Eddy Ferhi : « Un esprit sain dans un corps sain »

A l'occasion de la journée internationale de la santé mentale, ce mardi, ASICS et la Ville de Paris ont annoncé leur collaboration autour d'un partenariat « Paris, bouge ton esprit ». Le directeur marketing d'ASICS, Eddy Ferhi est revenu sur les bénéfices de cette initiative pour les Parisiens.

Comment ce partenariat a-t-il vu le jour ?

C'est nous qui avons contacté la Ville de Paris et leur avons exposé notre idée. On y a réfléchi ensemble, et au vu de la nécessité et de l'importance du sujet à Paris et ce qui était déjà mis en place, il nous semblait qu'on était sur des territoires communs et sur lesquels on pourrait avoir envie de construire ensemble. Je connaissais bien Pierre Rabadan (actuel adjoint à la Maire de Paris en charge du sport), donc on a commencé à avancer ensemble.

Est-ce voulu que ce partenariat émerge à quelques mois des Jeux Olympiques de Paris 2024 ?

Très honnêtement, on aurait bien aimé que ce soit avant, on aurait voulu que ça se fasse en début d'année. En fait, on voulait le faire le plus tôt possible, mais ce sont des projets qui sont fastidieux à mettre en place. Mais on sait que c'est un projet qui a du sens pour les Parisiens. On pensait que le Conseil de Paris l'accepterait plus tôt, on s'est retrouvé à la veille de Paris 2024 un peu contraint par la force des choses. Parce que le sujet est présent pour nous, pas dans le cadre des Jeux, mais présent depuis le Covid, on constate une réalité qui est problématique pour les gens. Nous, ce projet, on l'a toujours envisagé, peu importe qu'il y ait les Jeux ou pas, il aurait vécu de la même façon. Ce qui est malheureusement positif dans certains aspects, c'est le contexte social, économique et politique qui rend la thématique d'autant plus importante aujourd'hui. Le monde est anxiogène, les gens le ressentent de plus en plus et ont besoin d'échappatoires et de façons de reconnecter avec des choses plus positives. L'essor du sport à travers la Coupe du Monde de Rugby, les Jeux Olympiques et Paralympiques à Paris, mettent le doigt sur l'importance du sport.

Quel est l'objectif de ce partenariat pour vous ?

ASCIS équivaut à Anima Sana In Corpore Sano, ce sujet est notre territoire d'expression, nos valeurs sont ancrées dedans, ce n'est pas de l'opportunisme ou un phénomène de mode. C'est la raison pour laquelle la marque s'est fondée, cette vision du sport comme un vecteur de bien-être, notamment de bien-être mental. Évidemment, la société actuelle a peut-être besoin qu'on rappelle ces éléments essentiels parce qu'on bouge de moins en moins et, de fait, on se sent de moins en moins bien dans sa tête. On veut absolument que les gens se souviennent qu'il est primordial de se bouger pour aller mieux.

Quel sera le programme issu de cette collaboration ?

La première phase débutera le 9 novembre, elle sera à vocation généraliste et inclusive, c'est-à-dire qu'on veut que cette phase soit à destination de tous les Parisiens, peu importe leurs âges, leurs genres, leurs problématiques, leurs situations. On va travailleur sur deux types d'évènements, un hebdomadaire de type permanence avec de l'expertise sur place, les gens pourront prendre des rendez-vous individuels pour les aider à parler à des professionnels afin de trouver une solution pour qu'ils puissent se lancer. L'objectif est vraiment de créer un cercle vertueux, ces évènements hebdomadaires seront accompagnés d'évènements de running pour aller courir avec un coach. C'est dans la volonté de trouver des solutions pour tous les types de freins qu'on a pu identifier durant notre étude. Au milieu de ces évènements, on fera des choses de plus grande envergure qu'on calibre toutes les trois semaines, tous les mois. On va célébrer le running de manière plus conviviale et en faire une dynamique collective. On sait que le running est un sport individuel, mais on veut profiter de l'élan général que peut apporter un groupe de runners. Ce seront des évènements plus massifs avec la vocation d'être des relais de communication. En 2024, on entamera la deuxième phase, on maintiendra cette dynamique-là, on y rajoute une logique un peu plus spécifique autour de quelques populations cibles, mais clairement les femmes en font partie, elles souffrent d'un déficit de pratique physique et souffrent aussi d'indicateurs de santé mentaux et de problématiques qui sont aussi plus importants que la population moyenne, donc il y a un vrai sujet à traiter, comme les jeunes adultes de 18 – 25 ans. Je précise également que l'intégralité de ces évènements seront totalement gratuits.

Serait-il envisageable d'étendre cette initiative à d'autres collectivités ?

On ne s'interdit pas d'y penser, mais à l'heure actuelle, ce n'est pas prévu. En revanche, on croit que l'exemple parisien est un exemple valable et probant pour toutes les populations de France. Le message est qu'à notre niveau, on peut bénéficier d'une activité physique et sportive plus importante que celle qu'on a aujourd'hui.

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