NFL Team Honors IX : San Francisco
08/04/2024 11:00 AM
Les 49ers ont allumé quasiment toutes les loupiotes possibles : saison positive, saisons consécutives positives, saison à 10+ victoires, saisons consécutives à 10+ victoires, qualification en playoffs, qualifications consécutives en playoffs, titre de division, titres consécutifs de division, seed #1, finale de conférence, finales de conférences consécutives, apparition au Super Bowl… mais il leur manque encore et toujours la principale. Depuis le bilan immaculé en finale (5-0) réussi par la dynastie des années 1980 (et sa succursale en 1994), les 49ers ont atteint trois Super Bowls pour autant de défaites, la dernière en date étant la plus cruelle de toutes en prolongations car Kyle Shanahan n’a pas encore assez souffert comme cela. Et quand on se rappelle les playoffs, on se dit qu’à force de manquer le coche…
À lire en ne se retournant pas car ça arrive derrière.
SAN FRANCISCO 49ERS
1er NFC West ~ 12-5 / 2-1
Les prévisions de Madame Soleil 2023
Les Sidérantes Aventures de Mr Purdy allaient-elles se finir au Paradis ? Non, Madame Soleil ne souhaitait pas le passage à l’au-delà du sympathique et inattendu héros sorti de Californie, elle rappelait juste que le nouveau stade des Raiders, Allegiant Stadium, hôte du Super Bowl LVIII, était situé dans la ville de Paradise au Nevada. Oui, elle était surprise de ne pas voir le slogan « Super Bowl LVIII : The Road to Paradise » plastronné un peu partout, mais ça pouvait venir.
Fin de l’expérience Jimmy Garoppolo, et plus brutalement fin de l’expérience Trey Lance au bout de laquelle trois choix de premier tour (et un choix de troisième tour) s’étaient transformés en un quatrième tour via l’échange à Dallas. Autant dire que, pour aussi Sidérantes qu’ont été les Aventures 2022 du dernier choix de la draft, il fallait assurer ; à commencer par assurer que son coude s’était bien remis de la finale NFC. Ce match maudit avait presque vu San Francisco être obligé de prendre un fan au hasard pour jouer Quarterback suite à la ribambelle de blessures ; cette saison, Sam Darnold et Brandon Allen seraient en charge de soutenir le sophomore – fort heureusement pour lui Ryan Fitzpatrick avait pris sa retraite. Il espérait compter sur une ligne offensive qui avait eu quelques soucis, surtout à droite : le sophomore Guard Spencer Burford avait connu une saison rookie difficile, alors que le Right Tackle Mike McGlinchey était parti au profit de Colton McKivitz ; de plus, Daniel Brunskill n’était plus là en soutien. Le côté gauche, lui, devait continuer à tenir avec l’indéboulonnable Trent Williams, le prometteur junior Aaron Banks et la surprise Jake Brendel.
Les playmakers seraient les mêmes : le coureur Christian McCaffrey avait été un modèle de durabilité dans son bout de saison et la franchise espérait qu’il pourrait réitérer cela sur 17 rencontres ; Elijah Mitchell, lui, devait retrouver cette durabilité après une année passée principalement à l’infirmerie. Le quatuor Brandon Aiyuk – Deebo Samuel – Jauan Jennings – George Kittle n’avait pas bougé, permettant à Purdy d’avoir déjà ses connexions (et de les travailler d’autant plus), tout en sachant que R&R CMC aurait aussi son lot de ballons à attraper ; l’ex-Titan Chris Conley et Willie Snead IV étaient sur Practice Squad le cas échéant.
En fait, c’était la défense – la meilleure de NFL l’année passée – qui avait connu le plus de modifications, à commencer par son Coordinateur ; oui encore : après Robert Saleh, DeMeco Ryans avait été débauché (par Houston), et cette fois San Francisco s’était tourné vers Steve Wilks qui avait fait un intérim intéressant à Carolina. Il se retrouvait avec un petit puzzle à monter pour garder les 49ers au niveau, mais il allait d’abord espérer un peu moins de blessures sur la ligne défensive : Arik Armstead avait prouvé son importance par son absence et comme personne n’avait vraiment pris le manche, l’ex-Eagle Defensive Tackle Javon Hargrave avait été signé pour montrer à Javon Kinlaw comment on mangeait de l’Offensive Lineman. Il avait dû, comme beaucoup de monde, respirer un grand coup en voyant Nick Bosa trouver un terrain d’entente avec l’organisation, car Petit Bosa avait gobé une énorme partie des pressions et des sacks : Samson Ebukam et Charles Omenihu étant partis, le pass-rush se retrouvait avec le sophomore Drake Jackson et Kerry Hyder Jr. chapeautant les arrivants ex-Brown Austin Bryant et ex-Raider Clelin Ferrell.
Autre surprise, le Linebacker Azeez Al-Shaair n’avait pas été resigné, étant définitivement évincé par Dre Greenlaw ; Fred Warner n’était allé nulle part (pourquoi donc ?) et l’ex-Packer Oren Burks venait compléter le trio devant deux rookies. Ces derniers étaient menés par le Safety troisième tour Ji’Ayir Brown, le premier d’entre eux, qui rejoignait une unité ayant perdu le Cornerback Emmanuel Moseley ainsi que les Safeties Tarvarius Moore et surtout Jimmie Ward ; le tenancier historique au poste laissait le vétéran Tashaun Gipson Jr. et la sensation Talanoa Hufanga prendre les commandes. « Devant » eux, l’ex-Falcon Cornerback Isaiah Oliver allait tenter de se débarrasser des blessures qui le poursuivaient depuis deux ans, alors que le tandem Charvarius Ward – Deommodore Lenoir fonctionnait bien.
Puisque nous parlions de la draft, la franchise avait drafté le Kicker Jake Moody au troisième tour pour remplacer Robbie Gould, alors que le Punter Mitch Wishnowsky était un métronome. Ray-Ray McCloud III remettait le couvert sur les retours.
La blessure au coude était évidemment à surveiller, et Purdy n’avait pas beaucoup lancé en présaison ; en même temps, les playmakers offensifs de San Francisco étaient des machines à YAC donc il n’aurait pas besoin d’arroser la pelouse et Kyle Shanahan était un maître pour démarquer les cibles. La défense devait composer avec les parties mouvantes et, historiquement, elle aurait du mal à maintenir l’incroyable niveau de 2022, mais elle restait très solide. Les Rams avaient fait le ménage et les Cards visaient le top choix de la draft ; il faudrait se méfier de Seattle, mais les 49ers étaient encore favoris de la division. Ensuite, ça se corsait car Philly restait devant.
La saison
Wk | Loc. | Adversaire | Rés. | Score | Bilan | Détails |
1 | @ | Pittsburgh | W | 30-7 | 1-0 | wp |
2 | @ | LA Rams (1-0) | W | 30-23 | 2-0 | dwpo |
3 | vs. | NY Giants (1-1) | W | 30-12 | 3-0 | c |
4 | vs. | Arizona (1-2) | W | 35-16 | 4-0 | d |
5 | vs. | Dallas (3-1) | W | 42-10 | 5-0 | cwp |
6 | @ | Cleveland (2-2) | L | 17-19 | 5-1 | wpo |
7 | @ | Minnesota (2-4) | L | 17-22 | 5-2 | co |
8 | vs. | Cincinnati (3-3) | L | 17-31 | 5-3 | w |
9 | BYE | |||||
10 | @ | Jacksonville (6-2) | W | 34-3 | 6-3 | w |
11 | vs. | Tampa Bay (4-5) | W | 27-14 | 7-3 | cwp |
12 | @ | Seattle (6-4) | W | 31-13 | 8-3 | dw |
13 | @ | Philadelphia (10-1) | W | 42-19 | 9-3 | cwp |
14 | vs. | Seattle (6-6) | W | 28-16 | 10-3 | dw |
15 | @ | Arizona (3-10) | W | 45-29 | 11-3 | d |
16 | vs. | Baltimore (11-3) | L | 19-33 | 11-4 | wp |
17 | @ | Washington (4-11) | W | 27-10 | 12-4 | c |
18 | vs. | LA Rams (9-7) | L | 20-21 | 12-5 | dwpo/L |
PLAYOFFS | ||||||
WC | BYE | |||||
DR | vs. | #7 Green Bay (9-8) | W | 24-21 | – | – |
CC | vs. | #3 Detroit (12-5) | W | 34-31 | – | – |
SB | vs. | #3 Kansas City (11-6) | L | 22-25 (OT) | – | – |
Le bilan de saison régulière
Global | Bilans | |||
Saison | 12-5 | |||
Demi-saison | 6-3 | 6-2 | ||
Quart-saison | 5-0 | 1-3 | 4-0 | 2-2 |
Détail | Bilans | |||
Domicile | 5-3 | |||
Extérieur | 7-2 | |||
Division (d) | 5-1 | |||
Conférence (d+c) | 10-2 | |||
Équipes > .500 (w) | 8-4 | |||
Équipes en playoffs (p) | 5-3 | |||
Matchs à une possession (o) | 1-3 | |||
4e quart-temps (W-L-TT-TL) | 0-1-0-0 | |||
Prolongations | 0-0 | |||
Difficulté | Bilans | |||
Calendrier projeté (2022) | 147-139-2 (0.514, 15e) | |||
Calendrier réel (2023) | 147-142 (0.509, 15e) | |||
Écart entre les deux | -0.007 (14e) |
Avec l’effondrement de Philly en fin de saison, les 49ers ont pu assurer la tête de la conférence avec une victoire de moins, mais pour le reste on voit que c’est relativement équivalent. Dans un calendrier qui a été comme attendu (l’AFC North ayant contrebalancé la NFC East) et BIEN plus compliqué qu’en 2022 où il était le plus facile, il y a logiquement eu largement plus de matchs contre les équipes terminant en positif (12 vs. 5 !) et un peu plus de matchs contre les équipes qualifiées en playoffs (8 vs. 5). C’est plus surprenant de voir ce bilan dans les matchs à une possession, surtout quand on sait comment les playoffs se sont passés (du moins jusqu’au Super Bowl). La maîtrise de San Francisco (à part pour ce trou d’air au milieu) se voit dans le bilan en dernier quart-temps, et dans le fait que la franchise a remporté 8 matchs sans jamais être menée (top).
La réalité
Attaque | 49ers | Rang | Adversaire | Rang |
Points par match | 28.9 | 3 | 17.5 | 3 |
+2.4 | 8 | +1.2 | 24 | |
TDs | 61 | 1 | 31 | 2 |
+8 | 7 | -2 | 14 | |
Yards par match | 398.4 | 2 | 303.9 | 8 |
+32.8 | 4 | +3.3 | 20 | |
First Downs par match | 22.5 | 2 | 18.8 | 13 |
+2.1 | 5 | +1.7 | 28 | |
Third Down % | 47.486 | 4 | 40.930 | 24 |
+2.462 | 9 | +1.939 | 24 | |
Redzone Drive % | 40.782 | 2 | 27.586 | 9 |
+3.656 | 4 | +2.285 | 27 | |
Redzone TD % | 67.164 | 1 | 54.546 | 16 |
+13.196 | 3 | -2.211 | 15 | |
Big plays | 83 | 2 | 54 | 8 |
-1 | 18 | +5 | 25 | |
Pass/Run ratio | 1.052 | 2 | 1.813 | 1 |
-0.025 | 13 | +0.175 | 10 | |
QB/Cover Rating | 110.2 | 1 | 79.6 | 4 |
+7.9 | 5 | -3.1 | 13 | |
Turnovers | 18 | 6 | 28 | 5 |
+1 | 17 | -2 | 19 | |
Défense | 49ers | Rang | Adversaire | Rang |
Stop % | 38.309 | 4 | – | – |
+5.393 | 7 | – | – | |
Pressions | 429 | 1 | 195 | 13 |
+101 | 5 | +41 | 31 | |
Sacks | 48 | 7 | 34 | 6 |
+4 | 18 | +3 | 16 | |
Équipes Spéciales | 49ers | Rang | Adversaire | Rang |
Field Goal % | 84.000 | 19 | 87.879 | 22 |
-0.375 | 18 | +11.688 | 29 | |
Extra Point % | 98.361 | 9 | 92.000 | 6 |
+2.135 | 14 | +2.000 | 17 | |
Punt Net Yards | 42.7 | 11 | 43.2 | 29 |
+2.9 | 3 | +1.2 | 25 | |
Autres | 49ers | Rang | Adversaire | Rang |
Pénalités par match | 5.9 | 20 | 5.5 | 22 |
+0.4 | 20 | -0.1 | 19 | |
TOP moyen | 31:07 | 7 | – | – |
-0:35 | 22 | – | – | |
Extra Stat | 49ers | Rang | Adversaire | Rang |
Points Sur Premier Drive | 76 | 1 | 40 | 20 |
+26 | 4 | +3 | 20 | |
L’attaque a été une machine à TDs, alors que la défense en a encaissé moins mais a autorisé un peu plus de FGs (+12 tentés et +13 réussis), d’où ce tout petit bond des points autorisés. Va-t-on faire la fine bouche pour autant ? Non. S’il faut trouver une période où une des escouades a eu un petit coup de pompe, c’est la défense : à la fois sur premier drive comme le prouve l’Extra Stat (ce qui était déjà le cas en 2022), et en 3e quart-temps avec 4.6 points encaissés par match (20e), sinon pour le reste c’est une vraie domination ; l’attaque, elle, a été un rouleau-compresseur qui a démarré fort et qui ne s’est jamais vraiment arrêté.
Le turnover differential est légèrement inférieur à la saison passée mais toujours très positif, ce sont plutôt les conséquences qui n’ont pas été les mêmes : la défense n’a scoré qu’un seul TD et l’attaque n’a pas toujours capitalisé ; San Francisco a marqué 66 points consécutifs aux turnovers adverses (12e) soit 2.4 points par turnover (26e). Autre défaut qui, lui, est connu : vous voyez que le taux de 3e tentative a pris un petit éclat, c’est parce que la franchise est trop poreuse sur 3e & très courte (1-3 yards) avec 71.9% autorisées (pire marque) ; c’est surprenant pour une défense si féroce, mais elle est sauvée par le fait de ne pas se trouver souvent dans la situation. Sinon, on retrouve toujours la même dichotomie dans les playcalls : une attaque incroyablement équilibrée, des attaques adverses qui courent le moins.
Voici les récompenses de la saison :
(2021 : Deebo Samuel)
(2022 : Nick Bosa)
Christian McCaffrey – RB | |
Course | 272 courses (2e), 1459 yards (top), 14 TDs (4e), 9 big plays (3e), 13 BTKs |
Réception | 67 réceptions, 564 yards, 7 TDs, 4 big plays, 2 BTKs |
Avancé | 80.7%, aucun drop (top), 113.1 de Target Rating |
Cumulé | 339 touches (top), 2023 yards (top), 21 TDs (top), 13 big plays, 15 BTKs |
Moyennes | 5.4 yards par course (3e) 8.4 yards par réception 5.7 yards par occasion (3e) |
Fumbles Off. | 3 commis, 2 perdus |
On savait que R&R CMC avait le talent pour finir top coureur, top offensif et NFL Offensive Player Of The Year dès sa draft, mais le souci à Carolina a été sa disponibilité : depuis qu’il est à San Francisco, il n’a « raté » qu’un seul match… le dernier cette saison avec le #1 assuré et plusieurs titulaires au repos.
Il a été encore plus productif et explosif que l’année dernière, et ce malgré toute l’attention qu’il a suscitée : il a fait face à 36% de 8-man boxes (top NFL) ; autrement dit, les défenses adverses ont mis 8 joueurs « dans la boîte », la zone centrale du terrain, pour tenter de le contenir. Il a même réussi à être l’un des trois non-Kickers top team en points (126) devant son propre Kicker Jake Moody (123 avec 21 FGs et 60 XPs). Quand on a dit cela, on peut passer à la suite.
(2021 : Azeez Al-Shaair)
(2022 : Jake Brendel)
Charvarius Ward – CB | |
Plaquages | 72, avec 56 solo, 3 manqués |
Stops | 24 dont 5 contre la course |
Fumbles Déf. | 1 forcé |
Couverture | 109 ciblages, 54.1%, 714 yards, 3 TDs, 23 PDs (top), 5 INTs (4e), 1 pick-6 |
Cover Rating | 64.5 |
Moyennes | 6.6 yards par ciblage 12.1 yards par complétion |
Pénalités | 12 total (5e pire), 6 acceptées, 46 yards |
S’il y a un groupe qui a tendance à être sous-estimé en général à San Francisco, c’est celui des arrières. Parmi eux, la saison fantastique de Ward, qui a confirmé son NFL Team Honors VIII co-FA Signing Of The Year, mérite la récompense… même s’il doit faire attention à ne pas se faire attraper aussi souvent par la patrouille. L’ex-Chief a été l’un des arrières les plus ciblés et il l’a souvent fait payer aux Quarterbacks adverses ; il aurait même pu faire encore mieux car il a laissé tomber 3 INTs.
Puisque nous sommes sur le sujet, voici les stats de la couverture : 66.0% (21e), 214.2 yards par match (14e), 5.9 yards par passe tentée (5e), 20 TDs (8e), 22 INTs (top), un QB Rating adverse de 79.6 (4e), 46 big plays (12e) et 2 matchs d’un Quarterback à 300+ yards (8e).
Deommodore Lenoir aurait pu partager la récompense car le junior a passé un palier : 26 stops, 95 ciblages, 63.2%, 1 TD, 3 INTs, 10 passes défendues et 75.2 de Cover Rating ; néanmoins lui aussi doit travailler ses mains avec 4 INTs tombées. Avec Ward cela fait 7 INTs oubliées en route, ce qui fait davantage peur quand on sait que San Francisco a aligné la seule défense avec un ratio TD:INT inférieur à 1 (0.909).
La saison de Lenoir est d’autant plus remarquable qu’il a été resitué dans le slot pendant l’exercice, ce qui a permis à Ambry Thomas de s’aligner sur l’aile ; on redescend clairement de deux crans même si les résultats ne sont pas catastrophiques : 70.2%, 3 TDs, 1 INT, 7 passes défendues et 97.9 de Cover Rating.
(2021 : Trent Williams)
(2022 : Christian McCaffrey)
Brock Purdy – QB | |
Passe | 69.4% (4e), 4280 yards (5e), 31 TDs (3e), 11 INTs, 28 sacks |
QB Rating | 113.0 (top) |
Course | 39 courses, 144 yards, 2 TDs, 2 BTKs |
Moyennes | 9.6 yards par passe tentée (top) 13.9 yards par complétion (top) 3.7 yards par course |
Fumbles Off. | 6 commis, 2 perdus |
Il a eu un petit coup de mou en même temps que toute l’attaque en milieu de saison et son four contre Baltimore lui a coûté tout espoir d’obtenir le titre de NFL Most Valuable Player, mais ceux qui pensaient qu’il n’était qu’un feu de paille en sont pour leurs frais.
Il continue de maximiser son opportunité en ébaubissant par son calme, sa capacité de décision, et il est létal à longue distance : 63.8%, 11 TDs, 1 INT et 138.1 de QB Rating à 20+ yards. À ce sujet, les 50.4% de YAC (18e) et les 7.2 air yards par complétion (4e) rappellent qu’il ne bénéficie pas seulement du talent de ses cibles pour gagner des yards après réception ou de leurs excellentes mains (9 drops, top NFL).
En parlant d’elles, le trio terrible (hors CMC) a encore fait un tir groupé : Brandon Aiyuk a été la machine écartée à gros gains via 75 réceptions pour 1342 yards (7e) à 17.9 de moyenne (3e), 7 TDs et 28 big plays (3e) ; George Kittle a été la terreur centrale avec 65 réceptions pour 1020 yards et 6 TDs ; Deebo Samuel a été le zébulon habituel à hauteur de 97 touches pour 1117 yards, 12 TDs et 15 plaquages cassés.
(2021 : Nick Bosa)
(2022 : Fred Warner)
Fred Warner – LB | |
Plaquages | 132, avec 82 solo, 12 manqués |
Stops | 54 dont 28 contre la course |
Fumbles Déf. | 4 forcés (5e) |
Pass-Rush | 52 snaps, 11.5 pressions dont 2.5 sacks, 1 hit et 8 hurries |
Couverture | 76 ciblages, 73.7%, 560 yards, 1 TD, 11 PDs, 4 INTs (6e) |
Cover Rating | 76.6 |
Moyennes | 7.4 yards par ciblage 10.0 yards par complétion |
Pénalités | 2 total, 2 acceptées, 27 yards |
Difficile de ne pas donner la récompense à Warner avec une saison pareille : s’il avait été engagé pour jouer dans Everything Everywhere All at Once le film aurait duré cinq minutes.
Malheureusement pour son partenaire habituel Dre Greenlaw, la seule chose qu’on retiendra de sa saison est cette blessure si cruelle au Super Bowl, et ce malgré son remplacement par un Oren Burks qui n’aura pas à rougir de sa performance. Greenlaw a été peut-être un poil moins efficace, surtout en couverture : 48 stops dont 17 run stops, 5.5 pressions dont 1.5 sacks, 70.7%, 4 TDs, 4 passes défendues et 100.5 de Cover Rating. Burks a été actif (19 stops, 1 INT, 61.4 de Cover Rating).
Devant eux, Nick Bosa n’a pas pu répéter son incroyable saison 2022 avec notamment un démarrage diesel qui lui coûte une récompense, mais une fois lancé il a encore fait du grabuge avec 43 stops dont 27 run stops, 91.5 pressions (4e) dont 10.5 sacks et 2 fumbles forcés. L’échange pour Chase Young a été positif en produisant des pressions mais il a tout de même un taux de conversion assez affreux, postant 23 stops et 58.5 pressions dont 2.5 sacks. Clelin Ferrell et Randy Gregory ont fait l’appoint dans le pass-rush (52 pressions dont 6 sacks).
À l’intérieur, Javon Hargrave a été intéressant mais pas au prix où il a été acheté : il n’aura pas le FA Signing Of The Year mais a compilé 26 stops dont 15 run stops et 53 pressions dont 7 sacks. Arik Armstead a été plutôt invisible au sol dans une saison tronquée par une blessure, mais il s’est montré dans le pass-rush via 40 pressions dont 5 sacks ; Sebastian Joseph-Day a dû être policier dans une autre vie avec 22 stops et 22 pressions.
Si le pass-rush a été aidé par les arrivées, la défense contre la course a eu quelques petits couacs de plus, ce qui se voit notamment dans la moyenne – même si le tableau reste très satisfaisant : 89.7 yards par match (3e), 4.1 yards par course (14e), 10 TDs (4e) et 8 big plays (9e).
(2021 : Elijah Mitchell)
(2022 : Brock Purdy)
Ji’Ayir Brown – S | |
Plaquages | 35, avec 22 solo, 4 manqués |
Stops | 9 dont 5 contre la course |
Pass-Rush | 7 snaps, 3 pressions et 3 hurries |
Couverture | 16 ciblages, 62.5%, 165 yards, 1 TD, 4 PDs, 2 INTs |
Cover Rating | 78.4 |
Moyennes | 10.3 yards par ciblage 16.5 yards par complétion |
Pénalités | Aucune |
La blessure de Talanoa Hufanga aurait pu semer le trouble chez les Safeties, mais le troisième tour l’a remplacé sans sourciller. Il a réussi à avoir un impact dans tous les compartiments, même si aucune stat ne fait tomber de la chaise ; c’est le genre de prestation solide dans une situation peu évidente qui donne confiance en lui pour l’avenir.
On peut d’ailleurs dire la même chose du vétéran Tashaun Gipson Sr. qui a également fait un travail sérieux pas suffisamment souligné par ses stats : 14 stops, 55.6%, 1 TD, 1 INT, 3 passes défendues et 65.4 de Cover Rating.
(2021 : Kyle Shanahan dans le dernier quart-temps en playoffs)
(2022 : Whack-A-Quarterback)
La ligne offensive | |
Pressions | 195 (13e) soit 39.7% des actions de passe (24e) |
Sacks | 34 (6e) soit 6.5% des actions de passe (12e) |
Taux de conversion | 17.4% (7e) |
Une stat résume la raison de ce choix : 18 pressions autorisées sur 42 snaps au Super Bowl ; et encore, ce sont toutes les situations de passes, i.e. avec les play-actions, screens et autres passes rapides faites pour contourner la pression. Purdy n’a pas été sacké lors de la finale, mais revoyez le dernier drive des 49ers en prolongations et notamment l’action du Chief Chris Jones qui force le FG.
Si la ligne offensive a été royale pour ouvrir les brèches à McCaffrey, il est clair que le playcall de Kyle Shanahan et le calme de Purdy ont masqué ses déficiences en protection. Seul Trent Williams a tenu son rang, le reste étant bien moins solide et le premier d’entre eux étant le Right Tackle Colton McKivitz et ses 34 pressions dont 9 sacks. L’intérieur a un peu profité de l’arrivée de Jon Feliciano, mais le duo Aaron Banks – Spencer Burford a été trop souvent mis à mal, surtout ce dernier. Jake Brendel est dans la même lignée, solide au sol mais trop permissif par ailleurs ; idem pour Ben Bartch.
(2021 : Le pass-rush)
(2022 : L’attaque aérienne)
L’attaque terrestre | |
Stats | 140.5 yards par match (3e), 4.8 yards par course (4e), 27 TDs (top) |
Explosivité | 13 big plays (9e) dont 4 homeruns (4e) |
BTK | 24 (20e) soit un toutes les 20.8 courses (23e) |
Matchs marquants | 7 matchs d’un coureur à 100+ yards (top) |
C’est le monde de CMC et nous vivons à l’intérieur. Elijah Mitchell a ramassé les miettes sans réussir à avoir la même réussite via 81 touches pour 295 yards, 3.7 yards par course et 2 TDs. Belle petite surprise du sophomore Jordan Mason avec ses 43 touches pour 237 yards, 5.2 yards par course et 3 TDs.
(2021 : Les équipes spéciales)
(2022 : La ligne défensive)
Les équipes spéciales | |
FG | 21/25 soit 84.0% (19e) |
XP | 60/61 soit 98.4% (9e) |
Touchback | 59.8% (26e) |
Punt | 47.7 yards bruts (14e) et 42.7 yards nets (11e) |
Taux dans les 20y adverses | 50.0% (top) |
Moyenne sur retours | 21.9 yards par retour de kick (20e) 23.3 yards par retour adverse de kick (16e) 8.0 yards par retour de punt (24e) 10.0 yards par retour adverse de punt (17e) |
TD marqués | aucun TD sur retour de kick aucun TD sur retour de punt |
TD encaissés | aucun TD sur retour de kick aucun TD sur retour de punt |
OK ce n’est pas si affreux qu’on pourrait le penser, mais il fallait bien trouver un secteur un peu moins efficace que les autres. Moody a offert quelques sueurs froides aux fans, mais il s’est bien repris dans les playoffs… jusqu’au Super Bowl. Mitch Wishnowsky est épargné de toute critique, mais les retours et les couvertures ont été loin d’être dominatrices ; au moins elles n’ont pas encaissé de TDs.
(2021 : Alex Mack)
(2022 : Charvarius Ward & Tashaun Gipson Sr.)
Aucun.
(2021 : Josh Norman)
(2022 : Aucun)
Isaiah Oliver – CB | |
Plaquages | 67, avec 48 solo, 7 manqués |
Stops | 22 dont 7 contre la course |
Fumbles Déf. | 1 récupéré |
Pass-Rush | 17 snaps, 3 pressions, 2 hits et 1 hurry |
Couverture | 50 ciblages, 84%, 272 yards, 3 TDs, 2 PDs, 1 INT |
Cover Rating | 101.0 |
Moyennes | 5.4 yards par ciblage 6.5 yards par complétion (5e) |
Pénalités | 4 total, 2 acceptées, 20 yards |
Si Lenoir a été réaligné dans le slot en cours d’année, c’est pour remplacer Oliver qui n’a pas donné satisfaction et qui a fini sur le banc ; vous comprenez pourquoi en regardant ses stats de couverture.
(2021 : Le sweep des Rams en saison régulière)
(2022 : Les Sidérantes Aventures De Mr Purdy)
La tôle 42-19 à Philly en Week 13. Après une démarrage un peu lent, les 49ers ont exposé les failles qui couvaient à Philly et qui ont pourri la fin de saison des Eagles. La prise de pouvoir dans la conférence un peu plus tard n’était que la conséquence logique de ce match.
(2021 : Le dernier quart-temps de la finale NFC)
(2022 : La fracture de la cheville de Trey Lance)
0-3. Non seulement les 49ers ont perdu leurs trois derniers Super Bowls, mais ils ont lâché des avantages de +10 dans les deux contre Kansas City.
Le futur
Wk | Type | Loc. | Adversaire | Bilan | Statut | JNR |
1 | MNF | vs. | NY Jets | 7-10 | Négatif | 0 |
2 | – | @ | Minnesota | 7-10 | Négatif | -1 |
3 | – | @ | LA Rams | 10-7 | Positif | 0 |
4 | – | vs. | New England | 4-13 | Négatif | -3 |
5 | – | vs. | Arizona | 4-13 | Négatif | 0 |
6 | TNF | @ | Seattle | 9-8 | Positif | 0 |
7 | – | vs. | Kansas City | 11-6 | Champ | -3 |
8 | SNF | vs. | Dallas | 12-5 | DivChamp | -7 |
9 | BYE | |||||
10 | – | @ | Tampa Bay | 9-8 | DivChamp | 8 |
11 | – | vs. | Seattle | 9-8 | Positif | -7 |
12 | – | @ | Green Bay | 9-8 | Positif | 0 |
13 | SNF | @ | Buffalo | 11-6 | DivChamp | -7 |
14 | – | vs. | Chicago | 7-10 | Négatif | -3 |
15 | TNF | vs. | LA Rams | 10-7 | Positif | 0 |
16 | – | @ | Miami | 11-6 | Positif | 3 |
17 | MNF | vs. | Detroit | 12-5 | DivChamp | 0 |
18 | – | @ | Arizona | 4-13 | Négatif | -1 |
Matchs | Nombre | Rang |
Vs. équipes avec un bilan positif en 2023 | 11 | 4 |
Vs. équipes qualifiées en playoffs en 2023 | 9 | 2 |
Bilans | Bilan | Rang |
Cumulé total | 146-143 (0.505) | 12 |
Cumulé à domicile | 76-77 (0.497) | 18 |
Cumulé à l’extérieur | 70-66 (0.515) | 13 |
Écart domicile/extérieur | -0.018 | 22 |
Stats additionnelles | Valeur | Rang |
Kilométrage total théorique | 19701 | 29 |
Total jours nets de repos entre les matchs | -21 | 32 |
Le début semble être le seul moment où ça se calme, et encore : il y a les Jets qui savent surprendre en première semaine et ce déplacement à Los Angeles. Après un petit passage chez le top-5 de la draft, c’est un vrai carnage avec une ribambelle de matchs compliqués dont plusieurs contre des adversaires qui sortent de leur bye week.