Jeux paralympiques. Et maintenant, que la fête (re) commence !
28/08/2024 23:36
Mercredi 28 août 2024, au cœur de Paris, la cérémonie d'ouverture des Jeux paralympiques a célébré le désir d'inclusion, dans le sport et au-delà lors d'un événement engagé et festif, marquant le début de onze jours de compétition.
Il y eut la joie, les larmes, les sourires et des tonnes de traits d'union. Une célébration des athlètes, des corps et cette nécessité d'inclusivité, criée, chantée, racontée sous toutes ses formes. Les organisateurs voulaient offrir « la petite sœur cool » de l'épatante cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024.
Par son lieu d'abord, la cérémonie d'ouverture des Jeux paralympiques le fut. Avec une première hors d'un stade, concernant entre 50 et 60 000 spectateurs environ dans un théâtre qui s'est étendu des Champs-Élysées aux Tuileries en se concentrant place de la Concorde, Paris a encore sorti le grand jeu. La météo aussi. Cette fois, pas de pluie diluvienne mais des canotiers, plus de 30°C toute la journée et des éventails dans les gradins pas tout à fait remplis place de la Concorde, même après 20 h et le début de la cérémonie.
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Une cérémonie lancée par un clip vidéo de Théo Curin, l'un des visages du mouvement paralympique en France. Amputé des quatre membres, l'ancien nageur, désormais engagé dans Paris 2024 et homme de télé, a joué l'acteur… Et le chauffeur de taxi pour plusieurs athlètes français qui participent à ces onze jours de compétition.
Christine and the Queens et 168 délégations
Écran noir. Puis l'artiste Chilly Gonzales, dans son peignoir et au piano pour le début de « Paradoxe », nom de la cérémonie et fil rouge de la soirée. « Le paradoxe, c'est une société qui se veut inclusive mais reste emplie de préjugés envers les personnes en situation de handicap », précise Thomas Jolly, directeur artistique des cérémonies. Ainsi sur la scène, encore en plein jour, 140 danseurs ont d'abord fait face à 16 performeurs en situation de handicap, sur le thème de la discorde. Avant que l'artiste Christine and the Queens n'offre une réinterprétation libre de Je ne regrette rien, d'Édith Piaf.
Pendant un peu plus d'une heure trente, avec le DJ français Myd aux platines et au pied de l'Obélisque, 168 délégations ont ensuite défilé sur les Champs-Élysées puis place de la Concorde. Dans un cortège ouvert par l'Afghanistan et fermé par la France, ce qui a eu le mérite de raviver les applaudissements, il y eut des sourires. Beaucoup. Des yeux qui brillent, des danses, des femmes, des hommes et une multitude de handicaps représentés dans une procession comme une boîte de nuit, DJ Mehdi, Dalida ou Joe Dassin et ses Champs-Élysées en bande-son.
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Bien sûr, la phryge, star des Jeux il y a un peu plus de deux semaines, s'est fait une place de choix dans la cérémonie. Et dès le début. Partout sur la voiture de Théo Curin ou sur la scène pendant le défilé, à multiplier les drôleries. À la différence que désormais, la phryge paralympique porte une prothèse à la place de la jambe droite.
« Le 9 septembre, nous nous réveillerons différents »
Alors que quelques athlètes, la faute à des compétitions proches et une fatigue physique, ont repris la direction du village olympique, le chanteur Lucky Love s'est installé. Instant suspendu. Le Français, né sans bras gauche, entouré des danseurs, a délivré une prestation marquante avec sa chanson My Ability.
« Ce soir, vous nous invitez à vous rejoindre pour mener ensemble cette révolution paralympique, a ensuite déclaré Tony Estanguet, président des Jeux de Paris 2024. Le 9 septembre, nous nous réveillerons différents. Les Jeux paralympiques ont ce pouvoir inégalé de nous transformer. »
Après une intervention habitée du président du comité international paralympique, le Brésilien Andrew Parsons, et l'ouverture officielle des Jeux par le président de la République Emmanuel Macron, les chorégraphies, préparées par le Suédois Alexander Ekman, directeur artistique de la cérémonie d'ouverture, ont repris. Et ce thème de la soirée, De la discorde à la concorde, magnifié par le tableau « Sportographie », où danseurs valides et performeurs handicapés ont communié autour du sport, sur des musiques du compositeur Victor Le Masne.
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Les hymnes et serment...
