Jeux paralympiques. Amélie Oudéa-Castéra : « Quoi qu'il arrive, on sera là avec eux, derrière eux »

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Présente ce lundi 26 août à Deauville pour le passage du relais de la flamme paralympique, Amélie Oudéa-Castéra a accordé un entretien exclusif à Ouest-France. La ministre des Sports démissionnaire a longuement évoqué les Jeux paralympiques (28 août - 8 septembre), qu'elle espère aussi grandioses que les Jeux olympiques.

À 48 heures de la cérémonie d'ouverture des Jeux paralympiques, Amélie Oudéa-Castéra était à Deauville, lundi 26 août, pour le passage du relais de la flamme. Sous le soleil, la Ministre des sports démissionnaire a pu mesurer l'engouement des Normands, venus en nombre, pour les Jeux paralympiques. Un évènement qu'elle attend avec impatience.

Amélie Oudéa-Castéra, ressentez-vous ce lundi à Deauville la même ferveur autour des Jeux paralympiques qu'avant les Jeux olympiques ?

Oui, et même un petit peu plus car il y a ce précédent des Jeux olympiques qui a donné envie au pays, qui l'a rassuré sur la capacité de la France à très bien organiser ces grands évènements. Au travers de ce relais, on ressent une envie forte de retrouver ces vibrations, ces émotions.

Beaucoup d'athlètes paralympiques évoquent leur impatience à l'idée de voir le « match retour » débuter.

Cette expression, qui vient de l'organisation de Paris 2024, de Tony Estanguet, est superbe. C'est le symbole qu'on veut mettre sur un pied d'égalité les sportifs paralympiques et les sportifs olympiques. C'est d'ailleurs dans cet esprit que l'on perçoit et que l'on projette le défilé du 14 septembre. Ce sera l'occasion de mettre à l'honneur les uns et les autres, ensemble. Bien qu'il y ait eu une ferveur incroyable dans la foulée des Jeux olympiques, il était important pour le Président de la République de ne pas mettre à l'honneur les uns, sans attendre les autres.

« Je ne ressens pas de pression excessive sur leurs épaules »

Un nouvel immense défi se présente à la France et au comité d'organisation.

Oui, mais les ingrédients sont réunis. On a une organisation extrêmement rigoureuse. L'équipe des Français, comme je l'appelle, est hyper engagée pour que ce soit à nouveau un beau succès organisationnel. On voit que les territoires répondent une nouvelle fois présent. Ça avait été le cas pendant les JO avec ce relais de la flamme d'une part et ces 73 collectivités hôtes d'autre part. Quand on voit ce qu'il se passe à Deauville, ce qui s'est passé hier (dimanche) à Calais, on sent que les élus locaux s'engagent en faveur du sport, de ses valeurs et, en l'occurrence, du mouvement paralympique. C'est formidable et nos athlètes, eux-mêmes, se sont très bien préparés. J'étais ce matin à l'Insep pour leur rendre visite, j'ai vu les équipes de para-athlétisme, de para-triathlon, de para-cyclisme, ils sont tous dans le match, déjà. C'était très beau de les voir comme ça, de sentir les bonnes ondes et cette qualité de concentration et d'engagement. Et en même temps, je ne ressens pas de pression excessive sur leurs épaules. Ils sont là pour se régaler, pour communier avec le public français et ils savent qu'on sera derrière eux.

Quels messages leur avez-vous portés ?

Que quoi qu'il arrive, on serait là, avec eux, derrière eux. À chaque fois que j'ai rencontré des athlètes, je leur ai dit qu'ils avaient un devoir, celui d'arriver le mieux préparé possible, mais que dans Jeux olympiques ou Jeux paralympiques, il y avait le mot Jeux. « N'oubliez pas ça, ne vous mettez pas une pression excessive qui deviendrait paralysante. Prenez ces bonnes vibrations et faîtes vous plaisir. » Ils ne doivent pas s'en faire une montagne car cela pourrait les impressionner et les freiner dans leur élan.

Avez-vous fixé à la délégation française un objectif de médailles ?

On s'est donné un triple objectif. Le premier, c'est de finir dans le Top 8 des nations au tableau des médailles. Pour atteindre ce Top 8, on sait qu'il faudra décrocher de 22 à 25 médailles d'or. On s'est dit qu'on allait doubler notre nombre de titres par rapport à Tokyo (11). Et à moyen terme, on veut être dans le Top 5. Cela veut dire que les moyens très importants que l'État a mobilisés au soutien du mouvement paralympique doivent s'inscrire dans la durée. Il faudra maintenir ces efforts, de manière à ce qu'il puisse y avoir une vraie transformation du mouvement paralympique français. Pour qu'on soit, dans la durée, une nation d'excellence sur les sports paralympiques.

Plus que le nombre de médailles, ne sont-ce pas les messages envoyés par ces athlètes qui sont le plus importants ?

Dans l'olympisme, le prisme du sport...

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