Jeux olympiques. Russes sous bannière neutre aux JO : Zelensky fustige les « demi-mesures » du CIO

Alors qu'une poignée d'athlètes russes et biélorusses concourent aux Jeux olympiques de Paris 2024 en contournant la suspension de leur pays, leur présence au grand raout du sport mondial a été pointée du doigt par le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Le chef d'État a fustigé les « demi-mesures » du Comité international olympique (CIO).

Si la Russie et le Bélarus avaient été suspendues des JO 2024 par le Comité international olympique (CIO), en raison de la guerre menée par les Russes - avec le soutien de leurs voisin biélorusse - en Ukraine depuis plus de deux ans, des athlètes des deux pays participent bien à l'événement parisien depuis l'ouverture des compétitions, le 27 juillet. Alors qu'une poignée concourent sous bannière neutre à la condition de n'avoir jamais soutenu l'assaut russe et d'accepter que l'hymne russe ne soit pas diffusé en cas de médaille d'or, leur présence au grand raout du sport mondial a été pointée du doigt par le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Au cours d'un entretien accordé à plusieurs médias français dont l'AFP, relayé mercredi 31 juillet, le chef d'État a qualifié de « demi-mesures » les sanctions imposées à la Russie et au Bélarus aux Jeux olympiques de Paris, quand des centaines de sportifs ukrainiens sont morts depuis le début de l'invasion, en février 2022. « Chaque pays du monde voit bien que les athlètes sous bannière neutre sont des athlètes de Russie et du Bélarus. […] Trente (Russes et Bélarusses) participent. Et (la Russie) a tué 488 de nos athlètes et entraîneurs au cours de la guerre. Ils les ont juste tués », a insisté M. Zelensky.

Il s'est aussi offusqué de l'absence de sanctions contre la Corée du Nord, accusée de fournir d'énormes quantités d'obus à la Russie, mais aussi du fait que les sanctions économiques imposées par les Occidentaux à Moscou sont contournées. « Si on décide d'imposer des sanctions, imposons-les, mais s'il s'agit de demi-sanctions, alors autant ne pas le faire. C'est mieux de ne pas faire de populisme », a-t-il estimé.

Zelensky aurait « aimé être présent » à la cérémonie d'ouverture

Enfin, il a expliqué son absence à la cérémonie d'ouverture à Paris par la situation « tendue » sur le front Est où l'armée russe progresse. « J'aurais aimé être présent, si la situation dans mon pays n'était pas aussi difficile, a fait valoir M. Zelensky. Les Russes nous frappent, ils se fichent qu'il y ait des Jeux. »

La Russie est à l'offensive depuis des mois face à une armée ukrainienne en manque d'hommes et d'armes. Elle a grignoté des centaines de km² de territoire cette année, mais n'est pas parvenue pour autant à réaliser de percée majeure des lignes ukrainiennes.

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Les propos rapportés par l'AFP ne mentionnent cependant pas le second cas de figure dans lequel des athlètes russes ont contourné la sanction du CIO afin de se présenter au grand raout du sport mondial, en choisissant d'être naturalisés par d'autres pays, à l'instar de la nageuse française Anastasiia Kirpichnikova.

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