EN IMAGES. Les 10 symboles géopolitiques de ces Jeux olympiques de Paris 2024

Les Jeux olympiques de Paris 2024 représentent probablement l'olympiade la plus géopolitique de l'histoire. Alors que le monde est gangrené par de nombreux conflits, entre l'Ukraine et la Russie ou Israël et la Palestine, mais aussi par des régimes autoritaires (Afghanistan, Corée du Nord…), les Jeux de Paris ont vu fleurir de nombreux messages politiques. Retour en images.

Les Jeux olympiques de Paris 2024 sont, par essence, politiques. Chefs d'État présents aux cérémonies d'ouverture et de clôture, pays du monde entier qui s'affrontent au même endroit, retransmission internationale… Tout est propice à se montrer et faire valoir ses intérêts.

L'olympiade française n'a pas dérogé à la règle, encore plus avec le contexte mondial actuel. Guerre en Ukraine depuis février 2022, bombardements incessants d'Israël sur Gaza en réponse aux attaques terroristes du 7 octobre 2023, régimes autoritaires en Corée du Nord ou en Afghanistan… Tout n'est pas beau et rose autour du globe. Logiquement, plusieurs messages et symboles géopolitiques ont accompagné cette quinzaine. Retour en images.

Selfie historique entre athlètes de la Corée du Nord et du Sud

Ce n'est un secret pour personne. La Corée du Sud et la Corée du Nord n'ont en commun que le nom Corée. Si une pacification des relations entre les deux nations s'était opérée en 2018 pour les Jeux olympiques d'hiver de PyeongChang (Corée du Sud), avec un défilé commun et la présence de Kim Yo-jong, sœur du dictateur Kim Jong-un, une première en territoire limitrophe depuis la fin de la guerre de Corée pour la dynastie des Kim, ce temps semble bien lointain.

Le 23 novembre 2023, la Corée du Nord décide soudainement de mettre fin à l'accord de 2018 avec la Corée du Sud. Les raisons ? Une supposée escalade des provocations militaires et des projets de déploiement de forces militaires le long de la ligne de démarcation militaire. Dirigés par un régime autoritaire, les citoyens nord-coréens sont extrêmement limités dans leurs déplacements internationaux. De l'autre côté de la frontière, il est interdit aux Sud-Coréens de nouer des échanges directs, sans autorisation préalable, avec les Nord-Coréens.

C'est sur ce point que le selfie entre les médailles de l'épreuve mixte du tennis de table est historique. En effet, complètement inconnus avant la compétition, Ri Jong Sik et Kim Kum Yong (Corée du Nord) ont arraché une médaille d'argent le 30 juillet dernier, simplement battus par la Chine en finale. Pour compléter le podium, la Corée du Sud ! Tradition de ces jeux, les médaillés ont pris ensemble un selfie historique sur le podium, avec une proximité directe entre athlètes Nord et Sud Coréens.

« Éducation, sport, nos droits » : Kimia Yousofi, un dossard pour toutes les Afghanes

Réfugiée en Australie depuis 2022 pour échapper à la prise de pouvoir des talibans à Kaboul, l'Afghane Kimia Yousofi s'est démarquée lors de ces Jeux. Si elle n'a pas brillé sur la piste, avec une dernière place sur sa série de 100 mètres (13'42") le 2 août, la sprinteuse de 28 ans s'était engagée pour autre chose. En effet, à l'issue de la course, l'athlète a retourné son dossard pour faire passer un message : « Éducation, Sports, Our rights (Éducation, sports, nos droits) ».

En zone mixte, Kimia Yousofi avait expliqué son geste aux journalistes. « Je ressens une responsabilité pour les filles afghanes, qui sont en Afghanistan, parce qu'elles ne peuvent pas parler, elles n'ont pas d'interview. Elles doivent rester silencieuses, expliquait-elle. Personne ne peut décider pour d'autres. Les femmes veulent des droits fondamentaux, l'éducation, le sport. ». Une prise de position claire et assumée par la sprinteuse, qui n'a pas tardé à être imitée par une compatriote.

« Free Afghan Women » : Manizha Talash disqualifiée du breakdance

Vendredi 9 août, Manizha Talash crée la sensation. Non pas parce qu'elle participait au premier tournoi olympique de breakdance mais plutôt parce qu'elle s'est produite avec une cape où était inscrit le message « Free Afghan Women (libérez les femmes Afghanes) ».

Si son adversaire du jour, la Néerlandaise India, a applaudi sa démarche, la Fédération mondiale de danse sportive a été b...

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