LMS- J14 | Les Aixois ont déroulé face à des Nantais en perdition
12/15/2023 05:35 PM
Après une première rencontre au Neodif XXL à la Beaujoire, conclue par une victoire aisée face aux Allemands du Rhein-Neckar Lowen devant 10 000 spectateurs, le HBC Nantes a disputé ce vendredi soir (à 20 h 30) un deuxième match à la XXL devant son public contre Aix (8e) en championnat.
Aix s'est présenté ce soir dans la cité des ducs de Bretagne juste avant de recevoir Montpellier mardi, un match piège pour le H. Les Nantais devaient impérativement le remporter pour aborder sereinement le choc au sommet contre Montpellier. Cependant, les choses ne se sont pas passées comme prévu et Aix est venu jouer les trouble-fêtes, dominant ce match de la tête et des épaules pour le remporter (37-41).
Ian Tarrafeta, dynamiteur de la première mi-temps pour Aix.
Le début du match a été un peu laborieux pour les deux équipes, les attaques prenant le pas sur les défenses. Le premier but de la rencontre a été marqué après une minute de jeu par l’ancien joueur de la maison, Romain Lagarde (0-1). Les deux équipes se sont tenues en respect en début de match, avec quelques erreurs individuelles des deux côtés et des pertes de balles évitables. Aymeric Minne a porté Nantes durant les dix premières minutes avec trois buts et une passe décisive pour maintenir les Aixois qui sont venus jouer les trouble-fêtes dans cette salle de 10 000 personnes. Après 10 minutes de jeu, les équipes ne se quittaient pas d’un cheveu et le score était de (5-5).
La défense côté nantais ce soir était méconnaissable par rapport aux dernières prestations lors de cette première période, pas aidée par les gardiens. Victor Hallgrimsson n’a joué que 15 minutes dans le premier acte par manque de réussite alors qu'Ivan Pesic est entré pour essayer d’arrêter l’hémorragie en vain. Les Aixois ont trouvé des solutions aisément, notamment par l’intermédiaire de Ian Tarrafeta, qui a réalisé une première mi-temps de grande classe avec 9 buts.
C'est à ce moment précis que Grégory Cojean a opté pour ses rotations habituelles, un peu plus tôt que d’ordinaire, dans une tentative de perturber les Aixois. Cependant, en vain, la défense nantaise était transpercée par les attaques rapides des visiteurs, tandis que les attaquants nantais avaient du mal à marquer face à un Denis Serdarevic en grande forme ce soir. Grégory Cojean a peut-être tardé à prendre son temps mort pour tenter d’arrêter les offensives aixoises, mais malheureusement en vain, le H continuait à ne pas trouver le chemin des filets.
Dans les cinq dernières minutes, les Nantais ont concédé beaucoup trop de pertes de balle, se faisant franchir à chaque offensive aixoise. Les hommes de Philippe Garden ont réussi à dicter le tempo tout au long du match, plaçant le HBC Nantes avec un retard de -6 à la mi-temps (16-22, 30′).
Aucune réaction de la part des Nantais dans le second acte
Dans une deuxième mi-temps qui démarre sur les mêmes bases que la première, Grégory Cojean décide de maintenir le même sept de départ afin de revenir au score et d'entrer rapidement dans la seconde période. Cependant, les cinq premières minutes de ce second acte sont à l'avantage des Aixois qui continuent de mener la danse face à des Nantais peu lucides et en manque d’énergie physiquement ce soir (20-25, 5′).
Les 10 000 personnes présentes ce soir poussaient pour un retour de leur équipe. Cependant, les joueurs nantais étaient sans réaction et les Aixois réalisent leur match référence de ce début de saison, infligeant de sérieuses difficultés aux joueurs de Nantes. Le plan de Philippe Garden a parfaitement fonctionné en alternant le jeu rapide et le jeu lent afin de contrôler les différents moments clés du match, une chose que les hommes de Grégory Cojean n’ont pas réussi à faire ce soir.
En rentrant dans le money time, ce sont les Aixois qui gèrent mieux cette fin de partie. Tout d'abord, avec la même base arrière tout le match, les Aixois paraissaient être en meilleure condition physique que les Nantais. C’est peut-être le premier match où nous avons vu le H perdre sur toute la durée d’un match. La deuxième mi-temps contre le PSG était un peu similaire, sauf que les Nantais n’ont pas réussi à rentrer dans le match aujourd’hui. Nous pouvons parler d’une réelle défaillance mentale ce soir pour les Nantais. Les hommes de Patrice Garden terminent le match de la meilleure des manières en l’emportant (37-41, 60′). Nous avons eu droit à un ”show” de Ian Tarrafeta avec 13 buts ce soir ainsi qu'à une efficacité de 30% pour Denis Serdarevic dans les buts.
Gregory Cojean : ”Nous n’avons pas réussi à stabiliser notre défense ce soir”
Le coach nantais est revenu en conférence de presse sur la performance de son équipe, en commençant par la prestation défensive réalisée ce soir : ”Nous n’avons pas réussi en première mi-temps à contrôler leurs attaques. Les joueurs ont commis trois erreurs faciles que nous avions identifiées dès le début du match. Ensuite, nous n’avons pas réussi à réaliser de parades comparé aux Aixois. On dit souvent que lorsque la défense est facilement transpercée, les gardiens ne sont pas à la hauteur, et nous l’avons clairement constaté ce soir. Cependant, il nous aurait fallu beaucoup plus d’arrêts pour pouvoir exister dans ce match. En seconde mi-temps, nous nous sommes lancés dans une course contre la montre pour essayer de revenir au score. Nous avions envisagé à la mi-temps que nous pourrions peut-être avoir une ou deux opportunités pour revenir au score, mais nous n’avons pas réussi à rester lucides à ces moments-là,” déclare Gregory Cojean.
Valero Rivera a également commenté cette soirée : “C’est une grosse déception, nous avons fait une première mi-temps catastrophique, surtout en défense. Nous avons encaissé 41 buts, c’est beaucoup trop. Mon compatriote Ian Tarrafeta a très bien joué, il a réalisé un super match. À chaud, c’est compliqué, mais nous n’avons pas le temps, nous avons un match dans trois jours face à Montpellier où il faudra gagner.”
Place à la réception de Montpellier mardi soir pour essayer de faire oublier cette soirée cauchemardesque pour les supporters nantais.
Félix Landais