NFL Team Honors IX : Houston

Est-il besoin de préciser que les Texans ont été les surprises (positives) de cette saison : Madame Soleil avait souligné que Nick Caserio en mode Football Manager n’allait pas pouvoir continuer longtemps et qu’il devait enfin passer en mode Franchise pour obtenir des résultats donnant confiance en l’avenir ; on peut dire qu’il a réussi son coup, plutôt deux fois qu’une. Houston a pris la division d’assaut, renversant tout sur son passage avec un duo rookie Head Coach – Quarterback où chacun a mené le redressement de son escouade favorite. Bien entendu, comme toujours, le plus dur reste à faire : il va falloir confirmer en 2024 que ce n’était pas un mirage, mais on sent que Houston tient de nouveau quelque chose de sympathique.

À lire en mangeant un bon strudel.

 

HOUSTON TEXANS
1er AFC South ~ 10-7 / 1-1

 

Les prévisions de Madame Soleil 2023

 

Les deux dernières saisons avaient suivi le même modèle : on signait un Head Fusible, on passait l’effectif dans une machine à laver, il n’en sortait rien de bien fantastique, on faisait semblant d’être surpris, et on faisait sauter le Head Fusible… pardon, le Head Coach. Cela pouvait passer en 2021 à cause de l’imbroglio avec le Quarterback-qui-ne-devait-pas-être-nommé-à-Houston, c’était moins passé en 2022 dans une saison où les Texans avaient raté beaucoup de choses y compris le fait de récupérer le top choix de la draft (ce qui était un comble), et ça ne passerait plus du tout en 2023.

De fait, Nick Caserio avait décidé de monter enfin l’équipe du futur. Cela avait commencé avec le retour au bercail de DeMeco Ryans, ancien deuxième tour de Houston en 2006 qui avait pris sa retraite de joueur en 2015 et qui avait gravi à grande vitesse les rangs sur la touche de San Francisco ; le voilà tout frais Head Coach de « sa » franchise. Sa spécialité était évidemment la défense, et cette dernière n’avait pas été totalement amorphe avec par exemple une couverture ayant rendu une copie intéressante. Elle avait reçu plusieurs renforts dont l’ex-49er Jimmy Ward, l’ex-Seahawk Shaq Griffin et l’ex-Bronco Darius Phillips ; le groupe possédait déjà les sophomores Derek Stingley Jr. et Jalen Pitre qui allaient essayer de bâtir sur une saison rookie pleine d’enseignements, ainsi que Steven Nelson qui avait été une signature intelligente en 2022 pour amener de l’expérience. Dans le slot, l’efficace Tavierre Thomas avait été adoubé via la libération de Desmond King.

Cependant, il fallait aussi avouer que les adversaires n’avaient pas testé l’arrière-garde à outrance : ils avaient préféré passer à travers la passoire du front-7. Il n’était donc pas surprenant d’y voir la majorité des acquisitions défensives : l’ex-Jet Defensive Tackle Sheldon Rankins et le #3 de la draft Defensive End Will Anderson Jr. étaient les nouvelles têtes d’affiche de la ligne défensive, ce dernier ayant coûté un gros trade up de la franchise pour aller le chercher. Rankins arrivait pour solidifier l’intérieur en conjugaison avec le maousse Maliek Collins et l’ex-49er Hassan Ridgeway, mais les seconds couteaux devaient participer davantage dans la rotation. Sur les ailes, Anderson devait ramener la peur du pass-rush chez les adversaires aux côtés de Jerry Hughes et Jonathan Greenard ; cela sans la participation du sympathique Ogbonnia Okoronkwo (déjà reparti), et du fantôme de Mario Addison (moins regretté). Derrière ce petit monde, l’ex-Raider Denzel Perryman débarquait pour renforcer Christian Harris, qui avait eu bien du mal en 2022, alors que Christian Kirksey n’avait pas été resigné.

Si vous trouviez que cela faisait puzzle en défense, ce n’était rien à côté de l’attaque. La principale nouvelle pièce était évidemment l’autre top-3 de la draft, le Quarterback C.J. Stroud qui devait représenter le futur de la franchise ; Davis Mills était toujours là et Case Keenum était arrivé pour servir de mentor au jeune tandem. Stroud ne devait pas être le seul rookie offensif à démarrer et cela allait l’impacter directement : il fallait renforcer une ligne offensive notamment trop friable au sol, d’où la draft du deuxième tour Centre Juice Scruggs et du sixième tour Jarrett Patterson ; malheureusement l’unité connaissait déjà une hécatombe avant même le début de la saison. La rapide mise sur IR du Centre Scott Quessenberry devait pousser Scruggs à démarrer, mais lui aussi s’était blessé ; Patterson se retrouvait donc titulaire. L’ex-Buccaneer Guard Shaq Mason avait été récupéré sur échange pour s’installer à l’opposé du sophomore Kenyon Green, mais ce dernier allait également rater tout l’exercice, remplacé par son presque homonyme ex-Steeler Kendrick Green. Les ailes devaient être solides avec le binôme Laremy Tunsil – Tytus Howard mais ce dernier avait été opéré de la main ; s’il manquait le début de la saison, l’ex-Jet George Fant était là.

Bref, c’était déjà mal parti pour que l’unité soit plus disponible que l’année dernière, et le coureur Dameon Pierce savait qu’il allait encore devoir se transformer en Pierce-Muraille. Le sophomore avait déjà prouvé toute sa valeur, il voulait juste recevoir un peu d’aide des gros (n’importe lesquels) et des autres playmakers, alors que l’ex-Bear Devin Singletary offrait une alternative intéressante. Et puisque Houston n’était pas loin de Dallas, pourquoi ne pas importer quelques cibles ? Le receveur Noah Brown et le Tight End Dalton Schultz restaient dans le Texas pour offrir deux cibles à Stroud ; Schultz arrivait pour remplacer un Jordan Akins qui était pourtant enfin sorti de sa coquille. Brandin Cooks était également parti, remplacé par l’ex-Titan Robert Woods, alors que Nico Collins continuait de progresser, le troisième tour Tank Dell avait été choisi et John Metchie III allait revenir du traitement pour sa leucémie. D’un seul coup, tout cela semblait vraiment intrigant.

Un des rares secteurs qui avait fonctionné en 2022 était celui des équipes spéciales : pas de raison de changer le duo Kicker Ka’imi Fairbairn – Punter Cameron Johnston… sauf que devinez qui était sur IR (Johnston, temporairement). Metchie et Dell pouvaient venir apporter leur explosivité sur les retours.

Personne n’attendait des miracles des Texans, surtout avec un nouveau puzzle mis en place cette intersaison. Mais cette fois, il contenait assez de jeunes pièces pour voir se dessiner l’équipe du futur. Les joueurs s’étaient toujours battus, malgré leurs limitations, pour leurs deux anciens entraîneurs ; il n’y avait aucune raison pour que ce ne soit pas encore le cas avec Ryans. Il était facile de se dire que finir top-5 de la draft n’était pas catastrophique vu les circonstances, mais le souci c’était que le retard à l’allumage de cette nouvelle ère rendait un peu plus impatient, surtout dans une division qui n’était pas inabordable. Finir à 5 victoires ou moins était une déception.

 

La saison

 

WkLoc.AdversaireRés.ScoreBilanDétails
1@BaltimoreL9-250-1cwp
2vs.Indianapolis (0-1)L20-310-2dw
3@Jacksonville (1-1)W37-171-2dw
4vs.Pittsburgh (2-1)W30-62-2cwp
5@Atlanta (2-2)L19-212-3o/L
6vs.New Orleans (3-2)W20-133-3wo
7BYE
8@Carolina (0-6)L13-153-4o/L
9vs.Tampa Bay (3-4)W39-374-4wpo/W
10@Cincinnati (5-3)W30-275-4cwo
11vs.Arizona (2-8)W21-166-4o
12vs.Jacksonville (7-3)L21-246-5dwo
13vs.Denver (6-5)W22-177-5co
14@NY Jets (4-8)L6-307-6c
15@Tennessee (5-8)W19-16 (OT)8-6do/TT
16vs.Cleveland (9-5)L22-368-7cwp
17vs.Tennessee (5-10)W26-39-7d
18@Indianapolis (9-7)W23-1910-7dwo
PLAYOFFS
WCvs.#5 Cleveland (11-6)W45-14
DR@#1 Baltimore (13-4)L10-34

 

Le bilan de saison régulière

 

GlobalBilans
Saison10-7
Demi-saison5-45-3
Quart-saison2-33-12-23-1
DétailBilans
Domicile6-3
Extérieur4-4
Division (d)4-2
Conférence (d+c)7-5
Équipes > .500 (w)6-4
Équipes en playoffs (p)2-2
Matchs à une possession (o)7-3
4e quart-temps (W-L-TT-TL)1-2-1-0
Prolongations1-0
DifficultéBilans
Calendrier projeté (2022)123-163-2 (0.431, 30e)
Calendrier réel (2023)137-152 (0.474, 25e)
Écart entre les deux0.047 (24e)

 

Tous les bilans de Houston ont pris un coup de boost, les deux plus remarquables étant évidemment les +6.5 victoires mais aussi l’excellente tenue contre les équipes terminant en positif (6-4 vs. 1-7). Il n’y a pas eu beaucoup d’affrontements contre les qualifiés en playoffs, et ce même si le calendrier a été un peu plus compliqué que prévu (la bonne saison d’Indy ayant joué). Il y a eu une bien meilleure performance dans les matchs à une possession, mais il y en a eu autant qu’en 2022 : cela rappelle, comme dit dans les prévisions de Madame Soleil, que les Texans n’ont pas lâché la saison précédente ; ils ont juste eu plus de talent pour inverser la tendance, mais attention à ne pas s’endormir car cela peut vite aller dans l’autre sens. En effet, Houston a remporté ses matchs avec un écart moyen de +9.6 (17e) ; ce n’est pas si large que cela.

 

La réalité

 

AttaqueTexansRangAdversaireRang
Points par match22.21320.811
+5.25-3.94
TDs40153712
+115-112
Yards par match342.412330.714
+58.92-48.86
First Downs par match19.41519.519
+3.12-2.43
Third Down %37.9311935.6835
+7.6142-3.2318
Redzone Drive %32.4611229.47418
+5.6453-2.34415
Redzone TD %54.7171651.85212
+6.8006-4.51210
Big plays7176322
+96-108
Pass/Run ratio1.439211.30619
-0.1119+0.3272
QB/Cover Rating96.2890.118
+19.42+7.427
Turnovers1412416
-141-320
DéfenseTexansRangAdversaireRang
Stop %42.1261
+15.5471
Pressions3291019614
+689-488
Sacks46134722
+711+924
Équipes SpécialesTexansRangAdversaireRang
Field Goal %89.4741283.33310
-4.07422-4.16712
Extra Point %93.9392393.1039
-6.06129-4.6753
Punt Net Yards43.0741.917
+0.413+1.122
AutresTexansRangAdversaireRang
Pénalités par match6.7295.912
+1.531+0.311
TOP moyen29:3119
+0:438
Extra StatTexansRangAdversaireRang
Points Sur Premier Drive20254423
+69016

 

Sans surprise, quand votre bilan fait un bond pareil, c’est allé bien mieux des deux côtés du ballon (voire même des trois côtés avec les 2 TDs sur équipes spéciales). Si les Texans doivent bosser quelque chose, c’est déjà le début des matchs – l’Extra Stat s’étend à tout le premier quart-temps avec -0.8 de différence de points en moyenne (22e) – mais surtout le retour des vestiaires avec 4.1 points marqués (22e) et 6.4 points encaissés (31e) en troisième quart-temps ; c’est dommage car la défense a posté 4.2 points encaissés en deuxième quart-temps, top NFL.

L’attaque a été spectaculaire pour améliorer sa protection du cuir, mais moins pour profiter des turnovers adverses avec 2.1 points consécutifs par turnover (28e) ; c’est également intéressant de voir qu’elle a marqué plus de TDs, mais moins de TDs sur des drives de 80+ yards (3) qu’en 2022 (5). Elle va aussi devoir être un peu plus efficace sur première et deuxième tentatives avec respectivement 2.0 yards de progression (25e) et 0.4 yard de progression (23e), ce qui explique le taux de 3e tentative qui reste un peu bas ; la défense, à l’inverse, a été royale dans l’exercice. Attention également à l’indiscipline qui a grimpé en flèche.

Voici les récompenses de la saison :

 


(2021 : Brandin Cooks)
(2022 : Dameon Pierce)

C.J. Stroud – QB
Passe63.9%, 4108 yards (8e), 23 TDs, 5 INTs (10e), 38 sacks
QB Rating100.8 (6e)
Course39 courses, 167 yards, 3 TDs, 2 BTKs
Moyennes8.2 yards par passe tentée (4e)
12.9 yards par complétion (4e)
4.3 yards par course
Fumbles Off.8 commis, 4 perdus

 

Le NFL Offensive Rookie Of The Year a été incroyable, et cela va au-delà des stats que vous voyez ci-dessus ou des différents record qu’il a établis : record rookie de yards à la passe sur un match, record de passes consécutives sans INT, plus jeune Quarterback à gagner un match de playoffs…

Si on regarde d’autres moyennes, on se rend compte qu’il est à 9.2 air yards par tentative (4e) et 7.4 air yards par complétion (3e) et qu’il n’a pas forcément pu se reposer beaucoup sur la capacité de ses cibles à courir avec le cuir : 116.2 YAC par match soit 47.3% des yards à la réception (27e). Son plus gros impact a en effet été à longue distance : 56.1%, 8 TDs, 0 INT et 140.5 de QB Rating (top NFL) à 20+ yards.

À l’inverse, son taux de complétion doit encore être travaillé et les 2 INTs en redzone sont dommageables, surtout quand il en a lancé si peu par ailleurs, mais cela est aussi un produit de sa volonté à tenter les passes difficiles ; de plus, nous reviendrons sur son nombre de sacks et sa protection. Encore heureux qu’il ait quelques failles à travailler, car pour le reste il semble déjà avoir tout ce qu’il faut pour faire oublier un certain #4 à Houston.

 


(2021 : Jonathan Greenard)
(2022 : La couverture)

Jonathan Greenard – DE
Plaquages52, avec 36 solo, 5 manqués
Stops37 dont 21 contre la course
Fumbles Déf.1 forcé
Pass-Rush375 snaps, 46.5 pressions dont 12.5 sacks (10e), 10 hits et 24 hurries
Pénalités3 total, 2 acceptées, 20 yards

 

Il revient après une saison 2022 tronquée par les blessures et termine top team en sacks. Il a également été actif contre la course et a fait une saison complète qui confirme qu’il est devenu un membre important du front-7.

Nous aurions pu également citer le durable Cornerback Steven Nelson (top team avec 95.4% des snaps défensifs), une qualité rare dans une arrière-garde qui a soufflé le chaud et le froid : : 67.6% (29e), 234.1 yards par match (23e), 7.0 yards par passe tentée (27e), 17 TDs (top), 14 INTs (16e), un QB Rating adverse de 90.1 (18e), 59 big plays (28e) et 6 matchs d’un Quarterback à 300+ yards (27e).

Nelson lui-même n’est pas exempt de tout reproche avec 15.3 yards par complétion, mais étant donné qu’il a été le Texan plus ciblé, cela aurait pu être largement pire : 61.4%, 1 TD, 4 INTs, 12 passes défendues et 73.3 de Cover Rating. Comme dit plus haut, le grand souci de l’unité a été les blessures : le meilleur exemple est le sophomore Derek Stingley qui a raté six matchs mais qui a véritablement passé un palier avec 47.9% (7e), 2 TDs, 5 INTs, 13 passes défendues et 41.3 de Cover Rating (4e). Shaq Griffin a été sympathique (1 INT et 71.4 de Cover Rating), Jimmie Ward un peu moins dans une année saucissonnée par les blessures (82.4%, 1 INT et 97.4 de Cover Rating). Dans le slot, Tavierre Thomas et Desmond King ont été trop permissifs avec 80.7%, 1 TD et 3 passes défendues cumulées.

Les Safeties ont été inconstants aussi : Jalen Pitre a été plus présent contre la course (21 run stops) mais il a lâché trop souvent en couverture (68.4%, 17.5 yards par complétion, 3 TDs, 5 INTs et 135.4 de Cover Rating), sans oublier les 11 plaquages manqués. DeAndre Houston-Carson a réussi 2 INTs mais peu par ailleurs. M.J. Stewart s’est blessé au bout d’une moitié d’année. Adrian Amos n’a pas été inactif dans un temps de jeu réduit une fois qu’il a été récupéré des Jets. Tout cela a forcé l’équipe à faire revenir Papy Kareem Jackson en toute fin d’année.

 


(2021 : Brandin Cooks)
(2022 : Laremy Tunsil)

Nico Collins – WR
Course1 course, 7 yards
Réception80 réceptions, 1297 yards (8e), 8 TDs (8e), 25 big plays (4e), 16 BTKs (top)
Avancé73.4%, 2 drops, 129.6 de Target Rating (7e)
Cumulé81 touches, 1304 yards, 8 TDs, 25 big plays (5e), 16 BTKs
Moyennes7.0 yards par course
16.2 yards par réception
Fumbles Off.1 commis

 

Le Stroudel n’aurait pas pu faire une saison aussi délicieuse sans des ingrédients de choix autour de lui : le premier d’entre eux est le junior Collins qui a continué sa progression pour atteindre des sommets en 2023 ; ce qui ne gâche rien, il a été volontaire au block (comme le reste des cibles de Houston qui ne sont pas avares d’effort dans l’exercice).

 


(2021 : Kamu Grugier-Hill)
(2022 : Desmond King II)

Blake Cashman – LB
Plaquages106, avec 56 solo, 8 manqués
Stops48 dont 26 contre la course
Fumbles Déf.1 récupéré
Pass-Rush36 snaps, 8 pressions dont 2 sacks, 3 hits et 3 hurries
Couverture55 ciblages, 69.1%, 263 yards, 1 TD, 5 PDs, 1 INT
Cover Rating78.1
Moyennes4.8 yards par ciblage
6.9 yards par complétion (9e)
PénalitésAucune

 

Il stoppe la course, il couvre, il met parfois la pression, il n’a pas les bras en mousse… quelle saison du cinquième année qui a connu sa première saison avec une charge de travail conséquente.

Une vraie découverte que l’ancien Jet qui a trouvé une nouvelle maison dans le Texas.

 


(2021 : Davis Mills)
(2022 : Dameon Pierce)

Will Anderson Jr. – DE
Plaquages45, avec 29 solo, 9 manqués
Stops33 dont 24 contre la course
Pass-Rush374 snaps, 59 pressions dont 7 sacks, 14 hits et 38 hurries
Pénalités4 total, 4 acceptées, 44 yards

 

Autant donner cette récompense au NFL Defensive Rookie Of The Year histoire de diviser les bibelots entre les jeunots. Il l’a largement méritée, se signalant dans tous les compartiments ; il est même top team en pressions, ce qui prouve qu’il doit maintenant apprendre à finir le travail, mais cette première saison est remplie d’espoir.

Il a formé un sacré duo avec Greenard, alors que Jerry Hughes a fait quelques apparitions (17 run stops et 30 pressions dont 3 sacks), tout comme Derek Barnett arrivé en cours de saison (13 run stops et 17.5 pressions dont 2.5 sacks).

Au milieu, Maliek Collins et Sheldon Rankins ont été des pass-rushers menaçants (83 pressions dont 11 sacks à eux deux) à la tête d’une rotation dans laquelle Khalil Davis et Teair Tart ont été présents, même si elle a parfois eu du mal à boucher les trous.

 


(2021 : La disponibilité)
(2022 : L’instabilité de la franchise)

La ligne offensive
Pressions196 (14e) soit 33.1% des actions de passe (10e)
Sacks47 (22e) soit 7.4% des actions de passe (22e)
Taux de conversion24.0% (25e)

 

Cela fait un moment que Houston a des soucis dans l’unité, et ils ont essayé de les régler à grands coups de Free Agency et de draft… le résultat est loin d’être probant, d’autant plus que les blessures sont venues s’en mêler : dix (10) joueurs ont dépassé les 200 snaps.

Le seul à avoir joué tous les matchs est le Guard Shaq Mason et on l’a connu plus solide dans les saisons passées. Le Right Tackle George Fant est le seul restant avec 80+% des snaps joués ; il n’a pas été affreux (30 pressions dont 3 sacks), mais il a peiné au sol. Le Left Tackle Laremy Tunsil continue d’être tellement rapide qu’il fait des faux départs (9 pénalités), cependant il est toujours le meilleur d’entre eux ; vous ne voulez ni Josh Jones ni Charlie Heck sur le terrain.

Au Centre, Jarrett Patterson a remplacé Scott Quessenberry avant de partir sur IR, lui-même supplanté par Michael Deiter ; de vaillants efforts de leur part, mais rien qui ne fasse tomber de la chaise. Les Texans ont essayé de replacer Tytus Howard en Guard quand il est revenu d’IR, mais cela a été assez catastrophique ; de plus, il est retourné à l’infirmerie après quelques matchs. Le deuxième tour Juice Scruggs a jonglé entre les blessures de ses camarades et les siennes. L’échange pour Kendrick Green a donné – devinez quoi – quelques matchs avant de finir sur IR, ce qui est toujours mieux que le sophomore Kenyon Green qui n’a pas joué un snap. Comment le Stroudel a fait pour allumer la NFL de la sorte avec cette ligne, c’est un mystère.

 


(2021 : Les receveurs)
(2022 : Les équipes spéciales)

L’attaque aérienne
Stats62.8% (23e), 245.5 yards (7e), 27 TDs (12e), 8 INTs (2e)
Moyennes7.7 yards par passe tentée (4e)
11.2 yards par complétion (4e)
YAC47.3% (27e)
QB Rating96.2 (8e)
Explosivité65 big plays (4e) dont 9 homeruns (8e)
Matchs marquants6 matchs d’un QB à 300+ yards (2e)
11 matchs d’une cible à 100+ yards (3e)

 

Stroud et Collins ne sont pas seuls. Le troisième tour Tank Dell a été une autre révélation : 58 touches pour 760 yards, 7 TDs et 10 big plays ; on espère qu’il pourra vite se remettre de sa blessure. Robert Woods a joué le rôle du vétéran sûr parmi tous ces blancs-becs, évoluant la moitié du temps dans le slot et accumulant 40 réceptions pour 426 yards et 1 TD.

Les deux ex-Cowboys ont été de très bons ajouts : Noah Brown a été le dragster de service via 33 réceptions pour 567 yards à 17.2 yards par réception (6e) et 2 TDs, pendant que le Tight End Dalton Schultz a été important après une petite période d’adaptation avec 59 réceptions pour 635 yards et 5 TDs.

Enfin, tout ce petit monde a su aider son Quarterback avec de bonnes mains : 24 drops (11e) soit 4.1% des tentatives (10e).

 


(2021 : L’attaque terrestre)
(2022 : La défense contre la course)

L’attaque terrestre
Stats96.9 yards par match (22e), 3.7 yards par course (29e), 10 TDs (23e)
Explosivité6 big plays (28e) dont aucun homerun (pire)
BTK29 (15e) soit un toutes les 15.3 courses (14e)
Matchs marquants3 matchs d’un coureur à 100+ yards (10e)

 

Il fallait bien que l’état de la ligne offensive impacte un secteur. Les blessures ont également fait des dégâts, ralentissant Dameon Pierce à hauteur de 158 touches pour 517 yards, 2.9 yards par course et 2 TDs ; oui vous avez bien lu, 2.9 yards par course, dont 1.2 yards avant contact, pire marque. Quand vous êtes aussi bas, soit vous avez du plomb dans les baskets, soit vous êtes incapable de lire des blocks, soit votre ligne est inepte.

Certains diront que c’est la troisième solution (ce qui est une des raisons), mais pour autant il est intéressant de voir que Devin Singletary n’a pas tout à fait connu les mêmes problèmes : 246 touches pour 1091 yards, 4.3 yards par occasion, 4.2 yards par course et 4 TDs. Le vétéran a été important et disponible pour essayer d’offrir un pendant au jeu aérien, et il a posté les 3 matchs à 100+ yards au sol.

 


(2021 : Tavierre Thomas)
(2022 : Jerry Hughes & Ogbonnia Okoronkwo)

Denzel Perryman – LB
Plaquages76, avec 45 solo, 13 manqués
Stops34 dont 26 contre la course
Pass-Rush22 snaps, 6.5 pressions dont 0.5 sack, 1 hit et 5 hurries
Couverture39 ciblages, 74.4%, 337 yards, 1 TD, 3 PDs
Cover Rating108.6
Moyennes8.6 yards par ciblage
11.6 yards par complétion
Pénalités4 total, 3 acceptées, 32 yards

 

Voici les stats de la défense contre la course : 96.6 yards par match (6e), 3.5 yards par course (2e), 19 TDs (27e) et 4 big plays (2e).

Et voici maintenant les progressions par rapport à 2022 : -73.6 yards par match, -1.6 yards par course, -6 TDs, -22 big plays.

La promotion de Cashman a fait du bien, mais la signature de Perryman a également été une bonne pioche pour inverser la productivité du secteur. Ajoutez Christian Harris qui a réalisé, comme Stingley, le bond du sophomore, et voilà un trio de Linebackers qui a été la source principale du redressement de la défense ; Harris a compilé 101 plaquages, 47 stops dont 26 run stops, 2 sacks, 1 TD, 7 passes défendues et 97.9 de Cover Rating. Seul le rookie Henry To’oTo’o a eu du mal, surtout en couverture (81.8%, 3 TDs, 131.4 de Cover Rating).

 


(2021 : Aucun)
(2022 : Mario Addison)

Les ajouts sur la ligne offensive. Certes, Shaq Mason et George Fant ont un peu sauvé la baraque, mais on les a vus faire mieux par le passé. Deiter est plus limite, et ne parlons pas de Josh Jones ou Kendrick Green.

 


(2021 : La victoire 41-29 contre les Chargers en Week 16)
(2022 : La victoire 32-31 sur Indy en Week 18)

Le Wild Card. Ce n’est pas juste le fait d’accéder aux playoffs un an après avoir fini #2 de la draft, c’est surtout Stroud qui découpe la meilleure défense de NFL (Cleveland), Nelson et Harris qui rajoutent un pick-6 chacun… un aperçu de ce que l’équipe peut devenir dans le futur.

 


(2021 : Deshaun Watson)
(2022 : La victoire 32-31 sur Indy en Week 18)

La tôle 30-6 chez les Jets en Week 14. Un sérieux avertissement pour Houston si la franchise ne prend pas davantage soin de Stroud, largement mis sous pression et sorti sur commotion.

 

Le futur

 

WkTypeLoc.AdversaireBilanStatutJNR
1@Indianapolis9-8Positif0
2SNFvs.Chicago7-10Négatif0
3@Minnesota7-10Négatif0
4vs.Jacksonville9-8Positif1
5vs.Buffalo11-6DivChamp0
6@New England4-13Négatif0
7@Green Bay9-8Positif0
8vs.Indianapolis9-8Positif0
9TNF@NY Jets7-10Négatif0
10SNFvs.Detroit12-5DivChamp3
11MNF@Dallas12-5DivChamp0
12vs.Tennessee6-11Négatif-1
13@Jacksonville9-8Positif-7
14BYE
15vs.Miami11-6Positif7
16STF@Kansas City11-6Champ0
17vs.Baltimore13-4DivChamp0
18@Tennessee6-11Négatif4

 

MatchsNombreRang
Vs. équipes avec un bilan positif en 2023114
Vs. équipes qualifiées en playoffs en 2023717
BilansBilanRang
Cumulé total152-137 (0.526)4
Cumulé à domicile78-58 (0.574)1
Cumulé à l’extérieur74-79 (0.484)21
Écart domicile/extérieur0.0903
Stats additionnellesValeurRang
Kilométrage total théorique1357821
Total jours nets de repos entre les matchs+76

 

Houston ne recevra que deux équipes avec un bilan négatif (et elles ont 13 victoires à elles deux), et que dire de ce finish délirant après la bye week très tardive. Il va sans dire qu’à moins que les Texans n’aient creusé un gros écart dans la division, rien ne sera joué quand ils entameront leur semaine de repos bien méritée.

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