Derrière les Bleus ou aux abonnés absents… Comment les politiques se comportent pendant les JO ?

Du Premier ministre Gabriel Attal, qui occupe l'espace pendant les Jeux olympiques, à ceux qui se contentent de quelques félicitations sur les réseaux sociaux, les politiques français de tous bords vivent différemment l'événement et la moisson de médailles françaises. Tour d'horizon.

Après des semaines politiques très mouvementées, marquées par la dissolution de l'Assemblée nationale et des élections législatives anticipées, la France vit désormais au rythme des Jeux olympiques dans une ambiance festive et incandescente.

Si le pays se cherche toujours un gouvernement, et alors qu'Emmanuel Macron a réclamé une « trêve politique » durant les JO, les politiques français de tous bords vivent, eux, différemment l'événement et la moisson de médailles françaises.

Emmanuel Macron, entre Brégançon et Paris

Le président de la République, qui se trouve actuellement au fort de Brégançon pour sa pause estivale, a tenu avant son départ à assister à quelques épreuves. Samedi 27 juillet, au lendemain de la cérémonie d'ouverture, on a pu le voir à l'Arena Champ-de-Mars, pour saluer les médailles françaises.

Celle notamment de Shirine Boukli, en bronze, qui a ouvert le compteur du clan français. « La première d'une longue série », espérait alors le chef de l'État, sur le réseau social X.

Emmanuel Macron a également rencontré Luka Mkheidze, médaillé d'argent en -60 kg chez les messieurs. Il s'est ensuite rendu au Stade de France à Saint-Denis, pour s'enflammer devant l'équipe tricolore de rugby à 7 face aux Fidji.

« Vous l'avez fait avec panache ! Vous donnez aux Français leur première médaille d'or de ces Jeux ! », s'exclame-t-il toujours sur X, avec une vidéo de son accolade avec le héros Antoine Dupont, auquel il avait promis de venir assister à une éventuelle finale.

Depuis, Emmanuel Macron poste régulièrement sur X ses félicitations et n'hésite pas à passer des coups de fil aux champions français, comme avec la vététiste Pauline Ferrand-Prévot ou le nageur Léon Marchand. Il est néanmoins réapparu sur des sites de compétition, vendredi 2 août, notamment à Versailles, pour la finale du saut d'obstacles par équipes.

Gabriel Attal occupe le terrain

Son Premier ministre démissionnaire se démultiplie, lui, sur le terrain. Gabriel Attal a réuni, mercredi 31 juillet, ses ministres à Matignon pour se féliciter du déroulement des JO jusqu'ici sans accroc majeur,

Le chef du gouvernement a suivi la médaille d'or du rugby à 7 tricolore depuis le Club France, lieu incontournable de Paris 2024, situé dans le parc de la Villette, au nord-est de la capitale. « C'était un moment incroyable d'être au milieu des supporters. Moi, j'aime être au milieu des Français », a-t-il réagi, sur place.

Le Premier ministre a ensuite suivi les exploits de Léon Marchand près du bassin de la Défense où il a pu croiser Lady Gaga, ou encore ceux de Nicolas Geslin en canoë slalom à Vaires-sur-Marne.

« Il est présent, ni trop ni pas assez. En pointillé », applaudit auprès de l'AFP un de ses ministres démissionnaires.

À gauche, la tête (toujours) à Matignon

Du côté du Nouveau Front populaire, les Jeux olympiques ne semblent pas être la priorité. Mercredi dernier, les représentants des quatre partis de la coalition de gauche, arrivée en tête aux législatives, mais loin de la majorité absolue, ont visité l'usine Duralex (Loiret) avec Lucie Castets, leur candidate pour le poste de Première ministre.

L'objectif : occuper le terrain politique, et « mettre en place un rapport de force pour qu'elle soit nommée », selon une déclaration de son entourage à l'AFP.

Même si les yeux sont ailleurs, les principaux leaders de la gauche ont félicité sur X des médaillés français. Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, a suivi - vidéo à l'appui - la (troisième) course en or de Léon Marchand sur 200 m brasse.

https://cdn.mashup-web.com/img/categories/paris-jo-2024-small.png

Top 5 JO

×