Marie-Alice Yahé : « Des sponsors n'hésitent plus à investir dans le rugby féminin »

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Consultante pour Canal +, Marie-Alice Yahé, 47 fois internationale, est consciente que l'évolution de son sport passe par une meilleure médiatisation. 

Quels ont été les retours du match ASM Romagnat-Stade Bordelais diffusé sur Canal + ?

On a eu que des retours positifs notamment de la part des joueuses. Le match a été traité avec les mêmes moyens que celui des garçons, il était intéressant, ce n'était pas un match fermé, beaucoup de spectateurs sont restés après la rencontre de Top 14. Le rugby féminin a montré un beau visage, les joueuses ont montré qu'elles pouvaient faire. Il faut intéresser les gens. 

Avez-vous milité auprès de la chaîne pour la diffusion de matchs féminins ?

Je n'ai pas eu besoin. Canal+est venue me chercher pour commenter  des matchs, ça n'avait jamais été fait avant, cela montre qu'ils s'intéressaient au rugby féminin. Aujourd'hui, Marjorie Mayans m'a rejoint. Nos présences montrent que la chaîne est ouverte pour parler du rugby féminin. Il y a 10 ans, on avait aussi commenté un match avec Isabelle Ithurburu. Ça fait avancer la cause du rugby féminin.

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Marie-Alice Yahé impatiente pour le rugby féminin

Quel est votre regard sur l'évolution médiatique du rugby féminin ? 

C'est très positif. Ça évolue très bien même si on aimerait toujours que ça aille plus vite. On avait déjà franchi un cap avec les bons matchs des Bleues notamment face aux Néo-Zélandaises, la Coupe du monde féminine, les gens se sont de plus en plus intéressés au rugby féminin à la télé. Je trouve que la réduction du championnat à 10 équipes 

a aussi été une bonne chose, le niveau entre les équipes est plus homogène, ça se bagarre un peu plus. Si on veut avoir un bon produit télévisé qui intéresse les gens, il faut de bons matchs, pas des rencontres qui se terminent avec 80 points d'écart. Il y a plus de risques de blessures aussi car la différence de niveau est importante. 

Comment continuer à le faire évoluer ? 

Des sponsors n'hésitent plus à investir dans le rugby féminin, ça apporte plus de moyens aux clubs pour se développer et améliorer le quotidien des filles. Même s'il y a encore du travail à faire, on voit la différence par rapport aux autres années, les filles sont mises dans de meilleures conditions. Avant, certains clubs n'avaient pas de salle de musculation. Notre sport continuera à évoluer avec l'arrivée de sponsors supplémentaires et de nouveaux supporteurs qui peuvent être séduits par les performances des équipes ou les matchs télévisés.

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