Jeux paralympiques de Paris. Pourquoi l'âge a-t-il moins d'emprise sur les paralympiques ?

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La proportion de sportives et sportifs expérimentés et âgés est plus grande aux Jeux paralympiques qu'aux JO. Même si un rajeunissement est constaté lors de ces Jeux de Paris 2024, les vétérans ont encore une place importante au sein de la délégation tricolore. Explications.

Deux pongistes de l'équipe de France paralympique dépassent la cinquantaine. Un nageur s'en approche. La part des vétérans au sein de la délégation française n'est pas anodine. Si on constate de paralympiade en paralympiade un rajeunissement concret des délégations, il se glisse encore des opportunités pour certains athlètes de performer à un âge qui n'est pas compatible avec les canons olympiques.

Classes de handicap et technique

Le système de classes de handicap est l'une des explications. À l'entrée dans le système compétitif international, il n'y a pas énormément de monde. Quand ce contingent est réparti dans les différentes catégories, certaines d'entre elles sont forcément moins denses que d'autres. Cela limite donc le renouvellement générationnel et les explosions du niveau. Les champions ayant un solide bagage, issu de leur passé dans le sport valide et/ou une parfaite maîtrise des enjeux, peuvent ainsi conserver un niveau sera suffisant pour se qualifier. Mais rares sont celles et ceux qui peuvent décemment prétendre à une médaille.

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Par ailleurs, une part non négligeable des athlètes qui composent les délégations « a rejoint le parasport à la suite d'accident de la vie », explique Jean Minier, directeur du Comité paralympique et sportif français (CPSF). Il leur a fallu digérer puis trouver un sport répondant à leurs nouvelles aptitudes. Mais avant de performer au plus haut niveau, il faut de l'entraînement et du temps. « Notamment quand il y a un appareillage à appréhender ou un fauteuil spécifique à manœuvrer, pointe Vincent Detaille, médecin en chef de la délégation tricolore aux Jeux. En athlé, le système de propulsion pour faire avancer un fauteuil de compétition est très difficile et spécifique. Cette technique est très longue à trouver et il faut trois ou quatre ans de pratique pour avancer un peu. » De la même manière, sauter en longueur avec une lame n'a absolument rien à voir avec les techniques d'un valide.

Tous ces arguments expliquent pourquoi on trouve des vétérans aux Jeux paralympiques.

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