NFL Team Honors IX : Cleveland

Après avoir attendu pendant des années une qualification en playoffs, voilà que les Browns se mettent à se qualifier sans qu’on sache véritablement comment… tout change. Bon OK, on sait comment : la défense a été magistrale et l’attaque a été matraquée par les blessures mais s’est trouvée un héros improbable qui a commencé la saison sur son canapé avant de revenir dans une division qu’il connaissait bien. Tout cela est représentatif de talents qui ne lâchent rien et du leadership démontré par les coaches, avec en tête le Coordinateur Défensif Jim Schwartz et le Head Coach Kevin Stefanski, récompensés logiquement aux NFL Honors. Le match de playoffs a néanmoins piqué assez fort, et rappelle qu’avec Cleveland, rien n’est jamais facile.

À lire en étant toujours prêt.

 

CLEVELAND BROWNS
2e AFC North ~ 11-6 / 0-1

 

Les prévisions de Madame Soleil 2023

 

Cleveland n’était plus la serpillère de la division (et de la NFL), ce qui était une victoire en soi, mais maintenant la franchise naviguait dans un relatif anonymat avec, de temps en temps, des éclairs de génie qui faisaient penser qu’elle avait enfin trouvé la solution. Cependant l’embellie ne durait guère et le cycle recommençait. Cela avait poussé l’équipe à bouleverser les choses en faisant venir Deshaun Watson et en lui donnant le contrat 100% garanti le plus rentable de l’histoire malgré les casseroles qu’il traînait derrière lui… il était temps que cela paye.

Sans surprise après quasiment deux ans sans jouer un vrai match de NFL, Watson avait été loin de convaincre quand il était revenu de sa suspension, et encore plus loin de sa fantastique saison 2020 digne d’un Most Valuable Player. Il n’allait probablement pas falloir attendre des miracles de sa part au début, mais l’organisation avait confiance en lui et en l’attaque qui avait été mise en place l’année dernière ; la preuve, il n’y avait pas eu de modifications drastiques. Prenez la ligne offensive : la franchise pensait qu’elle avait le cinq nécessaire pour performer, il devait juste rester sur le terrain ; il est vrai qu’un quintet Jedrick Wills Jr. – Joel Bitonio – Ethan Pocic – Wyatt Teller – Jack Conklin avait de la tronche, mais il fallait que tout le monde suive l’exemple du Bitonio Farceur et Disponible. La profondeur manquait d’expérience avec deux rookies.

Chez les playmakers, on notait que le coureur Kareem Hunt n’avait pas été resigné après avoir marqué le pas en 2022 ; Maximum Chubbage allait encore tourner à plein régime et, cette fois, il serait secondé par des petits jeunes qui en voulaient comme Jerome Ford ou l’ex-Patriot Pierre Strong Jr. Le jeu au sol serait important pour offrir une alternative à Watson, même si ce dernier pouvait aussi prendre la poudre d’escampette si besoin. Du côté des cibles, le trio de tête était reconduit avec Amari Cooper, le Receveur du Peuple Donovan Peoples-Jones et le Tight End David Njoku, alors que des renforts étaient arrivés par ailleurs : l’ex-Seahawk Marquise Goodwin (s’il revenait de son problème de caillots), l’ex-Jet Elijah Moore (qui avait un peu disparu après une année 2021 très prometteuse) et le troisième tour Cedric Tillman. Il y avait quelque chose à faire du côté offensif pour les Browns cette saison, mais tout démarrait avec celui qui lançait la balle.

Il y avait eu davantage de chambardement du côté défensif, à commencer par l’homme censé mettre les pièces du puzzle ensemble : cela faisait dix ans que Jim Schwartz avait quitté le poste de Head Coach des Lions et il avait bourlingué, passant par Buffalo, Philly et Tennessee avant de prendre la place de Joe Woods. On connaissait son style : agressif en mode « la meilleure défense c’est l’attaque », et cela commençait devant avec un pass-rush qui avait été bien trop assujetti à Myles Garrett. L’acquisition de l’ex-Viking Za’Darius Smith était donc logique pour offrir un vrai contre-poids au #95, remplaçant un Jadeveon Clowney qui n’avait pas été horrible mais largement décevant ; Alex Wright ne serait pas obligé de tenter des miracles. Le Z n’était pas arrivé seul de Minnesota puisque le Defensive Tackle Dalvin Tomlinson avait également débarqué, tout comme l’ex-Seahawk Shelby Harris, dans le but de renforcer une défense contre la course qui en avait largement besoin ; sans surprise Taven Bryan n’était pas resté longtemps alors que l’ex-Cardinal Trysten Hill (sur Practice Squad) et l’ex-49er Maurice Hurst étaient arrivés en soutien.

Tout cela devait aider un back-7 qui ne manquait pas de talent : Anthony Walker revenait de blessure et allait reprendre les clés du camion avec le sous-coté Sione Takitaki et le Joker Jeremiah Owusu-Koramoah qui devait s’améliorer en couverture. En parlant de couverture, les arrières aussi avaient intérêt à éviter l’infirmerie pour donner leur plein potentiel : Denzel Ward et Greg Newsome II étaient les fers de lance, le sophomore Martin Emerson Jr. avait été la belle surprise qui devait confirmer (voire faire mieux en volant quelques ballons) et Grant Delpit devait être un peu plus constant dans ses performances. Le témoin protégé Safety John Johnson III était parti voir ailleurs (comme le Cornerback Greedy Williams), et l’organisation avait décidé de débaucher l’ex-Chief Juan Thornhill ainsi que l’ex-Colt Rodney McLeod en vétéran pour driver cette bande de jeunes freluquets.

Cleveland continuait de faire confiance au Kicker Cade York en espérant un rebond après ce terrible taux de FG en 2022 ; le Punter Corey Bojorquez avait été sympathique. Le poissard ultime Jakeem Grant Sr. allait également rater la saison 2023 suite à une blessure au genou, mais Ford et le Receveur du Peuple avaient fait un bel intérim en 2022 sur retours, ce dernier scorant même un TD ; à eux de reproduire leurs performances.

Où en étaient les Browns ? C’était la sempiternelle question : on voyait Cincinnati et Baltimore se battre pour la division, on n’enterrait jamais Pittsburgh, et le passé nous poussait à attendre constamment des preuves que les choses changeaient vraiment à Cleveland. Cela démarrait avec Watson qui restait une quantité inconnue après son long arrêt et un redémarrage loin d’être évident. Il y avait du talent, mais la conférence était un vrai traquenard : le calendrier devait permettre aux Browns de se battre pour un bilan positif, mais pour les playoffs les places devaient manquer.

 

La saison

 

WkLoc.AdversaireRés.ScoreBilanDétails
1vs.CincinnatiW24-31-0dw
2@Pittsburgh (0-1)L22-261-1dwpo/L
3vs.Tennessee (1-1)W27-32-1c
4vs.Baltimore (2-1)L3-282-2dwp
5BYE
6vs.San Francisco (5-0)W19-173-2wpo
7@Indianapolis (3-3)W39-384-2cwo
8@Seattle (4-2)L20-244-3wo/L
9vs.Arizona (1-7)W27-05-3
10@Baltimore (7-2)W33-316-3dwpo/W
11vs.Pittsburgh (6-3)W13-107-3dwpo
12@Denver (5-5)L12-297-4c
13@LA Rams (5-6)L19-367-5wp
14vs.Jacksonville (8-4)W31-278-5cwo
15vs.Chicago (5-8)W20-179-5o/W
16@Houston (8-6)W36-2210-5cwp
17vs.NY Jets (6-9)W37-2011-5c
18@Cincinnati (8-8)L14-3111-6dw
PLAYOFFS
WC@#4 Houston (10-7)L14-45

 

Le bilan de saison régulière

 

GlobalBilans
Saison11-6
Demi-saison6-35-3
Quart-saison3-23-12-23-1
DétailBilans
Domicile8-1
Extérieur3-5
Division (d)3-3
Conférence (d+c)8-4
Équipes > .500 (w)7-5
Équipes en playoffs (p)4-3
Matchs à une possession (o)6-2
4e quart-temps (W-L-TT-TL)2-2-0-0
Prolongations0-0
DifficultéBilans
Calendrier projeté (2022)131-154-2 (0.460, 26e)
Calendrier réel (2023)155-134 (0.536, 5e)
Écart entre les deux0.077 (31e)

 

Encore une fois, quand on prend en compte les circonstances de la saison, ce résultat final est assez lunaire : regardez le bond de difficulté du calendrier. Les Browns ont été intraitables à domicile – c’est grâce à cela que leur bilan a été si différent de 2022 – mais surtout leurs bilans contre les bonnes équipes ont été solides. Ils ont totalement inversé le bilan dans les matchs à une possession, et ils ont connu un peu plus de succès dans le dernier quart-temps même si tout n’a pas été parfait. Autre stat intéressante, la franchise a remporté 7 matchs sans avoir été menée (4e), mais on peut néanmoins remarquer que seuls deux ont eu lieu dans la division, parce que l’AFC North est toujours fidèle à sa réputation.

 

La réalité

 

AttaqueBrownsRangAdversaireRang
Points par match23.31021.313
+2.110-1.112
TDs42114419
016+219
Yards par match335.916270.21
-13.215-61.31
First Downs par match19.11814.91
-1.521-4.51
Third Down %31.6212929.1301
-6.47428-10.4052
Redzone Drive %23.8742719.8201
-11.06630-16.4901
Redzone TD %56.0001571.42932
+2.42912+16.25732
Big plays61135613
-1222-137
Pass/Run ratio1.292131.39013
+0.19425+0.2575
QB/Cover Rating73.73174.72
-11.230-10.53
Turnovers3732285
+1632+86
DéfenseBrownsRangAdversaireRang
Stop %38.0875
+8.2583
Pressions340720820
+1183+218
Sacks4964521
+154+114
Équipes SpécialesBrownsRangAdversaireRang
Field Goal %91.8921070.8331
+16.8922-14.8812
Extra Point %90.90929100.00025
-3.68628+10.25632
Punt Net Yards42.41242.121
+1.48+2.028
AutresBrownsRangAdversaireRang
Pénalités par match6.8306.91
+0.826+1.71
TOP moyen32:181
+0:3510
Extra StatBrownsRangAdversaireRang
Distance Moyenne Sur 3e Tentative7.5288.51
+0.526+1.61

 

Oui, les Browns sont allés en playoffs avec un différentiel de TDs et un turnover differential négatifs. Schwartz a amené son agressivité naturelle à la défense, ce qui lui a fait énormément de bien, même si elle réussit l’exploit d’être à la fois celle qui a autorisé le moins de voyages en redzone et celle qui a autorisé le plus de TDs une fois à l’intérieur ; au moins elle a scoré 3 TDs pour se faire pardonner. L’autre point noir pour elle a été le démarrage des rencontres : +4.0 points par match en premier quart-temps à 6.3 (31e) et +11 TDs à 14 (pire marque) avec +22 points sur premier drive adverse à 45 (24e) ; elle a néanmoins su bien mieux fermer la boutique avant la pause avec -55 points dans les deux dernières minutes à 38 (5e).

L’Extra Stat va de paire avec le taux de 3e tentative, que ce soit du côté défensif ou offensif. L’attaque pourrait donner l’impression d’avoir plombé les matchs, perdant des ballons par valise dont 5 ayant occasionné des TDs adverse (pire marque), étant régulièrement loin sur 3e tentative… et pourtant au final ses stats ne sont pas si moches. Les big plays ont été importants pour contrebalancer – en fait les Browns sont même top NFL avec 18 homeruns – et si elle a été un poil moins souvent en redzone, elle y a été un poil plus productive.

Voici les récompenses de la saison :

 


(2021 : Myles Garrett)
(2022 : Nick Chubb)

Myles Garrett – DE
Plaquages42, avec 33 solo, 3 manqués
Stops39 dont 22 contre la course
Fumbles Déf.4 forcés (5e), 1 récupéré
Pass-Rush468 snaps, 85 pressions (7e) dont 14 sacks (7e), 14 hits et 57 hurries (7e)
Couverture3 PDs
Pénalités11 total (10e pire), 6 acceptées, 30 yards

 

Le NFL Defensive Player Of The Year est le choix logique. Ce n’est pas seulement son impact dans le pass-rush (car d’autres ont été plus efficaces que lui), c’est son impact général sur la défense : il est présent contre la course, il est toujours sûr dans ses plaquages, il force des fumbles, il en récupère et il peut dévier des passes le cas échéant. Le match contre Indy résume à lui seul sa saison, avec en point d’orgue ce bond au-dessus de la ligne des Colts pour bloquer le Field Goal de Matt Gay.

Pour le reste, le pass-rush a surtout profité d’une approche globale (15 sackeurs différents – 6e) : la signature de Za’Darius Smith a fait du bien même s’il a eu un peu de mal à finir ses actions (54.5 pressions dont 5.5 sacks). Dalvin Tomlinson suit avec 35 pressions dont 3 sacks, devant Ogbonnia Okoronkwo (31.5 pressions dont 4.5 sacks), Shelby Harris (20.5 pressions dont 1.5 sacks) et Maurice Hurst Jr. (17.5 pressions dont 1.5 sacks). Alex Wright a été moins flashy mais plus efficace, compilant 21 pressions dont 5 sacks.

 


(2021 : D’Ernest Johnson)
(2022 : Sione Takitaki)

Martin Emerson Jr. – CB
Plaquages59, avec 45 solo, 10 manqués
Stops24 dont 9 contre la course
Couverture79 ciblages, 46.8% (4e), 499 yards, 14 PDs (9e), 4 INTs (6e)
Cover Rating46.3 (6e)
Moyennes6.3 yards par ciblage
13.5 yards par complétion
Pénalités11 total (10e pire), 10 acceptées, 110 yards (5e pire)

 

On attendait de voir si Emerson pourrait capitaliser sur sa saison rookie… regardez un peu son travail en couverture. On peut pinailler sur le fait que quand il a été battu, cela n’a pas été à moitié (cette moyenne par complétion est un peu haute) et qu’il a eu les mains un peu trop baladeuses (pénalités), mais c’est aussi le moment où nous précisions qu’il a été le Brown le plus visé avec 79 ciblages. Le premier choix de Cleveland au troisième tour de la draft 2022 a confirmé qu’il avait tout l’air d’un énorme steal.

 


(2021 : Joel Bitonio)
(2022 : Joel Bitonio)

Amari Cooper – WR
Réception72 réceptions, 1250 yards (10e), 5 TDs, 21 big plays (10e), 2 BTKs
Avancé56.2%, 7 drops, 83.1 de Target Rating
Moyennes17.4 yards par réception (4e)
Fumbles Off.2 commis, 1 perdu

 

La marque d’un grand receveur est de savoir dépasser 1000 yards sur une saison avec au moins deux Quarterbacks différents, alors imaginez Cooper qui a dû composer avec CINQ et qui a quand même trouvé le moyen d’établir son record de carrière en yards.

Il a été le playmaker offensif quel que soit le lanceur, mais il a évidemment bénéficié le plus de la sortie du canapé d’un certain vétéran. Non, on ne sait toujours pas pourquoi Dallas l’a laissé partir pour un maigre cinquième tour.

 


(2021 : Denzel Ward)
(2022 : Myles Garrett)

Jeremiah Owusu-Koramoah – LB
Plaquages101, avec 72 solo, 12 manqués
Stops61 (4e) dont 40 contre la course (6e)
Fumbles Déf.1 forcé
Pass-Rush71 snaps, 11.5 pressions dont 3.5 sacks, 1 hit et 7 hurries
Couverture45 ciblages, 77.8%, 250 yards, 3 TDs, 6 PDs, 2 INTs
Cover Rating93.5
Moyennes5.6 yards par ciblage
7.1 yards par complétion
PénalitésAucune

 

Ce n’est pas seulement pour faire un jeu de mot sur ses initiales qu’on le surnomme le Joker, c’est aussi parce que c’est son rôle : l’arrivée de Schwartz a enfin libéré tout son potentiel de facteur X. Le top team en plaquages a été actif sur tous les fronts avec la même régularité et efficacité.

Pour autant, on voit quelques failles dans la défense contre la course : 105.5 yards par match (11e), 4.3 yards par course (19e), 15 TDs (17e) et 19 big plays (pire).

Il faut dire que la ligne défensive n’a pas toujours réussi à former une première barrière efficace, et cela n’a pas forcément été mieux derrière. Sione Takitaki a fait une saison comme toujours sympathique et polyvalente lui aussi (15 run stops, 2 sacks, 3 passes défendues et 1 INT), mais Anthony Walker a été un peu en retrait.

 


(2021 : Greg Newsome II)
(2022 : Martin Emerson Jr.)

Dawand Jones – OT
Protection419 snaps, 21 pressions dont 3 sacks, 3 hits, 15 hurries
Pénalités3 total, 3 acceptées, 20 yards

 

En parlant de cinquième tour avec Cooper, celui de cette année a été poussé sur le terrain suite à la blessure très rapide de Jack Conklin, et on pouvait craindre le pire. Le rookie a néanmoins répondu présent, surtout en protection ; il n’est clairement pas encore à l’aise pour bloquer au sol et il devra vraiment travailler ce point. Un début de carrière accéléré et prometteur quand il sera remis sur pied.

Et malheureusement pour la ligne offensive, Conklin et Jones n’ont pas été les seuls à tomber : Jedrick Wills Jr. et Ty Nsekhe ont aussi fini à l’infirmerie ; même le Bitonio Farceur a enfin posé genou à terre, ratant son premier match depuis 2016, tout comme le Centre Ethan Pocic. Wyatt Teller fait donc figure de dernier des Mohicans, à tel point qu’il est même le top offensif NFL avec 1187 snaps et 3e NFL avec 1258 snaps cumulés ; il a livré une performance habituelle, plus actif au sol qu’en protection (6 sacks). Bitonio et Pocic ont été solides, alors que le poste de Tackle a été un carrousel avec les bobos ; et vu les performances de Geron Christian ou James Hudson, Conklin, Wills et Jones vont devoir rester disponibles dans le futur.

Rajoutez par-dessus la blessure crève-coeur de Nick Chubb en Week 2, et le jeu au sol en a évidemment subi les conséquences… même s’il ne s’en tire pas si mal : 118.6 yards par match (12e), 3.9 yards par course (26e), 15 TDs (14e) et 14 big plays (6e).

On peut tirer un coup de chapeau au sophomore Jerome Ford qui s’est battu sans relâche avec 248 touches pour 1132 yards, 4.2 yards par occasion, 4.0 yards par course, 9 TDs (top team), 9 drops et 25 plaquages cassés (9e). Kareem Hunt a vraiment lutté pour gagner des yards après contact, et il a surtout servi de finisseur, accumulant 150 touches pour 495 yards, 3.0 yards par course et 9 TDs (top team aussi).

 


(2021 : L’attaque aérienne)
(2022 : Trois nombres et un pourcentage : 24, 5, 230 et 100%)

Le crash en Wild Card. Il y a le fait de se retrouver face à une équipe de Houston qui a surpris la NFL entière… et il y a le fait d’avoir pris une mine (qui aurait pu être encore plus grosse surtout en première mi-temps) sans pouvoir vraiment faire quoi que ce soit. La défense a pris big play sur big play et l’attaque a offert la pire version de ce qu’elle a été. Le pass-rush a été silencieux, celui des Texans s’est gavé. Les blessures peuvent évidemment expliquer une partie de ces problèmes (surtout du côté offensif), mais pas tous.

 


(2021 : L’attaque terrestre)
(2022 : L’attaque terrestre)

La couverture
Stats57.4% (top), 164.7 yards (top), 23 TDs (17e), 18 INTs (3e)
Moyennes5.2 yards par passe tentée (2e)
9.1 yards par complétion (4e)
YAC60.8% (30e)
QB Rating74.7 (2e)
Explosivité37 big plays (2e) dont 6 homeruns (6e)
Matchs marquants1 match d’un QB à 300+ yards (4e)
3 matchs d’une cible à 100+ yards (3e)

 

Nous avons déjà parlé d’Emerson et il était le moins confirmé des trois arrières, donc évidemment le secteur a été royal en 2023.

Les deux leaders chez les Cornerbacks ont rendu une copie seulement entachée par les blessures : Denzel Ward a brillé à l’opposé de son jeune partenaire via 48.5% (10e), 5.1 yards par ciblage (!), 1 TD, 2 INTs, 11 passes défendues et 56.2 de Cover Rating ; Greg Newsome II a partagé son temps entre l’aile et le slot, dominant de la même façon à hauteur de 56.7%, 2 TDs, 2 INTs dont un pick-6, 14 passes défendues (9e) et 74.8 de Cover Rating. Cameron Mitchell a été un peu plus permissif (qui ne le serait pas vu le trio devant) avec 69.2%, 1 TD et 100.3 de Cover Rating.

Derrière eux, Grant Delpit a également été de tous les combats comme le Joker, mais un cran en-dessous (17 run stops, 1.5 sacks, 72.7%, 2 TDs, 1 INT, 3 passes défendues et 99.8 de Cover Rating). Juan Thornhill a été le seul à vraiment ramer en couverture (3 TDs et 117.1 de Cover Rating). Le rookie Ronnie Hickman a été une belle surprise dans un temps de jeu réduit, palliant les absences avec 1 TD, 1 INT et 3 passes défendues.

 


(2021 : Les équipes spéciales)
(2022 : La défense contre la course)

L’attaque aérienne
Stats56.9% (pire), 217.2 yards (19e), 24 TDs (16e), 23 INTs (pire)
Moyennes6.4 yards par passe tentée (28e)
10.4 yards par complétion (12e)
YAC50.2% (20e)
QB Rating73.7 (31e)
Explosivité47 big plays (18e) dont 12 homeruns (3e)
Matchs marquants4 matchs d’un QB à 300+ yards (12e)
7 matchs d’une cible à 100+ yards (12e)

 

Aucune surprise, malgré les efforts de Cooper… et aussi un peu à cause de lui pour les 42 drops (31e) soit 6.7% des tentatives (31e) ; un problème récurrent à Cleveland.

Nous allons évoquer les Quarterbacks dans la prochaine récompense, donc un mot sur les cibles : David Njoku a posté sa meilleure saison en carrière avec 81 réceptions (top team) pour 882 yards et 6 TDs mais aussi 11 drops. Elijah Moore suit avec 68 touches pour 651 yards et 2 TDs. Le rookie Cedric Tillman n’a sans doute pas mérité d’avoir le pire Target Rating à 23.5 avec 47.7%, 0 TD et 5 INTs.

 


(2021 : John Johnson III)
(2022 : Amari Cooper)

Joe Flacco – QB
Passe60.3%, 1616 yards, 13 TDs, 8 INTs, 8 sacks
QB Rating90.2
Course9 courses, 2 yards
Moyennes7.9 yards par passe tentée (7e)
13.1 yards par complétion (2e)
0.2 yards par course
Fumbles Off.4 commis, 1 perdu

 

Tout n’a pas été parfait, mais le Retour du Flaccash a fait un bien énorme à tel point qu’il a remporté le NFL Comeback Of The Year en ne jouant que cinq matchs dans la saison régulière. Et pour bien comprendre, il faut pousser la comparaison avec les quatre autres Quarterbacks alignés par Cleveland : Deshaun Watson, PJ Walker, Dorian Thompson-Robinson et Jeff Driskel.

Watson est évidemment la comparaison la plus apte car c’est le titulaire, et il a été OK mais il n’a sûrement pas encore justifié l’échange et le contrat pour le faire venir : 61.4%, 6.5 yards par passe tentée, 7 TDs, 4 INTs, 84.3 de QB Rating. Nous passons sur les trois autres, sauf pour dire qu’en un match, Driskel a au moins posté un ratio TD:INT de 1 (2 TDs, 2 INTs) ; les deux autres ont lancé 2 TDs pour 9 INTs.

En résumé, Flacco est 2e top team en taux de complétion (Watson) et top team en TDs, moyenne par passe tentée et moyenne par passe complétée, sans parler du fait qu’il a largement aidé à allonger le jeu et qu’il a été impressionnant face au blitz (101.5 de QB Rating).

Mention au Kicker Dustin Hopkins qui, arrivé des Chargers, a offert une grande stabilité et a été instrumental dans le bilan final avec plusieurs Field Goals décisifs.

 


(2021 : Dustin Colquitt)
(2022 : Aucun)

Aucun. On aurait peut-être aimé en voir un peu plus de Tomlinson contre la course, mais pas de là à le déclarer comme un bust.

 


(2021 : La tôle 41-16 infligée à Cincinnati en Week 9)
(2022 : La victoire 32-13 contre Cincinnati en Week 8)

Baltimore et Pittsburgh battus à la suite. Non seulement c’était la première fois que Cleveland battait Baltimore et Pittsburgh à la suite, mais c’était un bon résumé de la saison : malgré une division de malades, les Browns ont gagné contre des équipes qui iront en playoffs avec un comeback improbable face aux Ravens mené par l’attaque, ils ont malheureusement perdu Watson sur blessure, mais ils ont quand même battu les Steelers juste derrière grâce à leur défense.

 


(2021 : Le Super Bowl)
(2022 : La tôle 39-17 à Miami en Week 9)

Le Wild Card. Nous en avons déjà parlé plus haut.

 

Le futur

 

WkTypeLoc.AdversaireBilanStatutJNR
1vs.Dallas12-5DivChamp0
2@Jacksonville9-8Positif0
3vs.NY Giants6-11Négatif0
4@Las Vegas8-9Négatif0
5@Washington4-13Négatif0
6@Philadelphia11-6Positif-7
7vs.Cincinnati9-8Positif0
8vs.Baltimore13-4DivChamp1
9vs.LA Chargers5-12Négatif0
10BYE
11@New Orleans9-8Positif7
12TNFvs.Pittsburgh10-7Positif0
13MNF@Denver8-9Négatif3
14@Pittsburgh10-7Positif-1
15vs.Kansas City11-6Champ0
16TNF@Cincinnati9-8Positif0
17SNFvs.Miami11-6Positif3
18@Baltimore13-4DivChamp-4

 

MatchsNombreRang
Vs. équipes avec un bilan positif en 2023121
Vs. équipes qualifiées en playoffs en 202385
BilansBilanRang
Cumulé total158-131 (0.547)1
Cumulé à domicile77-59 (0.566)2
Cumulé à l’extérieur81-72 (0.529)6
Écart domicile/extérieur0.03711
Stats additionnellesValeurRang
Kilométrage total théorique97798
Total jours nets de repos entre les matchs+215

 

Il en faut un, le voici, le calendrier projeté comme le plus difficile ; AFC North + AFC West + NFC East au programme. La seule petite poche d’air après Dallas et Jacksonville contient une série de trois matchs à l’extérieur. Bref, cela ne s’arrête jamais vraiment.

×