JO (M) | Dans la douleur, les Français arrachent le nul face à l'Égypte

Elohim PRANDI

Doublement défaits par le Danemark et la Suède, les tricolores avaient pour mission de ne pas faire la passe de trois défaites. Au terme d’une rencontre étriquée, les Bleus arrachent le nul, mais devront absolument remporter leur deux derniers matchs (26-26).

Jamais deux sans trois dit-on, on espérait que l’adage ne serait pas à l’ordre du jour pour nos tricolores.

Une bonne entame et derrière plus rien

Heureusement pour les tricolores, et malgré les deux minutes d’Elohim Prandi, nos joueurs français commencent bien cette rencontre, se montrant agressifs en défense et réalisant trois bonnes attaques coup sur coup. Derrière, Vincent Gérard commence idéalement sa rencontre, avec deux parades sur quatre tirs (3-2, 7′). Les Égyptiens se font punir sur le repli, les tricolores exploitant à fond leur jeu rapide. Du côté des joueurs de Juan Carlos Pastor, Ali Zein et Yahia Omar sont en pleine forme et permettent à l'Égypte de rester dans le match.

Du côté des Pharaons, on fait déjà tourner avec l’entrée du revenant Ahmed Hesham. La reprise n’est pas évidente pour le montpelliérain, pas en réussite sur sa prise de décision et son engagement en attaque, s’emmêlant les pinceaux. Les bleus ne sont plus autant en réussite qu’en début de rencontre, ces derniers venant de perdre deux ballons coup sur coup. Quatre minutes avant la pause, les Egyptiens prennent trois buts d’avance, forçant le premier temps mort de Guillaume Gille, ce dernier souhaitant remettre de l’ordre dans la maison bleue. Les Pharaons peuvent compter sur l’excellente première période de leur gardien, Mohammed Aly, qui maintient son équipe à +4 à la pause (11-15, 30′).

Les Français au bord de l’abîme

Rémi Desbonnet et Dylan Nahi font leur entrée, mais ce dernier se blesse à l'adducteur gauche. L’ailier gauche sort, rapidement rejoint par Yanis Lenne, touché lui à la cheville droite, suite à un retour, viril mais propre, d’Ali Zein. Les Bleus reviennent à un petit but, portés par un public bouillant. La présence de Karl Konan fait également du bien aux tricolores, le défenseur montpelliérain permet de récupérer de nombreux ballons de contre-attaques, bien que tous ne trouvent pas les filets (18-19, 41′).

Les tricolores s’entêtent à chercher Ludovic Fabregas, qui est bien surveillé par le secteur central égyptien qui veille au grain, grattant plusieurs dans les mains du pivot de Veszprèm. Les Pharaons sont, en revanche, plus laxistes sur les extérieurs et ne montent pas à neuf mètres, permettant à des joueurs comme Melvyn Richardson de se lancer et de prendre des tirs de loin. Heureusement pour nos Bleus, les Égyptiens ratent le cadre sur plusieurs titres (22-23, 50′).

Auteur de trop de mauvais choix, Nedim Remili sort, permettant ainsi de faire tourner la base arrière avec les retours de Nikola Karabatic et de Dika Mem. C’est le moment que choisit le portier montpelliérain pour réaliser deux parades sur deux actions consécutives, permettant aux Bleus de revenir à égalité. Dès que les Français recollent au score, ces derniers se précipitent espérant vite repasser devant, et c’est tout le contraire qui se produit, se faisant punir par les coéquipiers d’Ali Zein. Les Égyptiens perdent le ballon, offrant une ultime occasion aux Bleus d’arracher le nul. Ces derniers choisissent d’attaquer à sept contre six. Un choix payant, puisque Ludovic Fabregas marque le but du nul à la dernière seconde du temps réglementaire (26-26, score final).

 

T.A

×