez-vous. 28 athlètes de l'armée des champions seront alignés dans treize disciplines des jeux paralympiques de Paris. Il y aura de belles choses, nos athlètes paralympiques devraient faire aussi bien que leurs camarades début août (NDLR : parmi ces athlètes, deux sont originaires de la zone de défense ouest : le kayakiste Rémy Boulle du Secrétariat général de l'administration (SGA), ancien commando parachutiste de l'air qui évolue au club nautique d'Orléans ; le pongiste Mathéo Boheas du Secrétariat général de l'administration (SGA) qui évolue depuis 2021 au club des Loups d'Angers).
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Quels premiers enseignements tirez-vous des Jeux olympiques de Paris ?
Le bilan du Bataillon de Joinville dépasse toutes les espérances. Ces jeux démontrent qu'une jeunesse bien choisie, soutenue par les armées, peut atteindre des performances inégalées. Le sport militaire ne prétend pas tant apporter de la technicité qu'un esprit d'équipe, un esprit de gagne pour aller au bout de la mission. La haute performance est apportée par les fédérations sportives elles-mêmes qui nous proposent des jeunes champions de France dans leur discipline. Je reçois ainsi cinq candidatures pour un poste au bataillon de Joinville ! Lors des JO, un superbe exemple d'esprit d'équipe a été donné par l'équipe de relais du triathlon. J'étais sur place ce jour-là, à Paris, ça a été extraordinaire. Malgré la chute à vélo du sergent Pierre Le Corre et 55 secondes perdues, nos athlètes ont tout fait pour rattraper leur retard. Ils finissent en 4e place, au pied du podium, mais la remontée a été incroyable ! Ils ont joué à fond le collectif pour leur équipe, pour le drapeau, et si tout semblait perdu, c'était pour l'honneur !
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L'armée permet-elle de bonnes conditions d'entraînement pour un sportif ?
L'armée offre à tous ceux qui s'engagent la possibilité de s'entraîner quotidiennement au sport. Le sport, c'est dans l'ADN du soldat car la condition physique est l'élément premier sur lequel s'appuient les compétences techniques et tactiques.
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