Equitation. Bingo del Tondou opéré, Pénélope Leprévost dit adieu aux Jeux de Paris

Opéré au boulet il y a une dizaine de jours, Bingo del Tondou ne sera pas en mesure de disputer les Jeux olympiques de Paris cet été. Un coup dur pour Pénélope Leprévost, qui misait tout sur ce hongre de 13 ans. La cavalière normande, qui a accordé sa première réaction à Ouest-France, ne disputera pas une 4e olympiade consécutive.

Pénélope Leprévost ne disputera pas une 4e olympiade consécutive. La cavalière installée dans le Calvados et Bingo del Tondou, hongre de 13 ans, figuraient parmi les 14 couples présélectionnés pour Paris par la Fédération française d'équitation. Hélas, le cheval a été dû passer par la case opération en raison d'une gêne au niveau du boulet.

« Ces dernières semaines, le cheval continuait à réaliser des parcours sans-faute mais on trouvait qu'il ne continuait pas sa progression comme on l'aurait espéré, réagit la cavalière normande, en exclusivité pour Ouest-France. Bingo s'est blessé du jour au lendemain mais peut-être qu'il avait cette douleur sous-jacente qui l'ennuyait depuis quelques semaines. On a pris la décision de l'opérer il y a une quinzaine de jours. »

La Normande sera ainsi rayée de la liste fédérale, lors de la prochaine mise à jour. C'est évidemment un coup dur pour l'expérimentée cavalière, championne olympique par équipes à Rio en 2016, qui espérait profiter des Jeux de Paris pour effacer définitivement la déception de Tokyo 2021.

« Il ne suffit pas que le cavalier soit en forme pour que le cheval le soit aussi »

« Avec les chevaux, la vie est toujours faite de surprises, dit-elle. En équitation, il ne suffit pas que le cavalier soit en forme pour que le cheval le soit aussi. Il faut qu'on soit en osmose. C'est ce qui rend ce sport si extraordinaire et si douloureux. Le facteur cheval ajoute un peu plus d'ascenseur émotionnel. C'est d'autant plus touchant et décevant que ça tombe l'année des Jeux. Mais les chevaux nous apprennent à relativiser. La blessure de Bingo se guérit bien et désormais, on n'est plus dans l'urgence. On ira à son rythme pour qu'il retrouve le plus haut niveau dans les meilleures conditions. »

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« On vit avec plein de choses qui nous arrivent de bien et de mal, nous confiait déjà la cavalière, ce week-end à Cabourg. Tokyo fait partie des éléments pas très agréables (avec Vancouver de Lanlore, Pénélope Leprévost avait été éliminée alors qu'une médaille tendait les bras à la France). C'est très violent à vivre pour nous émotionnellement, mais ce n'est que du sport. Il y a des choses plus graves dans la vie, comme la perte d'un être cher. Pour nous sportif, c'est immensément grave mais il faut essayer de relativiser. »

À 43 ans, Pénélope Leprévost ne désespère pas de vivre une nouvelle olympiade. « Je n'ai pas l'intention d'arrêter tout de suite, dit-elle. Je vise une 4e olympiade et même plus. On peut monter jusqu'à tard. »

La cavalière croquera tout de même une petite part du « gâteau JO » puisqu'elle portera la flamme le 30 mai à Omaha Beach.

Les Normands Julien Epaillard, Kevin Staut et Marc Dilasser figurent toujours parmi les présélectionnés. Le premier est incontournable, le deuxième a de vraies chances d'être à Paris cet été. La Fédération communiquera la liste des quatre couples retenus début juillet.

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