Jeux paralympiques 2024. Valentina Petrillo, la première athlète transgenre aux Jeux

La sprinteuse italienne, Valentino Petrillo, sera la première athlète transgenre de l'histoire des Jeux paralympiques. La quinquagénaire représentera la délégation transalpine sur le 200 et le 400 m lors de la 16e édition qui se déroulera à Paris du 28 août au 8 septembre 2024.

Paris est sur le point d'accueillir la première athlète ouvertement transgenre de l'histoire des Jeux paralympiques. La sprinteuse italienne Valentina Petrillo a été retenue par sa fédération pour concourir sur le 200 m et le 400 m.

Une chance de médaille

Du haut de ses 50 ans, la Transalpine peut espérer décrocher des médailles sur la piste. Une performance dont elle est capable puisqu'elle s'est classée troisième à deux reprises lors des championnats du monde de para-athlétisme 2023, déjà dans la capitale française. Alignée sur des épreuves de sprint, la quinquagénaire vendra chèrement sa peau dans la compétition paralympique qui se déroulera du 28 août au 8 septembre 2024. Valentina Petrillo souffre de la maladie de Stargardt et est considérée comme malvoyante depuis ses 14 ans comme le rapporte le média britannique The Guardian. Une vie de lutte remportée contre la quasi-cécité pour l'Italienne de 50 ans qui a effectué sa transition en 2019. L'Italienne se réjouit donc de sa participation et de son rôle de pionnière paralympique, comme elle le confiait dans les colonnes du média britannique ce mardi 13 août : « J'ai encore du mal à y croire et je garde les pieds sur terre, car j'ai raté de peu ma chance de participer à Tokyo. Je ne commencerai à penser aux Jeux de Paris qu'une fois arrivée en France. »

Une décision polémique

La sélection de Valentina Petrillo au sein de la délégation paralympique italienne a soulevé des critiques et attiré le soutient au sein des instances régentes de l'athlétisme. Pour la BBC, le président du Comité paralympique international, Andrew Parsons, a défendu sa décision comme étant un « symbole important d'inclusion », avant d'ajouter qu'elle était « la bienvenue ». Pour le président du CPI, la sélection de Valentina Petrillo est l'occasion de voir le monde du sport « s'unir » sur la question de la participation des athlètes transgenres dans les compétitions féminines. Malgré une thérapie hormonale commencée il y a cinq ans, l'identité de genre de l'athlète se confronte aux impératifs d'égalités sportives au départ des courses.

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Pour ses détracteurs. En 2021, l'avocate italienne, Fausta Quilleri, a envoyé une pétition au président de la Fédération italienne d'athlétisme et aux ministères de l'Égalité des chances et des Sports, contestant le droit de Petrillo à concourir dans les courses féminines. Elle a reçu 30 signatures émanant d'athlètes. Dans un autre article de la BBC sorti la même année, l'avocate appuyait sa contestation : « Sa supériorité physique est tellement évidente qu'elle rend la compétition injuste », avant de nuancer, « si elle veut courir avec nous, nous serions heureux qu'elle le fasse. Nous l'accueillerons toujours avec plaisir, mais nous ne voulons pas qu'elle soit en compétition avec nous pour les titres ».

Celle qui s'est reconnue en tant que femme en 2018 a décidé de défendre sa décision en déclarant : « Il vaut mieux être une femme heureuse et lente qu'un homme malheureux et rapide. » Une référence aux traitements hormonaux qui réduisent sa vitesse sur la piste, mais pas assez pour ses concurrentes.

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