Vendée Globe / Yvan Bourgnon : « Charlie Dalin, le vainqueur attendu, il vit pour ça depuis 10 ans »

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Le navigateur et aventurier de renom, qui prépare un défi incroyable en multicoques, nous livre en exclusivité son ressenti sur l’une des courses les plus dures du monde.

Sauf peu probable retournement de situation, Charlie Dalin va franchir l’arrivée Vendée Globe demain, entre 5h30 et 9h30. Un incroyable exploit pour le skipper de MACIF SANTE PREVOYANCE, qui va boucler le tour du monde en 64 jours. Derrière lui, Yoanne Richomme (PAPREC ARKEA) devrait aussi terminer ce mardi 14 janvier.

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Derrière eux, 32 bateaux seront encore en lice, avec des batailles féroces pour la 4ème place (sauf catastrophe, Sébastien Simon et GROUPE DUBREUIL termineront à la 3ème place), une lutte intense pour rentrer dans les 10, ou tout simplement, terminer la course. Une édition qui a beaucoup plu à Yvan Bourgnon.

Vous suivez attentivement cette édition du Vendée Globe, elle vous plait ?

C'est une course totalement réussie, tout y est. Ce sont des compétiteurs hors normes, qui ont des bateaux hors normes, qui font de la compétition. On a vu des navigateurs qui ont fait de la régate tout autour de la planète, même si on aurait aimé qu'il y ait plus de bateaux à la lutte pour gagner. Mais il y a plein d'enjeux, pour la 4ème place, pour terminer dans le top 10…

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Avec les moyens de communication d'aujourd'hui, on a l'impression de vivre la course de l'intérieur…

C'est clair que depuis 2020 la donne a changé. On vit les aventures des navigateurs, celui qui perd sa voile, celui qui s'est fait une grosse frayeur, celui qui plonge sous son bateau pour récupérer sa voile… On voit d'ailleurs les bons communicants et les mauvais communicants. C'est un petit peu dur pour certains. Il y en a qui sont très bons sur l'eau, ce sont des supers marins, mais ils ne sont pas forcément des très bons communicants. Du coup, ils n'apparaissent quasiment jamais dans les médias, au contraire d'une Violette Dorange qui communique hyper bien. Le métier de skipper n'est pas facile. Soit tu es très très bon et même si tu es un peu rustre, on parle de toi, tu vends de la performance, soit on ne te voit pas. 

Certains vieux baroudeurs comme Jean Le Cam s'en sortent aussi très bien…

Il y en a qui communiquent très bien, mais il y en a qui, malheureusement, communiquent très mal. C'est un peu dur pour eux, parce que, à la fin de la course, les sponsors vont leur dire, « on n'a pas parlé beaucoup de toi ». C'est un peu malheureux, mais c'est comme ça, quand tu n'es pas aux avant-postes, c'est en communicant que tu peux faire parler de toi.

C'est quoi le secret d'une Violette Dorange, qui excelle dans sa communication, elle a une grosse équipe derrière elle ?

Pas du tout. Violette Dorange, c'est le plus petit budget de la flotte dans tous les sens du terme. Communication, bateau… elle a le plus petit budget de tout. Il y a trois personnes autour de ce bateau. C'est ça qui est magique. C'est la spontanéité, la joie de vivre, l'envie d'être sur l'eau… Il faut avouer qu'elle n'a que 23 ans. 

Charlie Dalin, pour vous, c'est le vainqueur logique ?

C'était le vainqueur attendu. Il a fait deuxième lors de la dernière édition, il a parmi les plus gros budgets de la flotte, il est hyper fort, il s'entraîne comme un malade. Il vit pour ça depuis dix ans. 

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