
OM – PSG : De Zerbi balance sur le « faux Classique » et assume tout

03/28/2025 10:38 AM
À Marseille, le duel contre le PSG est bien plus qu'un match. C'est une affaire d'honneur, de fierté, et parfois… d'orgueil mal placé. Malgré deux défaites cuisantes contre les Parisiens cette saison (3-0 et 3-1), Roberto De Zerbi a choisi de jouer les trouble-fêtes en conférence de presse. Le technicien italien, pourtant battu sur le terrain, n'a pas hésité à tacler le projet parisien, tout en reconnaissant – à contrecœur – certaines qualités.
Sans nommer directement Nasser Al-Khelaïfi, l'entraîneur marseillais a visé l'hégémonie financière et sportive du PSG : « Moi, je suis content de ne pas faire partie de l'équipe du pouvoir. En France, le Classique est à sens unique… Mais l'OM reste le club le plus important du pays. » Une attaque en référence aux neuf derniers affrontements, où Marseille n'a marqué que deux buts. « Si on appelle ça un Classique, c'est difficile… On sait qu'on est inférieurs, mais on lutte », ajoute-t-il, tout en rêvant d'un « 3-0 » vengeur.
De Zerbi ne nie pas le déséquilibre actuel. « Sur les derniers matchs, le niveau est clair : le PSG est devant. Mais je préfère être honnête plutôt que de mentir », explique-t-il, comparant la rivalité française à El Clásico ou Boca-River, où « chacun gagne à tour de rôle ». Un aveu rare dans un duel souvent envenimé par les egos.
L'hommage inattendu de De Zerbi à Luis Enrique
Ironie du sort : celui qui critique le PSG admire son coach. « Mon projet, c'est de créer une équipe avec une âme, comme Luis Enrique à Paris. Il a construit un groupe uni, avec une pensée unique », concède De Zerbi. Un compliment qui contraste avec ses piques, mais révèle une certaine admiration pour le modèle sportif parisien, axé sur la patience et la vision long terme.
Avec l'OM 2ᵉ de Ligue 1 et soucieux de retrouver au plus vite la prestigieuse Ligue des Champions, De Zerbi mise sur l'avenir. « La saison prochaine, je regarderai d'abord la date du match à Paris. C'est le rendez-vous que je veux gagner », lance-t-il, défiant. Un pari audacieux, pour celui qui devra d'abord convaincre que Marseille n'est pas condamnée à jouer les repoussoirs.