NFL Team Honors IX : Buffalo

Comme si la franchise des Bills ne souffrait pas assez d’être retournée à un niveau respectable mais de buter toujours et encore sur l’avant-dernière marche, voilà que le Destin a décidé qu’elle devait absolument revivre le pire cauchemar de son existence avec « Wide Right II : le Retour »… et contre son pire ennemi récent, Kansas City. Mais ce serait se leurrer que de fondre sur Tyler Bass comme d’autres ont fondu sur Scott Norwood : car encore une fois, après une bonne saison régulière, Buffalo s’est avancé dans le tournoi final avec une défense qui manquait plusieurs playmakers, ce qui a fini par lui coûter cher. Une nouvelle intersaison commence, avec toujours la même interrogation : que faut-il pour enfin y arriver… sans plusieurs cadres partis ?

À lire en allant fracasser une table pour se défouler.

 

BUFFALO BILLS
1er AFC East ~ 11-6 / 1-1

 

Les prévisions de Madame Soleil 2023

 

Les Bills avaient-ils (enfin) fait le nécessaire pour arriver au Super Bowl ? Si la question vous rappelait quelque chose, c’était la même que la saison passée… qui était déjà la même que la saison d’avant. Les Bills continuaient d’être dans le haut du panier de l’AFC (et de la NFL), mais il y avait toujours un grain de sable dans l’engrenage qui venait faire capoter les rêves de retourner au Super Bowl (et 2022 avait prouvé que ce grain de sable n’était pas toujours Kansas City).

Éviter de voir un playmaker défensif signé pour moult dollars finir à l’infirmerie à la moitié de la saison pouvait aider à écarter ledit grain de sable : il était indéniable que la blessure du pass-rusher Von Miller avait été dommageable, replongeant le secteur dans des soucis passés et finalement dans un mutisme coupable contre Cincinnati. La défense n’avait pas vu beaucoup de modifications (ce qui était plutôt logique quand on regardait les stats), et elle espérait avant tout voir revenir les blessés comme Miller ou le Safety Micah Hyde. Il y avait néanmoins eu un changement notable : le départ du Linebacker Tremaine Edmunds allait pousser le sophomore Terrel Bernard dans la lumière, mais il avait un appui de choix avec l’inénarrable Matt Milano ; le troisième tour Dorian Williams était arrivé par la draft.

Les deux autres unités avaient très peu bougé : devant, Gregory Rousseau progressait alors que l’ex-Ram Leonard Floyd était venu apporter un peu de soutien au duo Shaq Lawson – A.J. Epenesa ; Boogie Basham avait été échangé aux Giants. Au milieu de la ligne, le Defensive Tackle DaQuan Jones avait encore prouvé être une acquisition de choix, et Ed Oliver était toujours bon pied bon oeil ; l’ex-Seahawk Poona Ford débarquait pour apporter son aide aux côtés de Jordan Phillips et Tim Settle. En couverture, un autre ex-Ram, le Safety Taylor Rapp, rejoignait un ensemble qui n’était plus à présenter, surtout si le sophomore Cornerback Kaiir Elam bâtissait sur sa deuxième moitié de saison ; le reste était connu avec White, Hyde, Jordan Poyer et Taron Johnson. Finalement, le plus grand changement pouvait bien être le départ du Coordinateur Défensif Leslie Frazier et le fait que le Head Coach Sean McDermott allait prendre le playcall en main.

Il n’était pas surprenant de voir que l’attaque avait été le point focal de l’organisation pendant l’intersaison : le départ du coureur Devin Singletary ouvrait la porte au prometteur sophomore James Cook avec les vétérans Damien Harris et Latavius Murray pour l’assister ; mais il ne faudrait pas hésiter à le servir : pour tout le talent qu’il possédait, le Quarterback Josh Allen ne pouvait pas être au four et au moulin, particulièrement en playoffs. Et pour avoir un jeu terrestre progressant, il fallait enfin trouver une ligne offensive stable et de qualité : certes, vous aviez le roc Left Tackle Dion Dawkins, le solide Centre Mitch Morse et le sympathique Right Guard Ryan Bates, mais il n’était pas surprenant de voir l’arrivée de l’ex-Cowboy Guard Connor McGovern ou du deuxième tour O’Cyrus Torrence ; le Right Tackle Spencer Brown devait faire également mieux même si l’ex-Dolphin Brandon Shell avait suivi son arrivée à Buffalo par l’annonce de sa retraite.

Tout cela serait bénéfique pour l’offensive emmenée une fois de plus par le trio Allen – Stefon DiggsGabe Davis. Le General Manager Brandon Beane avait décidé de frapper un coup en ajoutant le premier tour Tight End Dalton Kincaid derrière Dawson Knox afin d’accentuer le danger du jeu aérien ; et ce même si on savait que, historiquement, les Tight Ends avaient du mal à dominer dès leur première saison. L’ex-Dolphin Trent Sherfield complétait un groupe de cibles de qualité pour Allen mais, encore une fois, avoir de l’équilibre serait important, surtout dans les matchs à enjeux.

Les équipes spéciales avaient déjà perdu Isaiah McKenzie en Free Agency, mais voilà qu’elles avaient aussi perdu Nyheim Hines sur blessure ; l’ex-Saint Deonte Harty avait été signé suite à cela pour officier en tant que zébulon sur les retours. Le reste était stable avec le tandem Kicker Tyler Bass – Punter Sam Martin.

Les Bills n’en étaient probablement plus à se dire qu’ils étaient à un ou deux joueurs près de casser leur plafond de verre : il fallait arrêter de perdre un défenseur majeur à l’approche des playoffs, avoir un peu plus d’équilibre dans le tournoi final, et surtout avoir peut-être juste un peu plus de réussite au bon moment. Miami poussait mais n’avait pas encore l’expérience, les Jets étaient remplis d’espoir mais pas encore de certitudes, et New England continuait de se chercher ; Buffalo était encore logiquement favori dans la division et cette fin de calendrier démentielle était bonne pour se jauger avant le tournoi final… pour le reste, la pièce devait enfin tomber du bon côté.

 

La saison

 

WkLoc.AdversaireRés.ScoreBilanDétails
1@NY JetsL16-22 (OT)0-1do/TL
2vs.Las Vegas (1-0)W38-101-1c
3@Washington (2-0)W37-32-1
4vs.Miami (3-0)W48-203-1dwp
5vs.Jacksonville (2-2)L20-253-2cwo
6vs.NY Giants (1-4)W14-94-2o/W
7@New England (1-5)L25-294-3do
8vs.Tampa Bay (3-3)W24-185-3wpo
9@Cincinnati (4-3)L18-245-4cwo
10vs.Denver (3-5)L22-245-5co/L
11vs.NY Jets (4-5)W32-66-5d
12@Philadelphia (9-1)L34-37 (OT)6-6wpo/TL
13BYE
14@Kansas City (8-4)W20-177-6cwpo
15vs.Dallas (10-3)W31-108-6wp
16@LA Chargers (5-9)W24-229-6co
17vs.New England (4-11)W27-2110-6do
18@Miami (11-5)W21-1411-6dwpo/W
PLAYOFFS
WCvs.#7 Pittsburgh (10-7)W31-17
DRvs.#3 Kansas City (11-6)L24-27

 

Le bilan de saison régulière

 

GlobalBilans
Saison11-6
Demi-saison5-46-2
Quart-saison3-22-22-24-0
DétailBilans
Domicile7-2
Extérieur4-4
Division (d)4-2
Conférence (d+c)7-5
Équipes > .500 (w)5-3
Équipes en playoffs (p)5-1
Matchs à une possession (o)6-6
4e quart-temps (W-L-TT-TL)2-1-0-2
Prolongations0-2
DifficultéBilans
Calendrier projeté (2022)155-131-2 (0.542, 7e)
Calendrier réel (2023)136-153 (0.471, 27e)
Écart entre les deux-0.071 (4e)

 

C’est peu de dire que les Bills se sont cherchés pendant une bonne moitié de saison, d’où le bilan moins dominateur qu’en 2022, mais pour autant la franchise a su marquer le coup contre les meilleurs, surtout les futurs qualifiés en playoffs. Ce qui trahit réellement les difficultés rencontrées, c’est le bilan dans les matchs à une possession avec +3 matchs par rapport à l’année dernière, tous perdus, y compris les deux prolongations forcées par leurs adversaires dans le dernier quart-temps. Dans les points positifs, l’équipe n’a jamais perdu par 7+ points (ce qui s’est malheureusement vérifié en playoffs), mais tout cela est tempéré par la chute de difficulté du calendrier causée par New England, la NFC East, Cincinnati ou les Bolts.

 

La réalité

 

AttaqueBillsRangAdversaireRang
Points par match26.5618.34
-1.921+0.419
TDs546346
+115+219
Yards par match374.54307.29
-23.120-11.916
First Downs par match22.4318.411
-0.518-1.211
Third Down %49.772138.60519
-0.48717+1.10520
Redzone Drive %37.569526.5194
-5.28820-5.93111
Redzone TD %63.077655.10217
+2.73211+10.20429
Big plays57185512
-2329-315
Pass/Run ratio1.17861.4829
-0.2345-0.09423
QB/Cover Rating92.21381.97
-3.620-0.219
Turnovers2823303
+117+311
DéfenseBillsRangAdversaireRang
Stop %36.5666
+5.2449
Pressions34251808
+768-479
Sacks544241
+145-94
Équipes SpécialesBillsRangAdversaireRang
Field Goal %82.7592392.85729
-4.33824+17.85731
Extra Point %98.0001296.15417
+2.00015-0.27513
Punt Net Yards39.92642.120
-2.329+1.122
AutresBillsRangAdversaireRang
Pénalités par match6.2255.814
+0.420+0.212
TOP moyen31:434
+1:524
Extra StatBillsRangAdversaireRang
3&Out %12.155120.99425
-6.0453-0.20623

 

C’est à se demander comment la franchise a pu tâtonner de la sorte au début pour finir avec des stats qui ne sont finalement pas si éloignées de la belle saison précédente. Du côté offensif, on note une petite baisse d’efficacité au début des matchs avec 30 points sur premier drive (22e), et les turnovers continuent d’être un gros souci ; heureusement que la défense a su tenir derrière avec 73 points consécutifs (20e) soit 2.6 points par turnover (13e). Au moins, l’offensive a su convertir les ballons volés par sa consoeur : 105 points (top) dont 12 TDs (top) avec 2 TDs de la défense, soit 3.5 points par turnover (2e) ; cela avait été le gros point noir de 2022.

L’autre escouade a été un peu plus en difficulté, pour preuve son incapacité à rapidement redonner le cuir à sa partenaire comme le prouve l’Extra Stat ; ce qui n’a jamais été plus visible que lors du Divisional Round (même si les absences ont joué). Certes elle a limité points et yards, mais elle a été un peu trop laxiste sur 3e tentative et en redzone. Ses débuts de matchs sont toujours compliqués (4.2 points en premier quart-temps – 18e), mais cette fois les fins l’ont aussi été avec 6.2 points en dernier quart-temps (17e).

Voici les récompenses de la saison :

 


(2021 : Josh Allen)
(2022 : Josh Allen)

Josh Allen – QB
Passe66.5%, 4306 yards (4e), 29 TDs (5e), 18 INTs, 24 sacks
QB Rating92.2
Course111 courses, 524 yards, 15 TDs (2e), 1 big play, 3 BTKs
Moyennes7.4 yards par passe tentée
11.2 yards par complétion
4.7 yards par course
Fumbles Off.7 commis, 4 perdus

 

Les deux choses les plus notables de la saison d’Allen : il a fallu la saison catastrophe de Sam Howell pour qu’il ne termine pas avec le pire total d’INTs, et il a terminé à un petit TD au sol du record de franchise d’O.J. Simpson en 1975 ; on peut également rajouter que ses cibles ont encore eu les gants cirés avec 30 drops (23e) soit 5.2% des tentatives (24e), même si c’était moins pire que l’année dernière.

Sinon pour le reste, c’est du Josh Allen pur jus : tel Brett Favre avant lui, il y a des INTs parce qu’il joue à fond et va parfois trop loin, mais ça marche plus souvent que ça ne rate. La franchise n’aurait pas son succès actuel sans lui.

 


(2021 : Matt Milano)
(2022 : DaQuan Jones)

Tyrel Dodson – LB
Plaquages74, avec 57 solo, 7 manqués
Stops41 dont 27 contre la course
Fumbles Déf.1 forcé, 1 récupéré
Pass-Rush38 snaps, 10.5 pressions dont 2.5 sacks, 4 hits et 4 hurries
Couverture34 ciblages, 85.3%, 275 yards, 1 TD, 2 PDs
Cover Rating110.2
Moyennes8.1 yards par ciblage
9.5 yards par complétion
PénalitésAucune

 

Quand Matt Milano s’est assez rapidement blessé, on avait peur que le groupe des Linebackers ne prenne la marée. Et voilà que le cinquième année, qui a démarré deux fois plus de matchs en 2023 que le reste de sa carrière, a répondu à l’appel dans une performance surprenante ; il n’a pas pu égaler l’excellence de Milano en couverture (ils sont peu en NFL à son poste à pouvoir le faire), mais sa contribution a été importante pour pallier l’absence du #58.

 


(2021 : Stefon Diggs)
(2022 : Stefon Diggs)

James Cook – RB
Course237 courses (10e), 1122 yards (4e), 2 TDs, 6 big plays, 6 BTKs
Réception44 réceptions, 445 yards, 4 TDs, 7 big plays, 7 BTKs
Avancé81.5%, 5 drops, 125.7 de Target Rating (8e)
Cumulé281 touches (10e), 1567 yards (6e), 6 TDs, 13 big plays, 13 BTKs
Moyennes4.7 yards par course
10.1 yards par réception
5.4 yards par occasion (5e)
Fumbles Off.4 commis, 2 perdus

 

Les Bills attendaient un coureur à 1000+ yards depuis LeSean McCoy en 2017 (et accessoirement un joueur à 10+ TDs au sol depuis McCoy aussi en 2016, mais c’est Allen qui s’en est chargé) ; le sophomore a pris les rênes du jeu au sol et a répondu présent, même s’il a dû « laisser » son Quarterback conclure les drives. Ce dernier a néanmoins permis de ne pas surcharger Cook de ballons portés, lui permettant de rester assez frais et disponible toute la saison. Entre Cook et Allen il n’y avait plus grand chose pour Latavius Murray et ses 419 yards à 3.8 yards par course, mais il a scoré 4 TDs.

Cela a évidemment donné un jeu au sol productif… mais pas forcément explosif : 130.1 yards par match (7e), 4.3 yards par course (8e), 22 TDs (5e) et 8 big plays (24e).

Il a été assisté par une ligne offensive qui, fait rare, a aligné le même cinq toute la saison, avec le deuxième tour Guard O’Cyrus Torrencejouant tous les snaps. L’unité a suivi la courbe de la franchise, se cherchant au début (logique avec les arrivées) avant de trouver son rythme de croisière, notamment au sol ; Torrence en est une bonne preuve, lui qui a été intéressant dans l’exercice mais plus friable en protection (40 pressions dont 3 sacks).

Sur les ailes, Dion Dawkins est toujours le meilleur d’entre eux à gauche (attention aux 9 pénalités) et Spencer Brown a bien rebondi après une année décevante (40 pressions dont 5 sacks). Mitch Morse a encore fait une saison solide au coeur de l’unité, alors que la signature de Connor McGovern a été bien vue pour renforcer le tout.

 


(2021 : Jordan Poyer)
(2022 : Jordan Poyer)

Terrel Bernard – LB
Plaquages143, avec 84 solo, 14 manqués
Stops54 dont 35 contre la course
Fumbles Déf.3 récupérés (3e)
Pass-Rush63 snaps, 18.5 pressions dont 6.5 sacks, 2 hits et 10 hurries
Couverture53 ciblages, 69.8%, 388 yards, 2 TDs, 5 PDs, 3 INTs
Cover Rating79.8
Moyennes7.3 yards par ciblage
10.5 yards par complétion
Pénalités3 total, 3 acceptées, 18 yards

 

A-t-il été le meilleur défenseur intrinsèquement ? Non. Est-ce qu’on s’attendait à ce qu’il fasse une saison pareille ? Non plus, on s’attendait à ce que le deuxième niveau de la défense souffre – ou en tout cas, qu’il souffre davantage.

Il y a des plaquages manqués, mais il a gagné le poste de titulaire pendant la présaison et il n’a plus regardé en arrière, officiant dans tous les secteurs et créant un impact dans chacun d’entre eux. C’était d’autant plus compliqué avec la perte de Milano, mais il n’a pas croulé sous le poids du poste.

 


(2021 : Gregory Rousseau)
(2022 : Kaiir Elam)

Dalton Kincaid – TE
Réception73 réceptions, 673 yards, 2 TDs, 5 big plays, 3 BTKs
Avancé80.2%, 4 drops, 95.7 de Target Rating
Moyennes9.2 yards par réception
Fumbles Off.1 commis, 1 perdu

 

Le rookie a d’abord été pris pour pouvoir déployer des formations à deux Tight Ends avec Dawson Knox, mais ce dernier s’est blessé et a raté plusieurs matchs au début de la saison. Qu’à cela ne tienne, le premier tour s’est montré à la hauteur dans son rôle de cible, établissant des records de franchise pour un rookie au poste. Il ne lui manque plus que de prendre encore un peu plus la profondeur pour devenir une vraie menace à la réception, et de travailler avec Knox pour acquérir plus d’expérience au block.

Cela nous permet de parler du reste des cibles d’Allen, avec l’inévitable Stefon Diggs en tête : 107 réceptions (7e), 1183 yards, 8 TDs, 8 drops et 1 fumble… mais une deuxième moitié de saison en demi-teinte avant une disparition de plus en playoffs. Gabe Davis a encore joué le rôle du crameur de gridiron à hauteur de 46 touches pour 744 yards, 16.6 yards par réception et 7 TDs, comme Khalil Shakir qui aurait dû être plus cherché au début (621 yards, 15.7 yards par réception et 2 TDs). Knox a été plus utilisé comme homme-à-tout-faire (186 yards et 2 TDs).

 


(2021 : Le manque d’un pass-rusher leader)
(2022 : Les éléments contraires)

Von Miller – DE
Plaquages3, avec 2 solo, 1 manqué
Stops2 dont 2 contre la course
Pass-Rush163 snaps, 13 pressions, 3 hits et 10 hurries
PénalitésAucune

 

Évidemment c’est difficile de taper sur un joueur qui revenait d’une rupture d’ACL en novembre 2022, mais Miller symbolise un peu ce qui va de travers à Buffalo ces deux dernières saisons : un défenseur à la disponibilité douteuse et au poids certain sur le Salary Cap. Les stats ci-dessus ont été compilées sur 12 matchs et 257 snaps joués : il a été un véritable fantôme, forçant la franchise à restructurer son albatros de contrat et espérer qu’il pourra revenir à son meilleur niveau en 2024… à 35 ans (cela fera moins mal de s’en séparer après).

 


(2021 : La couverture)
(2022 : Les équipes médicales présentes à Cincinnati)

La couverture
Stats65.8% (20e), 196.6 yards (7e), 18 TDs (2e), 18 INTs (3e)
Moyennes6.1 yards par passe tentée (6e)
9.2 yards par complétion (6e)
YAC51.8% (18e)
QB Rating81.9 (7e)
Explosivité42 big plays (8e) dont 1 homerun (top)
Matchs marquants2 matchs d’un QB à 300+ yards (8e)
3 matchs d’une cible à 100+ yards (3e)

 

DCA Buffalienne au rapport avec encore une saison de qualité de l’ensemble des arrières. Elle a en plus eu le bonheur de voir arriver Rasul Douglas de Green Bay sur échange en milieu de saison : l’ex-Packer a aidé à pallier la nouvelle année tronquée par une blessure de Tre’Davious White, qui continue de jouer de moins en moins de matchs. Douglas a encore été formidable, compilant à Buffalo 51.4%, 1 TD, 4 INTs dont un pick-6, 8 passes défendues et 40.4 de Cover Rating.

La défense a vu une autre révélation sur l’aile avec Christian Benford : le sophomore a totalement écarté sa saison rookie compliquée, ne ratant aucun plaquage sur 54 tentatives et totalisant 70%, 2 TDs, 2 INTs, 10 passes défendues et 90.3 de Cover Rating ; c’est encore un poil haut, mais bien mieux. Dans le slot, Taron Johnson a également redressé la barre après une année 2022 difficile, même si lui aussi peut faire encore mieux avec 40 stops dont 17 run stops, 3 fumbles forcés, 1 fumble récupéré, 66.7%, 3 TDs, 8 passes défendues et 92.3 de Cover Rating. Dane Jackson a été un (voire deux) crans en-dessous via 76.7%, 1 TD et 119.2 de Cover Rating, alors que le sophomore Kaiir Elam a toujours du mal à trouver du temps de jeu, ce qui n’est pas bon signe.

Chez les Safeties, Micah Hyde est revenu de blessure et n’a pas forcément eu le même impact (75.8%, 3 TDs, 2 INTs, 7 passes défendues et 110.2 de Cover Rating), alors que Jordan Poyer a fait du Poyer (28 stops, 2 TDs et 102.5 de Cover Rating). Taylor Rapp a connu quelques pépins physiques et n’a pas eu la même efficacité.

 


(2021 : La phase de punt)
(2022 : La ligne offensive)

La défense contre la course
Stats110.6 yards par match (15e), 4.6 yards par course (28e), 14 TDs (11e)
Explosivité13 big plays (21e) dont 2 homeruns (16e)
Run stops236 (17e) soit 57.7% des courses (6e)
Matchs marquants3 matchs d’un coureur à 100+ yards (21e)

 

Malgré les efforts des deux Linebackers précités, le secteur a été moins en réussite que l’année dernière, et cela a commencé devant où la longue absence de DaQuan Jones n’a pas fait du bien. Ed Oliver a été le leader de la ligne défensive avec 32 stops dont 23 run stops, 63.5 pressions dont 9.5 sacks et 1 INT (!), mais il n’a pas été aussi efficace contre la course que d’habitude. Cela reste quand même mieux que le reste de l’intérieur où Tim Settle et Jordan Phillips n’ont pas suffisamment pesé, tout comme la rotation derrière avec Poona Ford ou Linval Joseph.

 


(2021 : Emmanuel Sanders)
(2022 : Von Miller)

Leonard Floyd – DE
Plaquages32, avec 21 solo, 4 manqués
Stops21 dont 11 contre la course
Fumbles Déf.1 forcé
Pass-Rush363 snaps, 39.5 pressions dont 10.5 sacks, 7 hits et 22 hurries
Pénalités3 total, 2 acceptées, 10 yards

 

Douglas aurait pu prétendre au titre mais il a fait une demi-saison dans une unité déjà féroce, alors que Floyd a terminé top team pass-rusher. Il a malheureusement un peu participé aux soucis au sol avec un impact très réduit, mais on ne peut pas lui reprocher de ne pas avoir tenté d’apporter du peps dans un secteur qui en avait besoin.

Le junior Greg Rousseau est à la porte de changer de statut, mais c’est comme s’il lui manquait encore ce petit quelque chose qui transforme les très bons joueurs en joueurs d’élite : il a fait une saison complète avec 31 stops dont 19 run stops, 54 pressions dont 5 sacks, 1 fumble forcé, 1 fumble récupéré et 4 passes déviées ; on s’attendait à ce qu’il prenne davantage le manche en l’absence de Miller, bien qu’encore une fois il a été solide. A.J. Epenesa a brillé dans un temps de jeu réduit, étant un vrai démon en couverture, postant 28.5 pressions dont 6.5 sacks, 8 passes déviées et 2 INTs dont un pick-6. Shaq Lawson n’est plus qu’un souvenir.

 


(2021 : Matt Haack)
(2022 : Von Miller sur IR)

Deonte Harty – WR
Course4 courses, 1 BTK
Réception15 réceptions, 150 yards, 1 TD, 2 big plays
Avancé71.4%, 1 drop, 67.7 de Target Rating
Cumulé19 touches, 150 yards, 1 TD, 2 big plays, 1 BTK
Kick Return1 retour, 7 yards
Punt Return26 retours (9e), 323 yards (5e), 1 TD (top)
Moyennes10.0 yards par réception
7.0 yards par retour de kick
12.4 yards par retour de punt

 

Certes, Harty a scoré un retour de punt, mais c’est à peu près tout ce qu’il a fait pour 5M$, d’où sa libération.

 


(2021 : La victoire 47-17 contre New England en Wild Card)
(2022 : L’accident de Damar Hamlin)

Chiefs, Week 14. Merci Kadarius Toney, mais la performance déjà fantomatique de Diggs n’était qu’un prélude à ce qui allait se passer six semaines plus tard.

 


(2021 : 4:28)
(2022 : 8.7 millions $)

Chiefs, Divisional Round. Même à domicile, les Bills n’y arrivent pas en playoffs contre Kansas City.

 

Le futur

 

WkTypeLoc.AdversaireBilanStatutJNR
1vs.Arizona4-13Négatif0
2TNF@Miami11-6Positif0
3MNFvs.Jacksonville9-8Positif3
4SNF@Baltimore13-4DivChamp-1
5@Houston10-7DivChamp0
6MNF@NY Jets7-10Négatif0
7vs.Tennessee6-11Négatif-1
8@Seattle9-8Positif0
9vs.Miami11-6Positif0
10@Indianapolis9-8Positif0
11vs.Kansas City11-6Champ0
12BYE
13SNFvs.San Francisco12-5DivChamp7
14@LA Rams10-7Positif0
15@Detroit12-5DivChamp-3
16vs.New England4-13Négatif0
17vs.NY Jets7-10Négatif0
18@New England4-13Négatif0

 

MatchsNombreRang
Vs. équipes avec un bilan positif en 2023114
Vs. équipes qualifiées en playoffs en 202385
BilansBilanRang
Cumulé total149-140 (0.516)6
Cumulé à domicile64-72 (0.471)21
Cumulé à l’extérieur85-68 (0.556)1
Écart domicile/extérieur-0.08530
Stats additionnellesValeurRang
Kilométrage total théorique1347820
Total jours nets de repos entre les matchs+58

 

Ces quatre déplacements en six semaines en début de saison sont bien frappés (merci le TNF à Miami dès la deuxième semaine au fait) puis ça se calme à peine avec la réception de Tennessee avant un autre passage terrifiant à peine amorti par la bye week. C’est intéressant de voir (pour la division) que la double confrontation avec Miami sera déjà réglée au milieu de la saison, même si le niveau des Jets reste évidemment un point d’interrogation.

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