Trois questions à Olivier Krumbholz

Au terme de ces 7e Jeux olympiques à la tête de l'équipe de France féminine, Olivier Krumbholz a été ovationné par les 27000 spectateurs du stade Pierre Mauroy. Les contours de l'avenir de l'entraîneur qui a écrit l'histoire des Bleues, demeurent encore flous mais il semble bien que ces J.O. de Paris 2024 seront bien les derniers.

Vous avez joué à Paris puis à Lille, que penses-tu de cette quinzaine olympique ?… Et que feras-tu à partir de la semaine prochaine ?

À Paris, c'était déjà très bien mais là on est passé dans une autre dimension que l'on ne pouvait pas imaginer. L'attitude du public a été extraordinaire de bout en bout. Je pense que le handball a marqué des points dans ces Jeux olympiques. L'équipe de France a réalisé un un beau parcours. Cette finale est le premier match officiel que l'on perd depuis décembre 2022.

Mon avenir ? La primauté de ma décision sera annoncée aux joueuses, après on verra. L'essentiel est que cette équipe conserve de l'ambition et continue à travailler.

Comment as-tu vécu ce moment où Estelle te pousse au milieu du terrain pour que tu sois honoré ?

Même si on ne court pas après la reconnaissance, c'est bien sympa. Cela a été un long chemin, une longue carrière où tout n'a pas toujours été facile. Bien sûr que cela m'a fait plaisir. Mais ce qui m'aurait fait le plus fait plaisir, c'est de finir sur une médaille d'or. Il n'y avait pas photo et il n'y aura pas l'amertume d'avoir perdu de peu.

Justement, quelle est ton analyse à l'issue de cette large défaite en finale alors que ton équipe avait jusque-là maîtrisé tous ses matchs ?

C'est une déception. On espérait faire mieux mais on était inférieures avec des joueuses peut-être au bout du rouleau qui n'ont pas réussi à reproduire la qualité qu'elles avaient produite avant. Notre défense a vite éclaté sous les coups de butoir, essentiellement de deux joueuses, de Henny Reistadt et de Stine Oftedal. On a bien maitrisé la relation avec le pivot en 1e mi-temps mais ensuite Kari Brattset-Dale a fait 6 sur 6. On a été courageux, on a souvent fermé au centre mais cette équipe est capable de mettre les balles sur les ailes et d'être en réussite. Les Norvégiennes ont mérité leur victoire. Je suis frustré de ne pas les avoir plus inquiétées, car quand on tient cette équipe, elle peut dérailler. Je reste frustré que la Norvège nous ait dominés et j'ai l'impression de ne pas avoir trouvé les solutions pour aider les joueuses. On a pris une leçon de handball et une leçon d'humilité.

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