Athlétisme. Lyles s'impose sur 200 m à New York, inquiétude pour Thompson-Herah

L'Américain Noah Lyles, qui veut régner sur le sprint aux Jeux olympiques de Paris, s'est facilement imposé sur 200 m à New York dimanche 9 juin, lors d'un meeting marqué par la blessure sur 100 m de la Jamaïcaine Elaine Thompson-Herah, à quelques semaines des sélections pour les JO.

L'Américain Noah Lyles, qui veut régner sur le sprint aux Jeux olympiques de Paris, s'est facilement imposé sur 200 m à New York dimanche 9 juin, lors d'un meeting marqué par la blessure sur 100 m de la Jamaïcaine Elaine Thompson-Herah, à quelques semaines des sélections pour les JO.

La sprinteuse jamaïcaine, 31 ans, double championne olympique en titre du 100 mètres et du 200 mètres, a terminé dernière de sa course, en 11 sec 48, loin de ses performances et de la vainqueure, la Nigériane Favour Ofili (11 sec 18). Elle a dû être portée pour être sortie de la piste et a traversé la zone mixte dans les bras de deux autres personnes, grimaçante, sans faire de déclaration.

C'est un coup dur pour la deuxième femme la plus rapide de l'histoire sur 100 m (10 sec 54) car les sélections olympiques dans son pays auront lieu à la fin du mois.

« J'ai senti une gêne dès que j'ai commencé à appuyer, j'ai essayé de continuer mais c'était pire. J'attends maintenant les conseils des professionnels », a écrit, sur son compte Instagram, celle qui a régné lors des deux dernières éditions des JO (Rio en 2016, Tokyo en 2021), en remportant à chaque fois l'or sur 100 et 200 m.

Pas d'inquiétude en revanche pour Noah Lyles, facile vainqueur de son premier demi-tour de la saison, avec un temps convainquant (19 sec 77) vu le vent contraire (-1,6 m/s).

« S'il n'y avait pas de vent ce serait facilement une course en 19.6, 19.5. Et si le vent était avec moi, ça pourrait être une course en 19.4 », pas loin de son record et troisième temps de l'histoire (19 sec 31) », a-t-il commenté.

« Sous contrôle »

« Honnêtement, j'essaie surtout de trouver mon rythme sur 100 m […] je sais que le 200 est sous contrôle », a-t-il ajouté, à douze jours des sélections américaines, qualificatives pour les Jeux. À 26 ans, Noah Lyles, accueilli comme une rock star à l'Icahn Stadium de New York, veut entrer dans l'histoire et rêve d'un quadruplé (100, 200, relais 4x100 et 4x400 m) un an après avoir été recouvert d'or aux Mondiaux-2023 de Budapest (100, 200 et 4x100).

Sur le 100 m, l'un des autres candidats sérieux aux JO, Fred Kerley, champion du monde 2022 et médaillé d'argent aux JO de Tokyo, s'est retiré au moment du départ.

« Le départ mettait du temps à être donné et mes + blocks + étaient défectueux, j'ai demandé de nouveaux + blocks + mais ils n'ont pas voulu, et on commençait à se refroidir […] le vrai objectif c'est dans deux semaines », a-t-il indiqué après cet acte de prudence.

De son côté, Sydney McLaughlin-Levrone, reine incontestée du 400 m haies, a établi le meilleur temps de l'année au 400 m (48 sec 75), améliorant la performance réalisée la veille par la Jamaïcaine Nickisha Pryce (48.89) à Eugene (États-Unis) et s'approchant tout près du record américain qui remonte à 2006 (Sanya Richards-Ross, 48.70).

C'est « mon premier 400, je me suis sentie bien. Ce n'était pas exactement ce que j'espérais mais parfois il faut juste se sentir bien. Donc ça ira », a-t-elle commenté.

« Je me prépare pour les sélections (américaines), je me prépare pour les Jeux et je me sens bien », a-t-elle ajouté, évacuant les questions sur ses intentions pour Paris.

L'Américaine de 24 ans, seule femme à être descendue sous les 51 secondes sur 400 m haies, entretient encore le suspense sur la possibilité de courir le 400 mètres plat à Paris si elle se qualifie.

Enfin, sa compatriote Tara Davis-Woodhall a fait très bonne impression au saut en longueur, avec 7,14 m, à quatre centimètres de la meilleure performance de la saison, qu'elle détient.

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