Jeux paralympiques. Comment la Bretagne se retrouve… devant la France au tableau des médailles

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Si on dissociait la France de la Bretagne, la région de l'Ouest serait devant au tableau des médailles des Jeux paralympiques. Mais pourquoi est-elle aussi performante ?

Ils sont la sensation du début de ces Jeux paralympiques. Les Bretons enchaînent les podiums, avec des médailles de toutes les couleurs. Au matin de ce dimanche 1er septembre, la Bretagne compte six médailles : 2 or, 1 argent, 3 bronze. Si on la dissociait de la France, la région serait devant au tableau des médailles (12 podiums pour le reste de la France, mais seulement un en or).

Alors, pourquoi les Bretons raflent-ils tout sur leur passage ? Comme souvent, la réponse est assez simple : « On arrive à repérer et accompagner correctement nos athlètes, souligne Stéphane Génevée, ancien président du Comité handisport de Bretagne. On a des journées découvertes et des sélections de jeunes à potentiel, pour aller aux Jeux nationaux de l'Avenir handisport. Les comités départementaux repèrent et suivent les athlètes, on a aussi le comité régional qui fournit une aide quand ils commencent à atteindre le haut niveau. »

« On est présents dans toutes les disciplines, mais on ne performe pas partout »

« Après, je ne sais pas si on est meilleurs que les autres régions, mais c'est vrai que chez nous, il y a du potentiel », plaisante-t-il. Parmi les disciplines, le para-cyclisme porte surtout la Bretagne (4 médailles sur 6, dont les 2 en or). Logique, pour une terre de vélo, et pour un sport qui bénéficie depuis plusieurs années d'un plus fort investissement de la part de la Fédération française handisport.

Mais ce n'est pas tout. En athlétisme et en tennis de table, par exemple, les médailles arrivent aussi. Le résultat de clubs accessibles aux sportifs en situation de handicap, surtout situés sur le littoral breton. « On manque de clubs handisports dans le Centre-Bretagne », avoue Stéphane Génevée.

Une ombre au tableau, tout de même, des déficiences dans certaines disciplines. « On est présents dans toutes les disciplines, mais on ne performe pas partout. En escrime fauteuil, par exemple, il n'y a pas de ligue handisport. » Cela ne devrait en rien empêcher la suite de la moisson bretonne aux Jeux. Même si la France devrait corriger l'anomalie et repasser devant la Bretagne ce dimanche. Elle a assuré une médaille d'or avec la finale à venir de deux Tricolores, Marie Patouillet et Heïdi Gaugain, sur la poursuite C5, en para-cyclisme toujours.

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Mais si Heïdi Gaugain s'impose, on pourrait parler de médaille mi-bretonne. Après tout, sa terre d'origine, la Mayenne, n'est-elle pas parfois malicieusement qualifiée de « marches de la Bretagne » ?

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