JO (M) | Aymeric Minne « on avait beaucoup de pression sur ce match et mine de rien, ça n'a pas été facile »

Aymeric Minne, France (crédits IHF)

Grâce à leur victoire face à la Hongrie, 24 – 20, les Bleus se sont qualifiés au terme d’une phase de groupe très compliquée, en terminant à la quatrième place du groupe B. Qu’importe, l’essentiel est fait, les joueurs de Guillaume Gilles peuvent désormais se rendre à Lille pour la suite de la compétition.

Retrouvez les déclarations du staff et des joueurs ci-dessous.

Guillaume Gille : C'est un sentiment de joie d'avoir passé cet écueil dans une poule où on était très mal partis. Le fait de redresser la situation, de se retrouver à jouer un match décisif face à une très bonne équipe, c'est ça qui prédomine ce soir. On déménage et on s'en va à Lille pour continuer l'aventure. Au final, quand je regarde les quarts de finale, les 4 matchs qui vont se dérouler là-bas seront des combats incroyables. Je suis content de faire partie de ce nouveau step de la compétition et avec l'impression que les choses avancent, se mettent en place, sans que bien évidemment rien ne soit parfait. Mais qu'est-ce que ça veut dire jouer parfaitement ? La défense a été très solide et elle est la base de notre succès. Quand on voit qu'on arrive à tenir cette équipe de bombardiers à 20 buts, quand je vois aussi les prestations qu'on a fait face à l'Égypte et face à l'Argentine, défensivement, on est en ce moment très solide. Mais c'est aussi une des valeurs sur lesquelles on s'est réfugiés. Parce qu'il y a beaucoup de secteurs, notamment au niveau de l'attaque, où on ne trouve pas encore le bon rythme. On marque un peu moins. On va essayer de prendre moins de buts que l'adversaire.

Valentin Porte : Cette semaine on est descendu bas, et puis on est montés haut, mais tout en oscillant encore un petit peu. Mais voilà, l'objectif est rempli. L'objectif, c'était d'aller à Lille. Maintenant, ça ne sert plus à rien de sortir les calculatrices. C'est une toute nouvelle compétition, c'est une équipe contre une équipe. Il y en a une qui gagne, l'autre qui rentre chez elle. Maintenant, après ce qu'on a vécu là, on a bien souffert, on est passé par beaucoup de choses. Et aller la chercher comme ça, à l'arrache, encore une fois, c'était dur. Aujourd'hui, ce n'était pas beau, un petit match à l'ancienne, comme ça, avec une bonne défense solide. J'espère que ça nous a forgé un petit peu du caractère. C'était un huitième de finale, donc on peut dire qu'on a commencé les matchs couperets.

Pour aider une attaque en difficulté, il faut une grosse défense pour se donner un peu plus d'air en attaque. Depuis nos trois matchs, c'est ça. C'est sûr qu'on prend entre 20 et 22 buts. Ça nous laisse la possibilité de perdre un ballon ou deux, de rater un shoot ou deux, et de retrouver la confiance petit à petit. C'est exactement ça, une attaque approximative, mais une défense très solide.

Karl Konan : Dans ce match-là, il y avait des hauts et des bas. On a bien entamé, on a eu un moment creux et on a su se relever. L'important, c'est qu'on a su rester soudés et on a cru en nous et en ce qu'on avait mis en place. Tout le monde l'a respecté jusqu'au bout. Cette semaine a été folle parce que ce sont les Jeux et chez nous. On commence par deux défaites, on a un nul, tout le monde nous enterre assez vite. On a su se relever même quand on était dos au mur. On a remis certaines choses en question et on a su se dire les choses, accepter la critique et c'est ce qui nous permet de faire un tel match ce soir. On a dit les choses ouvertement sur ce qui n'allait pas, sur les systèmes qui ne marchaient pas. Tout n'est pas bien fait, tout n'est pas parfait, mais l'équipe est encore en apprentissage, en train de perfectionner les derniers réglages. Oui, j'avais à cœur depuis ma première sélection de maintenir ce niveau en équipe de France pour la défense. Je suis fier de ce que je produis. C'est une nouvelle compétition parce que tu n'as plus de deuxième chance. Comme on a pu l'avoir en phase de poule, tu perds et tu rentres chez toi. C'est aussi la force de cette équipe. On a trouvé les ressources pour passer.

Aymeric Minne : C'est vraiment beaucoup de fierté d'aller à Lille, parce qu'on avait beaucoup de pression sur ce match et mine de rien, ça n'a pas été facile. On a une grosse défense, et comme on a un peu de mal à marquer en ce moment, cela nous aide beaucoup on a toujours un petit manque de confiance. C'est un cercle vicieux. On n'a pas bien commencé la compétition, on doute, on touche les poteaux, ça ne nous remet pas en confiance, Voilà, on est dans une période de doute offensivement, donc c'est bien que défensivement ça tienne la route. Notre charnière centrale a fait un match énorme. Karl Konan et Ludovic Fabregas ont été monstrueux. La suite à Lille ? On a un peu regardé Allemagne – Slovénie, et on a eu l'impression que deux équipes ne voulaient pas nous jouer.

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