Jeux paralympiques - Cyclisme. « Mes Jeux sont réussis quoi qu'il arrive », savoure Alexandre Léauté

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Alexandre Léauté a remporté sa troisième médaille sur ces Jeux paralympiques, sa deuxième en or, ce mercredi 4 septembre sur le contre-la-montre C2. Le Breton, encore engagé sur une épreuve, se montre déjà très satisfait de son bilan.

Officiellement, il n'a gagné aucune médaille à Paris. Ses trois podiums, il les a faits sur la piste de Saint-Quentin-en-Yvelines (Yvelines), d'abord, puis sur la route de Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). Mais il est bien la star de ces Jeux paralympiques de Paris, étant l'athlète français le plus médaillé.

Ce mercredi 4 septembre, Alexandre Léauté a décroché l'or sur le contre-la-montre C2, avec seulement 2''16 d'avance sur le Belge Ewoud Vromant. Un premier titre paralympique sur route que le Costarmoricain savoure, alors qu'il lui reste une dernière épreuve, samedi, sur la course en ligne C1-3.

Quel est votre sentiment après cette deuxième médaille d'or ?

C'est trop bien ! Aujourd'hui, ça n'a pas été facile. C'était assez compliqué. J'ai essayé de gérer mon effort du mieux possible. J'ai entendu que j'étais en retard au premier intermédiaire (3e). Mais je ne me suis pas découragé, je savais que c'était la deuxième partie qui m'avantageait le plus. J'ai tout musclé là.

« Samedi, je vais me sacrifier pour Thomas »

Est-ce dur de passer de la piste à la route ?

Ce qui était compliqué, c'était la fatigue. Tous mes adversaires n'avaient fait qu'une épreuve. J'en suis à ma 4e. C'était plus compliqué physiologiquement que mentalement.

Comment allez-vous vous préparer pour votre dernière épreuve, la course en ligne ?

J'ai deux jours. Je vais vraiment profiter. Mes Jeux sont réussis, quoi qu'il arrive. Je vais prendre plus du plaisir et me sacrifier pour Thomas (Peyroton-Dartet) samedi. Pour que lui aussi puisse profiter d'une médaille, voire d'une Marseillaise, devant le public français.

Vous allez carrément vous sacrifier ?

Oui, sans aucun problème.

Que pensez-vous du parcours du chrono ?

Au début, j'étais très sceptique. Quand on voit tous les athlètes qui ont des lieux magnifiques, comme le Grand Palais pour l'escrime, Versailles pour l'équitation… Je trouvais qu'on avait été mis à l'écart à Clichy-sous-Bois. Finalement, quand le circuit est fermé et qu'il y a du public, il n'y a aucun souci.

« Il y a des moments où je détestais ce vélo de chrono »

Y avait-il du public ?

Surtout sur l'arrivée. C'est là que c'était le plus important. Dans la tête, c'est violent. Le dernier kilomètre après la dernière bosse était compliqué mentalement. C'est là où il y avait le plus de monde.

Avez-vous réussi à voir ce public ?

J'étais concentré. J'essayais d'entendre. Mais même les bénévoles sur le bord de la route nous encourageaient à chaque intersection.

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C'est votre premier titre sur route, que représente-t-il ?

Ça récompense beaucoup de travail. Depuis que Mathieu (Jeanne, l'entraîneur des Bleus) m'a récupéré, j'ai passé beaucoup de temps sur le vélo de chrono. J'en ai bavé. Il y a des moments où je détestais ce vélo. Mais ça en vaut le coup aujourd'hui. Je suis très content d'avoir passé au moins deux jours par semaine dessus pour avoir un résultat comme ça.

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