Championnats d'Europe d'Athlétisme. « Des minutes assez longues », raconte Finot, finalement sacrée

« Je suis dans le doute, je ne panique pas, mais je reste en stand-by » : la Française Alice Finot, finalement sacrée championne d'Europe du 3 000 m steeple dimanche 9 juin à Rome, après avoir été un temps disqualifiée, a raconté « des minutes assez longues ».

Entre le moment où Alice Finot a franchi, en tête, la ligne d'arrivée du 3 000 m steeple en 9 min 16 sec 22, à une dizaine de secondes de son record de France, et celui où l'or européen lui a été réattribué pour de bon, à minuit passé, plus de deux heures se sont écoulées.

« Il s'est passé plein de choses sympas jusqu'à ce que j'aille dans la cabane qui nous prépare à la cérémonie des médailles. On s'habille, on met la tenue protocolaire et on nous dit : Venez avec nous, ça ne va pas être ce soir. Et là, mon coach m'appelle et me dit : A priori, t'es disqualifiée », raconte-t-elle dans la nuit romaine, une fois son reclassement entériné.

« À ce moment-là, je suis dans le doute et surtout dans l'attente. Je ne panique pas, mais je reste en stand-by, j'étais éteinte. Je me suis dit qu'il y avait des gens (de la fédération française) qui travaillaient. Je suis allée faire mon contrôle (antidopage). Ça a été des minutes assez longues mais j'ai essayé de garder espoir parce que je sais que j'ai une bonne étoile », poursuit-elle.

Que s'est-elle dit pendant cette longue attente ?

« Si ça ne passe pas, sois prête à être solide, à en tirer une leçon et à revenir plus forte. Même si c'est quelque chose que j'aurais jugé injuste, ça m'aurait nourrie », répond Finot.

« L'objectif, ce n'est pas les Championnats d'Europe, rappelle-t-elle. Bien sûr, je la veux cette médaille, j'ai fait une super course et je la mérite, mais mon objectif, c'est aussi les JO. J'avais déjà ça dans la tête : rebondir. »

À propos de l'appui non réglementaire hors de la piste qui lui a été reproché un temps, « je n'avais pas le moment en tête » mais « à aucun moment je ne mets le pied à l'intérieur », affirme-t-elle.

Pour Finot, venue sur le tard au haut niveau et qui s'offre à 33 ans son tout premier titre international, ces rebondissements gâchent-ils la fête dé ?

Au contraire, « elle était d'autant plus forte », estime la néochampionne d'Europe. « Quand j'ai vu mes proches, qui avaient attendu, ça m'a remplie de joie et d'émotions ».

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