Jeux paralympiques 2024. Qu'est-ce que le goalball ?

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Réservé aux joueurs en situation de handicap visuel, le goalball est un sport collectif qui rappelle le handball ou le bowling. À l'occasion des Jeux paralympiques de Paris, le grand public va découvrir ce sport de ballon méconnu en France.

Intégré au programme des Jeux depuis 1988, le goalball est l'un des rares sports paralympiques à ne pas avoir d'équivalent olympique. Comme la boccia. C'est pourquoi le grand public n'est pas familier de ce sport de ballon, dont l'apparition en France, en 2016, est récente. Le goalball est pourtant développé ailleurs dans le milieu de la déficience visuelle. « C'est même le deuxième sport le plus populaire après l'athlétisme, précise Charly Simo, référent des sports pour déficients visuels à la Fédération française handisport. Dans le monde il est plus connu que le cécifoot. »

Les règles

Le goalball se joue à la main. Le but est de marquer un but de plus que l'adversaire. Ce sport collectif se joue à trois contre trois (avec trois remplaçants) sur un terrain similaire à la taille de celui utilisé en volley (9 m x 18 m), où chaque équipe défend un but qui mesure toute la largeur du terrain. Les joueurs doivent porter un masque opaque. Ils se déplacent donc à l'aveugle en s'aidant des repères tactiles au sol dans la zone défensive et en écoutant le son émis par le ballon en roulant. En compétition, le silence du public est requis pour permettre aux athlètes de se concentrer. Un match se déroule en deux mi-temps de 12 minutes.

« Il faut être en bonne condition physique et agile car il faut aller rapidement au sol et se déplacer à gauche et à droite en fonction du son produit par le ballon. Il faut avoir un bon cardio et de la force au niveau du haut du corps pour répéter les tirs, ajoute Charly Simo. Sur le plan mental, il faut être costaud car c'est un sport où tout peut changer rapidement. Vous pouvez mener et encaisser deux buts en 30 secondes. »

Le beau geste

Le tir à rebonds fait partie des beaux gestes en goalball. « C'est un tir avec plusieurs rebonds, dont un dernier dans la zone des 3 m pour que le ballon passe au-dessus de l'adversaire. Il faut une bonne maîtrise de son corps, ainsi qu'une bonne rotation, un bon coup de reins, et au niveau du bras, un toucher de balle de qualité évidemment, explique Charly Simo. Ceux qui tentent ce tir ont généralement la capacité de prendre la balle dans la paume de main et ils l'écrasent. Et souvent ils font une rotation à 360° avant de tirer pour tromper l'adversaire au niveau du bruit. C'est perturbant si le ballon rebondit d'abord à un endroit puis à un autre. Avec la vitesse, vous l'entendez au dernier moment. »

Les objectifs des équipes de France

La France est le Petit Poucet de la compétition, que ce soit chez les femmes comme chez les hommes. « Le goalball est une discipline jeune en France, elle n'existait pas avant 2016, alors que les autres équipes qualifiées pour les Jeux paralympiques jouent depuis plus longtemps et sont plus aguerries, poursuit Charly Simo. Notre objectif est de faire un hold-up, surprendre nos adversaires, et réaliser une belle compétition. »

L'équipe de France féminine est dans la poule B avec le Canada (champion paralympique en 2000 et 2004), le Japon (2e mondial) et la Corée du Sud (15e mondial), tandis que le tirage au sort a placé les hommes dans la poule A. Ils affronteront les États-Unis, l'Iran et le Brésil, champion paralympique en titre.

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