BabyHand – Le comité de Moselle voit large

Hier à 10:17 AM

C'était il y a vingt ans, à l'initiative d'une bénévole du comité. Une idée folle. Une gageure. Réunir des enfants sur un lieu unique et développer l'activité baby-hand, encourager son esprit puisqu'à l'image du handball, le BabyHand est notamment un vecteur de socialisation et de coopération.

C'est donc en Moselle où, sur les 7300 licenciés recensés, 513 pratiquent aujourd'hui le baby-hand. 310 garçons et 213 filles. Il fallait voir certains d'entre-eux, ces dernières semaines, à Woippy et Hombourg, à Kœnigsmacker, Folschviller ou Metz-Magny gambader et batifoler, grimés pour le carnaval, heureux, évidemment, de se retrouver, se découvrir. « Cette bénévole, rapporte Carole Jacob, chargée de développement au sein du comité, avait invité des clubs des alentours pour des plateaux. Jusqu'à 1200 gamins étaient ainsi réunis sur des terrains de foot. En parallèle, une centaine de tout petits a pratiqué l'activité baby-hand juste à côté. »

Depuis, le comité entretient l'initiative en collaboration avec les clubs. « Entre 4 et 10 clubs, soit 80 à 90 gamins, sont présents sur chaque plateau organisé autour de thèmes prédéfinis, explique Carole Jacob. Le comité prépare la séance, apporte le matériel, les récompenses, et les clubs animent. » L'organisation est rodée, les résultats déjà probants. Dans certains secteurs, en Moselle Nord par exemple, le club de Thionville est capable de travailler en autonomie. Les enfants adhèrent, mais ce sont surtout les parents et les éducateurs qui y trouvent le mieux leur compte. « En fait, poursuit Carole Jacob, on s'est vite rendu compte que les parents ne participaient presque jamais au projet et que les éducateurs n'avaient que trop peu d'occasions d'échanger. Ces plateaux permettent justement aux parents de s'impliquer et aux éducateurs de partager leurs ressentis. »

En amont de ces plateaux, le Comité a organisé une matinée d'information en présentant une séance à destination de tous les entraîneurs, et mise désormais sur l'interaction les jours de plateaux. « On remarque que la vie de club reprend parfois, sourit Carole Jacob, avec des parents qui viennent donner un coup de main aux entraîneurs, pour la mise en place par exemple, qui aident aussi au café du matin ou aux gâteaux de fin de séance. Certains s'investissent ensuite comme bénévoles. »

Partout, à Rombas, Thionville, Guénange, Amnéville, Vigy, le BabyHand est une réalité bien vivante. Il est non seulement recommandable à l'âge des découvertes et des premiers apprentissages, mais permet également aux parents de participer à la séance et ainsi être des acteurs-clés des situations qui la composent. Ces plateaux permettent surtout de développer des liens sociaux, d'accompagner les familles dans l'exercice de leur rôle éducatif parental, de créer un environnement propice à la socialisation de l'enfant, et de créer une dynamique de réseau associant les parents, les professionnels, les bénévoles. Peut-être le Comité organisera-t-il bientôt un grand rassemblement sur un seul site. Un contexte sportif, ludique et convivial afin que tous les acteurs, l'enfant, l'éducateur et les parents puissent vivre des instants privilégiés d'échange et de partage.

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