Jeux paralympiques - Athlétisme. « Ça m'a chamboulé ! » : la pluie, le principal adversaire en piste

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La pluie est venue perturber la matinée d'athlétisme des Jeux paralympiques, ce jeudi 5 septembre au Stade de France. D'abord diluvienne, elle s'est ensuite calmée, mais cela a perturbé les athlètes et leurs chronos.

On pouvait craindre pour la matinée. Ce jeudi 5 septembre, quand on a vu la pluie diluvienne au-dessus du Stade de France, qui ne dispose pas d'un toit rétractable, on s'est demandé s'il était bien sérieux de lancer les compétitions d'athlétisme. Au même moment, à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), le parcours du para-cyclisme était raccourci en raison des conditions.

Finalement, le programme est resté le même au Stade de France. Difficile de le reporter en même temps, dans le calendrier très serré des Jeux paralympiques. Il a donc fallu que les athlètes passent entre les gouttes, sur une piste détrempée et où s'activaient les bénévoles pour évacuer l'eau, à grands coups de balais.

« Ça glissait un peu ! »

« Ça m'a fait un peu peur, parce qu'il pleuvait énormément au début, a confié la Française Alexandra Nouchet, 10e de la finale du lancer de poids F64. Une fois qu'on est entrés sur la piste, ça s'est calmé et je suis rentré dans ma compétition. Il n'y avait plus rien qui comptait à part mon concours. Ça glissait un peu !(sourire) Mais ça a été. On a fait comme on a pu. »

Le plus dur était pour les premiers engagés, à dix heures du matin, quand l'orage était à son maximum. « Nous avons essayé d'affronter la météo dans les meilleures conditions », a souri le Tunisien Rouay Jebabli, qui a terminé avec le bronze du 400 m T12.

Le vainqueur de sa course, l'Algérien Skander Athmani, se montrait plus frustré et développait : « J'avais l'objectif de faire un record du monde (il a couru en 47''33, le record du monde qu'il détient est à 46''44). J'avais le potentiel, j'ai travaillé pour ça. Mais la pluie, ça m'a chamboulé. Elle change le rythme. Le 400 m, notamment, il faut bien entendre ses pas. Avec la pluie, je ne pouvais pas. Mais, à la fin de course, quand je me suis rendu compte que je n'étais pas bien, il restait l'objectif d'aller chercher la médaille. »

Aucune grosse glissade à signaler

Il n'est pas le seul à avoir eu un chrono perturbé. « J'étais un peu plus lent à cause de l'humidité, a concédé le Suisse Marcel Hug, 3e de sa série du 800 m T54, où les athlètes concourent en fauteuil roulant. C'était difficile. Il ne pleuvait plus, mais la piste était encore mouillée. J'ai dû utiliser mes gants de pluie avec du papier de verre dessus. Le grip était OK. J'étais un peu plus lent à cause de l'humidité. Mais ça reste un temps rapide, donc c'était bien. »

Au final, contrairement à ce que l'on pouvait craindre, aucune chute due à la pluie n'a été à signaler. Tant mieux pour la discipline, épargnée par des images désastreuses de glissades ou carambolages. On a même assisté à des records paralympiques en fin de matinée.

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