Jeux olympiques : la Lebrun mania devrait apporter 50 000 nouveaux licenciés au tennis de table

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Dopées par les Jeux olympiques de Paris, les fédérations françaises des différents sports, très sollicitées, doivent maintenant gérer cet afflux de demandes.

En l'espace de quelques semaines, les pongistes Felix et Alexis Lebrun sont devenus de véritables stars. Non seulement les images de leurs matchs sont impressionnantes. Mais les deux champions allient spectacle et efficacité, ce qui leur a permis d'apporter à la délégation française deux breloques en bronze. Une en équipe, et une seconde en individuelle pour le plus jeune, Felix. Il n'en fallait pas plus pour qu'une véritable « Lebrun mania » déferle sur le pays.

Explosion du nombre de pongistes attendue

De quoi faire espérer à Gilles Erb une  rentrée extrêmement positive ».Le président de la Fédération française de tennis de table (FFTT) s'attend à pas moins de 50 000 licenciés supplémentaires. Presque un quart des effectifs actuels, évalués à 228 000. Une estimation qui peut paraître (très) optimiste, mais qui se base sur les 20 000 licences supplémentaires récoltées par la fédération après les derniers championnats du monde, quand les frères Lebrun avaient déjà été performants.

 Et puis même si nos clubs n'ont pas encore lancé leur saison, on a déjà des retours de leur part , sourit Gilles Erb. Exemple à Plescop (Morbihan), où le président du club de tennis de table local, Jérôme Gauvrit, note  une dynamique , notamment chez les plus jeunes.  On a aussi pas mal d'anciens joueurs qui avaient arrêté et qui retrouvent l'amour du tennis de table , ajoute Jérôme Gauvrit.

Reste maintenant à s'organiser pour accueillir tout ce beau monde. Jérôme Gauvrit peut compter sur l'aide financière de sa fédération pour acheter raquettes et tables supplémentaires. Mais le nerf de la guerre, c'est aussi le nombre de créneaux d'entraînement disponibles dans les gymnastes. Et le tennis de table fait face à la concurrence du handball, du basket ou encore du volley. Pas exactement des petites fédérations.

À Plescop, Jérôme Gauvrit a malgré tout réussi à tirer son épingle du jeu. Il proposera l'année prochaine vingt-deux créneaux hebdomadaires, alors qu'il n'y en avait que quatorze jusque-là.  Nous sommes prêts pour accueillir la vague de nouveaux licenciés sans être submergés.Après, si c'est un tsunami, ça sera plus compliqué ! , lance Gilles Erb.

Ça déborde au canoé-kayak

Du côté du canoé-kayak, les Jeux olympiques ont également été satisfaisants sur le plan comptable, avec deux podiums. Et le téléphone s'est, là aussi, mis à sonner plus souvent. Comme au club des Poissons volants, à Cesson-Sévigné (Ille-et-Vilaine). Le club compte déjà une centaine de licenciés, dont Titouan Castryck, médaillé olympique d'argent en slalom. Mais pour encadrer tous ces kayakistes, il ne dispose que d'une employée à temps plein.

Il a donc fallu faire un peu de tri dans les nouvelles demandes. Les Poissons volants,  plutôt tournés vers la compétition  selon sa présidente, Julie Vigneau, ont décidé de continuer dans cette voie et de refuser les publics ados qui souhaitent commencer le canoë en loisirs.  Pour être bon, il faut commencer tout jeune , justifie la présidente. Pas question pour autant de les laisser sur le bord du bassin. Ces kayakistes en herbe ont été redirigés vers la base de loisirs de la ville, gérée par la mairie.  C'est bien de surfer sur la compétition, mais on n'oublie pas que le sport, c'est utile pour tout le monde, et peu importe le niveau. 

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