NFL Team Honors IX : Detroit

Madame Soleil voulait voir pour le croire, maintenant elle croit : Detroit a donné le ton d’entrée en battant les champions, a rapidement mis la main sur la division pour ne plus jamais la lâcher sans connaître de véritables frayeurs, a remporté son premier titre de NFC North et le premier titre de division depuis 1993, s’est qualifié en playoffs pour la première fois depuis 2016, a reçu un match de playoffs pour la première fois à Ford Field, a remporté un match de playoffs pour la première fois depuis 1991, et a même cru pendant 30 minutes avoir fait le nécessaire pour accéder à son premier Super Bowl… avant que le rêve ne tourne lentement en cauchemar. Oui, on y croit… alors ce n’est pas le moment de lâcher la rampe.

À lire avec les croooooocs.

 

DETROIT LIONS
1er NFC North ~ 12-5 / 2-1

 

Les prévisions de Madame Soleil 2023

 

Et si c’était la première NFC North pour Detroit ? En effet, les Lions n’avaient jamais remporté la division sous son appellation actuelle : elle est apparue en 2002 après le réalignement et le dernier titre de division de Detroit était en 1991 dans la NFC Central. Avec Chicago qui repartait de loin, Green Bay qui entamait un mouvement jeune et Minnesota qui pouvait connaître une régression, la deuxième partie de saison 2022 donnait des idées à une équipe qui en manquait cruellement ces derniers temps. Cependant, il fallait enfin régler les problèmes en défense.

Autant commencer justement par l’escouade qui fâchait et avec une unité qui représentait bien la volonté de changer les choses : au revoir les Defensive Backs Jeff Okudah – l’ancien #3 de la draft échangé à Atlanta pour un cinquième tour (!) – Mike Hughes, Amani Oruwariye et DeShon Elliott, bienvenue à l’ex-49er Emmanuel Moseley, l’ex-Steeler Cameron Sutton, l’ex-Eagle C.J. Gardner-Johnson et le deuxième tour Brian Branch. C’était un sacré renouveau dans une arrière-garde où Kerby Joseph avait fait une première saison intéressante et Tracy Walker III revenait de blessure ; il était normal de se poser des questions sur ce puzzle en couverture et le temps qu’il allait lui falloir pour prendre forme. Elle aurait évidemment besoin d’aide du pass-rush où Aidan Hutchinson allait chercher à monter d’un cran après son année rookie, mais un deuxième larron devait prendre la suite et s’imposer : son camarade de draft James Houston avait été diablement efficace, cependant pouvait-il refaire la même ? Charles Harris ou les frangins Okwara pouvaient-ils émerger ? Alex Anzalone ? Malcolm Rodriguez ?

D’autres jeunots avaient débarqué en défense : le premier tour Linebacker Jack Campbell et le troisième tour Defensive Tackle Brodric Martin, le but étant de renforcer une défense contre la course bien trop friable. Sur la ligne défensive, Alim McNeill et John Cominsky repartaient pour un tour, alors que Isaiah Buggs avait manqué d’impact en 2022. Le choix de Campbell avait un peu surpris (surtout quand on voyait l’autre choix du premier tour pris avant lui) et il devait rapidement devenir le capitaine de l’escouade ; Derrick Barnes devait lui aussi passer la vitesse supérieure. Cela faisait donc pas mal de changements, avec les questions qui s’en suivaient sur leur véritable impact.

Si les fans espéraient une amélioration de la défense, ils espéraient aussi une attaque a minima au même niveau ; la résurgence de Jared Goff avait fait plaisir à voir, et désormais il fallait confirmer en 2023. La lente reconstruction de la ligne offensive commençait à porter ses fruits et il avait fallu une ou deux blessures pour freiner l’unité : le Guard Halapoulivaati Vaitai devait éviter de passer par l’infirmerie pour solidifier un intérieur où son compère Jonah Jackson était sympathique et le Centre Frank Ragnow était toujours aussi précieux. L’Offensive Tackle Penei Sewell s’était définitivement bien intégré à l’opposé de Taylor Decker ; les Lions avaient ajouté l’ex-Falcon Germain Ifedi et faisaient revenir l’ex-Bronco Graham Glasgow pour jouer les jokers de luxe et éviter une situation de carrousel comme l’année dernière.

Un autre ancien de la maison était revenu pendant l’intersaison : le receveur Marvin Jones Jr., après son escapade à Jacksonville, réintégrait un groupe où il remplaçait – ironiquement – l’ancien Jaguar D.J. Chark parti à Carolina. L’inévitable Amon-Ra St. Brown était toujours le leader incontesté des cibles, avec un Khalif Raymond qui s’était montré en 2022 et Josh Reynolds en complément ; quant à Jameson Williams, ce ne serait toujours pas une saison complète suite à sa suspension pour avoir parié sur des matchs. Du côté des Tight Ends, le deuxième tour Sam LaPorta espérait casser la malédiction récente des Lions au poste. Enfin, la vraie surprise était venue du jeu au sol : Jamaal Williams n’avait pas été resigné et D’Andre Swift avait été échangé à Philadelphie ; le premier tour Jahmyr Gibbs allait devenir le coureur attitré de Detroit, en combo avec l’ex-Bear David Montgomery. Il était toujours risqué de changer ce qui marchait, surtout avec un coureur rookie pris au premier tour – on savait à quel point le poste était dévalué dans la NFL aujourd’hui ; Gibbs devait prouver rapidement que c’était un bon investissement.

Le Kicker Riley Patterson avait été signé pour améliorer les soucis de botte, alors que le Punter Jack Fox et sa couverture devaient faire un peu mieux. Les retours seraient encore pris en charge par l’explosif Raymond, un des meilleurs de la ligue dans ce rôle.

La division semblait en effet ouverte, mais pour autant les Lions avaient-il fait le changement qui pouvait tout changer ? Ne risquaient-ils pas de refaire le même genre de saison en 2023, démarrant lentement le temps de trouver la synergie nécessaire avec un calendrier peu évident puis finissant en trombe une fois les automatismes en place ? Pouvait-on vraiment leur faire confiance, un peu comme les Browns ? Et sinon, c’était fini toutes ces questions ? Blague à part, la comparaison avec Cleveland n’était pas anodine : avec les Lions, on voulait voir pour le croire. Pour l’instant, il était très possible que cela se termine avec le même bilan qu’en 2022.

 

La saison

 

WkLoc.AdversaireRés.ScoreBilanDétails
1@Kansas CityW21-201-0wpo/W
2vs.Seattle (0-1)L31-37 (OT)1-1cwo/TL
3vs.Atlanta (2-0)W20-62-1c
4@Green Bay (2-1)W34-203-1dwp
5vs.Carolina (0-4)W42-244-1c
6@Tampa Bay (3-1)W20-65-1cwp
7@Baltimore (4-2)L6-385-2wp
8vs.Las Vegas (3-4)W26-146-2
9BYE
10@LA Chargers (4-4)W41-387-2o
11vs.Chicago (3-7)W31-268-2do/W
12vs.Green Bay (4-6)L22-298-3dwpo
13@New Orleans (5-6)W33-289-3cwo
14@Chicago (4-8)L13-289-4d
15vs.Denver (7-6)W42-1710-4
16@Minnesota (7-7)W30-2411-4do
17@Dallas (10-5)L19-2011-5cwpo/L
18vs.Minnesota (7-9)W30-2012-5d
PLAYOFFS
WCvs.#6 LA Rams (10-7)W24-23
DRvs.#4 Tampa Bay (9-8)W31-23
CC@#1 San Francisco (12-5)L31-34

 

Le bilan de saison régulière

 

GlobalBilans
Saison12-5
Demi-saison7-25-3
Quart-saison4-13-12-23-1
DétailBilans
Domicile6-2
Extérieur6-3
Division (d)4-2
Conférence (d+c)8-4
Équipes > .500 (w)4-4
Équipes en playoffs (p)3-3
Matchs à une possession (o)5-3
4e quart-temps (W-L-TT-TL)2-1-0-1
Prolongations0-1
DifficultéBilans
Calendrier projeté (2022)143-146 (0.495, 20e)
Calendrier réel (2023)139-150 (0.481, 21e)
Écart entre les deux-0.013 (13e)

 

Ironiquement, Detroit n’a pas forcément eu plus de réussite contre les bonnes équipes, c’est surtout qu’il y a eu moins de matchs contre elles et que les Lions les ont moins perdus, d’où des bilans équilibrés ; le calendrier a en effet été bien plus facile qu’en 2022 (0.535) mais à peu près comme prévu. La franchise a exhibé bien plus de contrôle dans les rencontres : 5 victoires en ayant toujours mené (4e) et surtout 8 victoires sans jamais avoir été menée (top NFL) ; cela explique que les derniers quarts-temps aient manqué de piment la plupart du temps.

 

La réalité

 

AttaqueLionsRangAdversaireRang
Points par match27.1523.223
+0.514-1.98
TDs5834624
+410-510
Yards par match394.83336.119
+14.810-56.32
First Downs par match22.1519.922
-0.015-2.34
Third Down %41.5181137.12912
+0.76013-7.9693
Redzone Drive %37.968432.43222
-5.78221-5.98310
Redzone TD %64.062366.03829
-2.11518+2.24521
Big plays8517230
+96-514
Pass/Run ratio1.274111.5427
-0.00116+0.2864
QB/Cover Rating98.1591.521
-1.216-2.715
Turnovers23192318
+826+115
DéfenseLionsRangAdversaireRang
Stop %36.4299
+7.7156
Pressions341620116
+4715+420
Sacks4123314
+222+722
Équipes SpécialesLionsRangAdversaireRang
Field Goal %90.4761186.66719
+10.4767+3.33422
Extra Point %92.3082795.12214
-3.61026+6.23328
Punt Net Yards41.72042.424
+0.315+3.629
AutresLionsRangAdversaireRang
Pénalités par match5.7165.425
+0.420-0.725
TOP moyen31:215
+1:176
Extra StatLionsRangAdversaireRang
Points 2e MT Par Match12.4912.930
-0.721-0.614

 

« Si les fans espéraient une amélioration de la défense, ils espéraient aussi une attaque a minima au même niveau » : un oui franc pour la deuxième partie, un petit oui pour la première. L’offensive a fait encore plus que la saison précédente… jusqu’à faire encore plus de turnovers aussi, son gros point noir cette saison ; c’est un petit miracle qu’il y ait eu +8 turnovers mais -17 points consécutifs à 49 (10e) soit 2.1 points par turnover (7e), surtout quand il y a déjà 3 TDs défensifs dans le lot. Comme en 2022, l’escouade n’a pas eu de faiblesse particulière dans le déroulement du match, scorant au début, au milieu, à la fin, et après les ballons volés par la défense (65 points consécutifs – 13e – soit 2.8 points par turnover – 12e).

Ce n’est pas le cas de la défense qui a fait un peu mieux, mais qui est encore loin d’être sortie de l’ornière. Elle a plus de mal sur premier drive (+15 points à 45 – 24e), elle a été assez catastrophique en deuxième mi-temps comme le montre l’Extra Stat, elle a toujours du mal à voler le cuir, à limiter les big plays (ce qui annule parfois ce joli bond d’efficacité sur 3e tentative) ou à interdire les TDs en redzone, et elle a autorisé 10 drives de 80+ yards jusqu’au TD dont 3 de 90+ yards (pires marques). Il y a du mieux, mais il y a encore du travail.

Voici les récompenses de la saison :

 


(2021 : Amon-Ra St. Brown)
(2022 : Jamaal Williams)

Jared Goff – QB
Passe67.3% (9e), 4575 yards (2e), 30 TDs (4e), 12 INTs, 30 sacks
QB Rating97.9 (9e)
Course32 courses, 21 yards, 2 TDs
Moyennes7.6 yards par passe tentée (9e)
11.2 yards par complétion
0.7 yards par course
Fumbles Off.6 commis, 4 perdus

 

Il y a un certain nombre de candidats au titre, mais il est temps que le Season Review donne ses lauriers à celui qui a non seulement relevé le pari de remplacer une légende du club, mais qui a sacrément relancé sa carrière après la fin en queue de bélier à Los Angeles.

Il était normal d’être un peu sceptique sur la capacité de Goff à rebondir, mais il a répondu en s’améliorant jusqu’à être un des tous meilleurs de la ligue en 2023. Il a évidemment eu de l’aide, mais pas autant qu’on pourrait le penser : 126.8 YAC par match (6e) soit 49% du total (23e) et 35 drops (28e) soit 5.8% des tentatives (28e) ; deux marques qui sont moins bonnes que l’année passée. Il reste néanmoins toujours un peu friable sous pression (62.5 de QB Rating avec 6 TDs et 9 INTs).

 


(2021 : Tracy Walker III)
(2022 : Malcolm Rodriguez & Kerby Joseph)

Alim McNeill – DT
Plaquages32, avec 17 solo, 4 manqués
Stops20 dont 13 contre la course
Fumbles Déf.1 forcé
Pass-Rush323 snaps, 34 pressions dont 5 sacks, 5 hits et 24 hurries
PénalitésAucune

 

McNeill était sympathique sans plus dans ses deux premières saisons avant d’opérer plusieurs changements l’intersaison dernière, et cela s’est vu : même si les stats ne sont pas mirobolantes, il a parfaitement joué le rôle du maousse au coeur de la ligne qui peut de temps en temps finir le travail lui-même. D’aucuns lui prédisent qu’il pourrait exploser en 2024.

 


(2021 : D’Andre Swift)
(2022 : Amon-Ra St. Brown)

Amon-Ra St. Brown – WR
Course4 courses, 24 yards
Réception119 réceptions (2e), 1515 yards (3e), 10 TDs (4e), 24 big plays (8e), 10 BTKs (8e)
Avancé72.6%, 8 drops, 113.7 de Target Rating
Cumulé123 touches, 1539 yards (7e), 10 TDs, 24 big plays (8e), 10 BTKs
Moyennes6.0 yards par course
12.7 yards par réception
Fumbles Off.1 commis, 1 perdu

 

Quand on parle de l’aide que Goff possède, comment ne pas démarrer avec le Sun God qui continue d’illuminer l’offensive des Lions ; la différence c’est qu’il est encore moins seul qu’avant (les Lions ont eu QUATRE offensifs à 10+ TDs !). Les stats que vous voyez là ont été compilées en ratant un match, et il vous manque les 77 first downs (3e) soit 62.6% de ses touches, ainsi que les 9 matchs à 100+ yards (top NFL) ; sans parler de son impact en playoffs.

Chacun des trois autres à 10+ TDs aura évidemment sa récompense (ou la partagera), donc terminons sur le groupe des receveurs : si St. Brown en est le fleuron, Josh Reynolds et Khalif Raymond ont su se montrer quand on a fait appel à eux, compilant ensemble 82 touches pour 1172 yards, 6 TDs et 27 big plays. Le seul souci, c’est que tout cela a relégué Jameson Williams au rang de quatrième couteau (354 yards et 2 TDs), mais il a prouvé ici et là son utilité dans la profondeur… c’est juste qu’il va devoir en faire bien plus pour justifier son premier tour.

 


(2021 : Amani Oruwariye)
(2022 : Aidan Hutchinson)

Aidan Hutchinson – DE
Plaquages51, avec 36 solo, 9 manqués
Stops38 dont 21 contre la course
Fumbles Déf.3 forcés, 2 récupérés (8e)
Pass-Rush579 snaps (3e), 101.5 pressions (top) dont 11.5 sacks, 23 hits (top) et 67 hurries (2e)
Couverture1 INT
Pénalités3 total, 2 acceptées, 15 yards

 

On avait compris dès sa saison rookie qu’il serait un problème, il n’a fait que le confirmer en 2023 : Hutchinson a encore haussé son niveau de jeu, et il ne lui reste plus qu’à être un poil plus efficace pour finir le travail et empiler encore davantage de sacks. Les Lions n’ont pas hésité à faire appel à lui puisqu’il est un des deux seuls Defensive Linemen à 90+% de snaps joués (2e derrière Maxx Crosby).

Le souci, c’est qu’il est le top team en pressions et en sacks, ce qui veut dire qu’il y a encore eu un manque d’appui dans le pass-rush : en fait, le 2e en pressions et sacks a déjà été évoqué puisque c’est… McNeill. Il a fallu 18 sackeurs différents (top NFL) pour arriver à un total plutôt maigre soit 2.3 sacks par joueur (30e). La surprise de 2022 James Houston s’est rapidement blessée, et personne n’a vraiment pris la relève entre Derrick Barnes, les frères Okwara ou Charles Harris (6.5 sacks cumulés).

Fort heureusement, la défense au sol, elle, a bien mieux fonctionné : 88.8 yards par match (2e), 3.7 yards par course (3e), 15 TDs (17e) et 4 big plays (2e).

Barnes a été très actif dans cet exercice (26 run stops), alors que l’intérieur de la ligne a été difficile à bouger entre McNeill, Jack Cominsky ou Josh Paschal ; on est plus réservé sur Benito Jones. Cependant, le plus gros du travail a été réalisé par le duo de Linebackers derrière eux, à commencer par Alex Anzalone qui avait reçu le FA Bust Of The Year il y a deux ans ; il s’est parfaitement repris en faisant une saison complète… avec néanmoins un énorme défaut : 57 stops dont 32 run stops, 22 plaquages manqués (pire marque), 20 pressions dont 3 sacks, 1 fumble récupéré, 70.0%, 2 TDs, 6 passes défendues et 97.2 de Cover Rating. Ses bras ont été un peu trop en mousse, mais comparé à ce qu’on a vu lors de son arrivée dans le Michigan, c’est bien mieux.

Le premier tour Jack Campbell a eu un peu de mal au début, mais il a paru de plus en plus à l’aise au cours de l’année et il a clairement une préférence pour la défense contre la course avec 22 run stops, 9 pressions dont 2 sacks, 80.6%, 2 TDs, 1 passe défendue et 128.2 de Cover Rating.

 


(2021 : Penei Sewell)
(2022 : Aidan Hutchinson)

Jahmyr Gibbs – RB & Sam LaPorta – TE
Course183 courses, 949 yards, 10 TDs, 10 big plays, 21 BTKs
Réception138 réceptions, 1205 yards, 11 TDs, 10 big plays, 16 BTKs
Avancé72.5%, 13 drops, 95.2 de Target Rating
Cumulé321 touches, 2154 yards, 21 TDs, 20 big plays, 37 BTKs
Moyennes4.6 yards par course
8.2 yards par réception
2.5 yards par occasion
Fumbles Off.2 commis, 1 perdu

 

Peut-on donner le Rookie Of The Year au General Manager ? Brad Holmes a fait un carton avec ses quatre premiers choix, et s’il faut choisir nous le partageons entre les deux offensifs. Comme vous l’aurez compris, ils font partie du quatuor offensif à 10+ TDs chacun (11 pour Gibbs, 10 pour LaPorta).

Gibbs est 2e team en yards derrière Amon-Ra avec 1261 à 5.0 yards par occasion (9e). Le coureur a mis un peu de temps à trouver sa place, mais une fois lancé il a été inarrêtable, compilant 2.5 yards par course après contact (3e) et 21 plaquages cassés (7e) soit un toutes les 8.7 courses (6e). Ajoutez ses 7 plaquages cassés en réception et vous obtenez 28 défenseurs qui ont ramassé leur bras (8e).

LaPorta a été une révélation, établissant le record NFL de réceptions pour un rookie Tight End (86) ; il est rapidement devenu le meilleur ami de Goff quand St. Brown était couvert, il a trouvé l’endzone et il peut bloquer si besoin.

 


(2021 : Les blessures, surtout dans l’arrière-garde)
(2022 : l’échec des derniers choix du premier tour)

Comme le chantait Kenny Rogers, « You’ve got to know when to hold ’em, Know when to fold ’em » : en français, il faut savoir quand les garder et quand se coucher. L’agressivité de Dan Campbell, notamment sur 4e tentative, a fait beaucoup pour amener les Lions là où ils en sont aujourd’hui, mais c’est aussi ce qui a coûté un voyage au Super Bowl à son équipe.

 


(2021 : La ligne offensive)
(2022 : L’attaque aérienne)

La ligne offensive
Pressions201 (16e) soit 33.2% des actions de passe (11e)
Sacks31 (4e) soit 4.9% des actions de passe (3e)
Taux de conversion15.4% (4e)

 

Quand les deux secteurs offensifs vont bien, c’est souvent que la ligne fait son travail correctement ; cela n’a pas toujours été évident pour Detroit avec certaines blessures, mais le groupe a sacrément bien tenu le choc.

Elle a eu une prédisposition pour aider le jeu au sol (d’où le nombre de pressions qui la met juste hors du top-10), avec à sa tête le Right Tackle Penei Sewell qui a été un vrai mur mouvant disponible (aucun snap manqué) ; il n’a pas été mal non plus en protection (20 pressions dont 1 sack). Le Left Tackle Taylor Decker a raté deux matchs au début et il a parfois eu quelques trous d’air (38 pressions dont 8 sacks).

À l’intérieur, le Centre Frank Ragnow a encore fait une année de haut vol, son seul défaut ayant d’avoir raté deux matchs lui aussi. Les Guards ont été un peu en-dessous : Graham Glasgow a pris la place d’un Halapoulivaati Vaitai poursuivi par les blessures et il a un peu souffert en protection (39 pressions dont 2 sacks) mais il a fait son office au sol. Jonah Jackson a également lutté contre les pépins physiques sans sombrer. La profondeur de banc a été testée avec des résultats plutôt positifs vu les circonstances.

 


(2021 : Le pass-rush)
(2022 : La défense contre la course)

La couverture
Stats63.1% (10e), 247.4 yards (27e), 28 TDs (27e), 16 INTs (11e)
Moyennes7.2 yards par passe tentée (30e)
11.3 yards par complétion (31e)
YAC43.5% (2e)
QB Rating91.5 (21e)
Explosivité68 big plays (pire) dont 9 homeruns (20e)
Matchs marquants6 matchs d’un QB à 300+ yards (27e)
6 matchs d’une cible à 100+ yards (14e)

 

En préfaçant qu’elle n’a pas toujours eu le soutien du pass-rush, elle a néanmoins encore trop souvent souffert, et toutes les arrivées n’ont pas réglé le souci, surtout quand elles ont passé le plus clair de leur temps à l’infirmerie comme Emmanuel Mosley ou C.J. Gardner-Johnson. Il y en a au moins une qui a fait du bien : le deuxième tour Brian Branch, placé comme slot Cornerback, a été un playmaker toute la saison avec 44 stops dont 23 run stops, 6 pressions dont 1 sack, 61.6%, 4 TDs, 3 INTs dont un pick-6, 13 passes défendues et 81.3 de Cover Rating.

Le Cornerback Jerry Jacobs a été largement inconstant, compilant 63.4%, 6 TDs, 3 INTs, 8 passes défendues et 96.5 de Cover Rating (sans oublier 9 pénalités), tout comme le Safety Kerby Joseph avec ses 55.2%, 17.3 yards par complétion, 2 TDs, 4 INTs, 11 passes défendues et 70.5 de Cover Rating. Tracy Walker a été plus permissif via 56.7%, 14.9 yards par complétion, 3 TDs et 117.9 de Cover Rating, à l’image de Kindle Vindor (19 ciblages, 2 TDs, 114.8 de Cover Rating).

Heureusement que Ifeatu Melifonwu a été là pour sauver un peu la baraque ; même s’il n’a pas énormément joué, il a été diablement efficace avec 18 stops, 7 pressions dont 3 sacks, 51.7%, 2 TDs, 2 INTs, 8 passes défendues et 59.1 de Cover Rating.

 


(2021 : Charles Harris)
(2022 : John Cominsky)

David Montgomery – RB
Course219 courses, 1015 yards (9e), 13 TDs (5e), 4 big plays, 17 BTKs
Réception16 réceptions, 117 yards, 3 BTKs
Avancé66.7%, 2 drops, 60.6 de Target Rating
Cumulé235 touches, 1132 yards, 13 TDs (7e), 4 big plays, 20 BTKs
Moyennes4.6 yards par course
7.3 yards par réception
Fumbles Off.2 commis, 1 perdu

 

Et voilà le dernier des quatre mousquetaires à 10+ TDs, et non le moindre puisqu’il est top team en TDs : l’ex-Bear a non seulement pris le manche le temps que Gibbs trouve son rythme, mais il n’a pas arrêté par la suite, étant le cheval de travail au sol alors que le jeunot déployait ses ailes également en réception. À l’instar de ce dernier, il a été difficile à faire tomber avec 2.3 yards après contact par course (6e) et une petite valise de plaquages cassés.

 


(2021 : Alex Anzalone)
(2022 : Mike Hughes)

Cameron Sutton – CB
Plaquages65, avec 50 solo, 6 manqués
Stops19 dont 6 contre la course
Fumbles Déf.1 forcé
Couverture91 ciblages, 67%, 888 yards (pire), 5 TDs, 6 PDs, 1 INT
Cover Rating112.3
Moyennes9.8 yards par ciblage
14.6 yards par complétion
Pénalités5 total, 5 acceptées, 65 yards

 

Vous vous rappelez quand nous disions que toutes les arrivées n’avaient pas réglé le souci de la couverture ? Sutton a été la plus chère, et vous voyez le résultat. Rajoutez son arrestation suite à une accusation de violences domestiques, et Detroit ne s’est pas fait prier pour se séparer de lui.

 


(2021 : La victoire 30-12 contre Arizona en Week 15)
(2022 : La victoire 20-16 à Green Bay en Week 18)

10 quart-temps de rêve en playoffs. C’est difficile de choisir, donc regroupons les 10 premiers quart-temps de playoffs où Detroit a enfin effacé ses longues séries de disette dans le délire de Ford Field ; doublement symbolique quand la première des deux victoires est venue contre Matthew Stafford qui aura tant fait pour la franchise. Le match contre Tampa a été plus tendu mais victorieux, et que dire de cette première mi-temps à San Francisco. Jusqu’à…

 


(2021 : La rouste 44-6 contre Philadelphia en Week 8)
(2022 : La tôle 29-0 à New England en Week 5)

La deuxième mi-temps de la finale NFC. Les décisions ont été un peu plus discutables, les mains ont un peu plus tremblé, comme si la scène était d’un seul coup devenue trop nouvelle et trop grande pour ces Lions. À eux de s’y habituer, ils semblent sur la bonne voie.

 

Le futur

 

WkTypeLoc.AdversaireBilanStatutJNR
1SNFvs.LA Rams10-7Positif0
2vs.Tampa Bay9-8DivChamp0
3@Arizona4-13Négatif0
4MNFvs.Seattle9-8Positif0
5BYE
6@Dallas12-5DivChamp6
7@Minnesota7-10Négatif-7
8vs.Tennessee6-11Négatif0
9@Green Bay9-8Positif0
10SNF@Houston10-7DivChamp-3
11vs.Jacksonville9-8Positif0
12@Indianapolis9-8Positif0
13TGvs.Chicago7-10Négatif0
14TNFvs.Green Bay9-8Positif0
15vs.Buffalo11-6DivChamp3
16@Chicago7-10Négatif1
17MNF@San Francisco12-5DivChamp0
18vs.Minnesota7-10Négatif-1

 

MatchsNombreRang
Vs. équipes avec un bilan positif en 2023114
Vs. équipes qualifiées en playoffs en 202385
BilansBilanRang
Cumulé total147-142 (0.509)11
Cumulé à domicile77-76 (0.503)16
Cumulé à l’extérieur70-66 (0.515)13
Écart domicile/extérieur-0.01220
Stats additionnellesValeurRang
Kilométrage total théorique1160815
Total jours nets de repos entre les matchs-120

 

Bienvenue dans la cour des grands avec le calendrier qui va avec. Il aurait pu être pire si la NFC North croisait avec l’AFC North, mais ce n’est déjà pas mal d’avoir l’AFC South et la NFC West avec toutes ces équipes en positif. La bye week est très tôt, et dès la reprise ça va être costaud avec quatre déplacements très périlleux en cinq semaines. Le triptyque à domicile avec les deux matchs le jeudi ne sera pas facile non plus.

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