Équitation. Suspension jugée trop légère pour Morgan Barbançon-Mestre, l'AFLD fait appel

Déjà suspendue trois mois par l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) et incertaine, donc, pour les JO 2024, la sanction de Morgan Barbançon-Mestre pourrait être allongée. L'AFLD a fait un appel au TAS dans ce sens.

L'agence antidopage française (AFLD) va faire appel devant le tribunal arbitral du sport (TAS), pour contester la suspension de trois mois de la cavalière Morgan Barbançon-Mestre (dressage) pour défauts de localisation, une sanction jugée trop légère par l'agence, a appris l'AFP ce jeudi 16 mai auprès de l'AFLD.

Trois défauts de localisation

Morgan Barbançon-Mestre a été suspendue trois mois le 29 avril par la commission des sanctions de l'AFLD -un organe indépendant- après avoir enregistré trois manquements à ses obligations de localisation entre avril 2022 et avril 2023. Quand un athlète est pris en défaut de localisation trois fois en un an, il est alors passible d'une suspension de deux ans qui peut être réduite jusqu'à un an « si ces manquements ne témoignent pas d'une volonté d'échapper aux contrôles », précise l'AFLD.

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Cette sanction de trois mois est donc « significativement inférieure à celle prévue par les règles antidopage et la jurisprudence pour une violation des règles antidopage de cette nature », estime l'AFLD.

Un problème avec le logiciel de localisation ?

Pour sa défense, la cavalière avait évoqué des dysfonctionnements du logiciel Adams qui permet aux athlètes de rentrer leurs données de localisation et d'être l'objet de contrôles inopinés.

« C'est un argument qui revient souvent pour justifier les manquements, mais ce n'est pas si simple à prouver même si des bugs arrivent parfois », assure une source proche de l'antidopage.

La cavalière a également fait appel devant le TAS, pour contester sa suspension, refusant toute idée de sanction, en estimant que ces manquements ne pouvaient lui être imputables. Elle a de plus déposé une requête d'effet suspensif alors qu'elle a manifesté sa volonté de participer aux JO de Paris, qui débutent le 26 juillet.

Mais, pour l'AFLD, il existe des moyens de contourner un éventuel dysfonctionnement du logiciel, avec notamment l'existence d'une « boîte mail et d'un numéro de téléphone dédiés », pour entrer en contact avec « le département des contrôles ».

« Dans cette affaire, l'AFLD n'a jamais mis en avant une intention de dopage de la cavalière mais a souligné, à chaque étape, que son comportement l'empêchait de la soumettre à un programme de contrôles conforme à ce qui est appliqué à ses concurrents », précise l'agence.

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