Les stades grandioses, le nouveau business du foot

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A l’image de Manchester United quelques jours auparavant, Everton a ajouté 20 000 places à son nouveau stade avec à la clé, un business en jour de match exceptionnel pour les clubs anglais. Mais pourquoi les grands clubs ont misé sur la rénovation de leur stade pour peser dans le football mondial ?

Au Real Madrid, les revenus par jour de match représentent 184 millions d’euros sur un budget d’un milliard. Soit 10% qui paraissent faméliques mais au regard de décomposition des revenus de la Maison Blanche, c’est une vraie prouesse. En effet, ces revenus sont nets. Ce qui veut dire que le Real Madrid s’appuie sur un matelas financier qui lui permet de consolider sa trésorerie.

Depuis la rénovation du Bernabéu, les Merengues ont fortement augmenté leurs revenus avec toutes les activités à l’intérieur du stade.

Le Barça a imité la manœuvre pour générer des revenus de matchs à hauteur de 250 millions d’euros par saison. Il est vrai que les 25 000 places d’écart avec le Real Madrid sont une différence exceptionnelle. Sans oublier la disposition commerciale des salons et des loges que le Barça entend bien exploiter au maximum.

Englué dans une crise financière, le Barça entend faire de la rénovation du Camp Nou pleinement opérationnelle en 2026 des revenus inédites pour résorber la dette astronomique du club. Avec son salary cap, Laporta avait déjà réglé une partie du problème du Barça.

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Les revenus de match sont essentiels pour la vie du club

Les grands clubs européens ont parfaitement saisi l’opportunité des revenus par jour de match. Ainsi, plusieurs clubs français ont décidé de baisser les prix de la billetterie pour améliorer la consommation des supporters dans les points de vente du stade (musée, boutiques et buvette).

Pourquoi ajuster la billetterie pour améliorer les revenus en jour de match ? Parce que les clubs encaissent directement ces revenus dans leur budget. C’est un levier de croissance pour garantir un budget stable et de référence. De plus, avec la multiplication des matchs européens, c’est un budget tout autre qui peut soulager les clubs.

Ainsi, il s’agit de rentabiliser les jours de matchs tous les espaces du stade. C’est le point clé pour les commerciaux des clubs de football. Lyon l’a bien compris tout comme l’OM. Lyon est le deuxième club français derrière le PSG avec 54€ de revenus par supporters les jours de match. Au PSG, la somme avoisine les 140€.

United, City, Liverpool entre 60 000 et 100 000 places

Surfant sur leur histoire, les clubs de Liverpool et des deux Manchester ont décidé de franchir un nouveau cap pour leurs revenus par match. C’était nécessaire pour les Reds dont le stade de 40 000 places ne suffisaient plus. Le board de Liverpool avait décidé d’augmenter de 20 000 places, la capacité du stade.

C’est aussi symbolique pour se mettre au niveau d’Arsenal dont les revenus par jour de match sont impressionnants et une référence. Même Manchester United avec ses 73 000 places faisaient moins bien. Ce qui oblige les Red Devils depuis l’arrivée de Radcliffe à miser sur un nouveau stade.

Manchester City a décidé de franchir le cap des 60 000 places pour être aux normes des plus grands clubs. L’enjeu des jours de match reste crucial pour toutes les composantes du stade. En fait, les clubs misent sur la rentabilité au mètre carré.

Un choix stratégique et ambitieux pour avoir une répartition budgétaire plus équilibré. Et puis, l’enjeu pour les grands clubs sera d’emmagasiner d’autres revenus imprévus comme la coupe du monde des clubs qui promet 50 millions d’euros à chaque participant.

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