
Elric Delord (Chalon) : « On continue de construire, de grandir »

03/20/2025 04:33 AM
Après presque cinq saisons au Mans, Elric Delord avait prévu de prendre une année sabbatique. Il a finalement accepté début décembre de s'engager jusqu'en 2027 avec Chalon pour aider le club, alors avant-dernier, à se maintenir.
Pouvez-vous revenir sur les coulisses de votre arrivée à l'Elan Chalon ?
Julien Espinosa m'a contacté quand Savo (Vucevic, Ndlr) a été démis de ses fonctions, pour discuter de mes ambitions, de mes envies et de celles de l'Elan Chalon de m'avoir. Cela s'est fait assez rapidement après le match de Cholet (défaite de l'Elan Chalon 74-88, Ndlr). Le lundi, j'étais à Chalon…
Cela a été tout de même assez inattendu de votre part car vous aviez annoncé vouloir prendre une pause.
Il faut quand même savoir que j'ai fait six mois de break avant d'arriver à Chalon. Mais j'ai trouvé cette équipe et ce club particulièrement intéressants. Il y a ici beaucoup de ferveur populaire, mais également un centre de formation important depuis longtemps. Ce sont tous ces éléments qui ont vraiment compté dans le fait que j'ai eu envie de venir à l'Elan Chalon.
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Elric Delord confiant pour Chalon
Depuis votre arrivée au club, quel est votre point de vue sur les résultats de l'équipe ?
On a fait des choses intéressantes. On continue de construire, de grandir. On accuse néanmoins un déficit physique assez important. Par conséquent, on travaille pour revenir à un état de forme assez convenable. On sent vraiment des joueurs concernés, ayant envie de bien faire, de progresser, d'échanger et d'apprendre. On a déjà obtenu quelques belles victoires. C'est la résultante de pas mal de choses. Le groupe reste restreint. En cas de pépins, on se retrouve de suite en vraie difficulté. On se doit alors d'être soudés les uns les autres pour continuer à avancer.
Quel message principal transmettez-vous à vos joueurs ?
C'est déjà de travailler dur et de prendre du plaisir dans ce qu'on fait. Je crois en notre énergie positive et en notre envie de bien faire, tous ensemble. On est tous des compétiteurs. Par contre, il y a aussi beaucoup de facteurs qui ne dépendent pas de nous. Mais ce qui dépend de nous, au contraire, c'est l'implication qu'on a au quotidien à l'entraînement pour nous améliorer. Et en match bien entendu. On peut déjà ressortir de nos matchs en étant fiers. Si on gagne tant mieux. Si on perd, cela signifie qu'on a encore des choses à revoir. C'est en ayant cette approche qu'on s'en sortira.
« 14ème, je signe de suite ! »
Quelle identité de jeu pronez-vous ?
On doit absolument faire les efforts défensifs les uns pour les autres. On n'est pas une équipe catégorisée comme étant défensive. Jusqu'au 1er décembre, on était d'ailleurs la pire défense de tout le championnat. En fournissant tous un maximum d'efforts défensivement les uns pour les autres, on pourrait vraiment embêter encore plus d'équipes.
C'est ce qui est plutôt le cas. On a aussi cette volonté de se passer le ballon en attaque. C'est une bonne chose. Mais que ce soit en défense ou en attaque, on doit être malins dans nos choix, intelligents dans nos adaptations. De manière à essayer d'être le plus performant possible.
« Il y a de grosses locomotives en Betclic Elite »
Quel est l'objectif du club d'ici la fin de saison ?
Il est d'essayer déjà, dans un premier temps, de se maintenir du mieux possible. Ensuite, on verra où on pourra aller. Quand j'arrive, on est avant-derniers avec 2 victoires en 10 matchs (fin janvier, l'équipe restait sur 6 victoires pour 1 défaite, Ndlr). Donc l'objectif est de se maintenir pour continuer à construire. Après plus haut on ira mieux cela sera. Si aujourd'hui quelqu'un me dit :
« Vous êtes 14ème, vous signez ou pas ? » Ma réponse est : je signe ! Cela veut dire que la saison prochaine on est encore en Betclic Elite. Les objectifs de résultats, c'est bien pour la presse. Cependant la vérité est que cela ne dépend pas totalement de nous. Si, l'an prochain, il y a dix Monaco, on jouera forcément le maintien chaque année. Ce sera compliqué. Donc il y a nous et les adversaires aussi.
Le championnat est très serré. Il y a de grosses locomotives. Quand elles ont décidé de jouer, c'est très dur d'exister très longtemps. Alors puisque c'est serré dans tout le reste du championnat, il faut un bon concours de circonstances pour aligner des performances nous amenant dans la première partie de tableau.
Ces circonstances en question viennent du fait d'avoir un peu de réussite, des joueurs en bonne santé, pour déplorer le moins de blessures possibles. Il y a donc tout un tas de choses sur lesquelles on n'a pas plus de contrôle que cela. Que ce soit moi, les joueurs, le club, on a envie d'être premiers. Après, il y a aussi la réalité des choses…
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