NFL Team Honors IX : Baltimore

2019, 2023, même combat : Lamar Jackson a refait (enfin) une saison complète, il a brillé au point de remporter le NFL Most Valuable Player et de mener les Ravens au sommet de la ligue. Encore mieux, Baltimore n’a pas chuté dès le Divisional Round, Houston a été écarté sans trop de difficulté, et en plus la finale AFC était à domicile. Sauf que l’attaque est tombée en catalepsie au pire moment, refusant de s’appuyer sur la force de son Corbacdozer comme pour prouver que Lamar pouvait gagner comme un passeur classique, presque jusqu’à ce que le Quarterback lui-même ne soit dans cet état d’esprit en refusant des espaces libres. Peut-on mettre cela sur la première année du nouveau Coordinateur Offensif qui a pourtant montré de belles choses ? L’avenir le dira… mais pendant ce temps la défense perd des plumes.

À lire si près du but.

 

BALTIMORE RAVENS
1er AFC North ~ 13-4 / 1-1

 

Les prévisions de Madame Soleil 2023

 

Les deux dernières saisons avaient suivi le même scénario : les Ravens démarraient bien et prenaient la tête de la division mais finissaient par s’écrouler et laisser les Bengals les dépasser, avec une blessure du franchise Quarterback en prime. Il y avait eu deux différences majeures entre 2021 et 2022 : l’accession en playoffs mais aussi des craquages surprenants avec cinq défaites après avoir mené de plusieurs possessions. Le summum (enfin, le nadir plutôt) avait été atteint en Wild Card avec cette défaite à Cincinnati sur un sneak-fumble à un yard de l’endzone du lanceur remplaçant et retourné pour un TD.

Baltimore avait ouvert le chéquier, comme attendu, pour s’assurer les services de Lamar Jackson pour quelques années de plus, il fallait maintenant qu’il parvienne à en faire une complète comme celle qui l’avait mené au titre de Most Valuable Player en 2019. Dans cette optique, l’organisation avait fait en sorte de lui fournir des armes, à commencer par celui qui devait les faire marcher ensemble : le Coordinateur Offensif Greg Roman avait été remplacé par Todd Monken, qui était passé par Tampa Bay et l’Université de Georgia. Son travail allait être de (re)trouver un bon équilibre entre la course et la passe, et surtout de faire revenir la peur du big play aérien : l’arrivée de l’ex-Ram Odell Beckham Jr. devait aider, lui qui avait pris du temps pour se remettre de sa rupture d’ACL. Le receveur Rashod Bateman revenait aussi de blessure et il avait prouvé pendant un court instant pouvoir faire mal en profondeur, alors que le premier tour Zay Flowers devait officier majoritairement dans le slot. L’ex-Patriot Nelson Agholor et Devin Duvernay étaient les deuxièmes couteaux d’un groupe chapeauté comme toujours par l’inestimable Tight End Mark Andrews, et il ne fallait pas oublier l’intéressant sophomore Isaiah Likely en appoint.

Il n’y avait aucune excuse pour ne pas déployer une attaque aérienne un peu plus productive que les années passées ; ce qui ne voulait évidemment pas dire oublier totalement le Corbacdozer, mais peut-être laisser Lamar être davantage un Quarterback et ne pas le voir mener l’équipe en yards au sol. Évidemment, nous parlons de Baltimore, donc les blessures devaient laisser les coureurs tranquilles : J.K. Dobbins et Gus Edwards pouvaient faire le travail derrière l’infatigable Fullback Patrick Ricard s’ils étaient disponibles ; Melvin Gordon était même venu en renfort (sur le Practice Squad) à la place de Kenyan Drake. La ligne offensive avait aussi vu un remplacement : le solide Guard Ben Powers était parti, provoquant un duel entre Josh Simpson et le sixième tour Malaesala Aumavae-Laulu que le rookie devait remporter. Pour le reste, c’était du classique excellent avec Ronnie Stanley – Tyler Linderbaum – Kevin Zeitler – Morgan Moses ; Patrick Mekari et Ben Cleveland étaient en soutien.

La défense avait rendu sa copie habituelle en 2022… mis à part en redzone, et dans quelques matchs où elle avait été la cause du retour adverse. Elle avait perdu les éléments les plus notables : le Defensive End Justin Houston, le Cornerback Marcus Peters, le Safety Chuck Clark, et l’emblématique Homme Du 62, Celui-Au-Prénom-Bien-De-Chez-Nous, le Defensive Lineman Calais Campbell. Il n’y avait eu aucune arrivée tapageuse pour le remplacer et l’organisation allait promouvoir de l’intérieur : Michael Pierce, Broderick Washington et Justin Madubuike avaient prouvé avoir le potentiel. Chez les Linebackers, les rookies troisième tour Trenton Simpson et quatrième tour Tavius Robinson venaient renforcer un secteur du pass-rush qui avait perdu Houston ; autant dire que Odafe Oweh devait vraiment passer la vitesse supérieure, tout comme l’ex-Brown Jadeveon Clowney après sa timide saison 2022, alors que Tyus Bowser démarrait sur NFI. Au coeur de l’unité, Patrick Queen avait largement bénéficié de l’arrivée de Roquan Smith et cela devait continuer.

Les départs dans la couverture n’étaient pas si choquants : Peters avait eu du mal à revenir de sa blessure et Clark avait été poussé dehors par Kyle Hamilton. Attention cependant à l’abattage de ce dernier qu’il faudrait retrouver, même si Hamilton et Marcus Williams offraient de belles garanties. Du côté des Cornerbacks, l’ex-Raider Rock Ya-Sin remplaçait Peters aux côtés de Marlon Humphrey (qui s’était déjà mis dans l’ambiance avec une blessure au pied) et Arthur Maulet ; RYS était devenu bien plus constant et devait le confirmer dans le Maryland.

Il allait aussi falloir retrouver un peu plus de solidité sur les phases de kick pour Justin Tucker ; le Punter Jordan Stout et les couvertures faisaient un bon travail, alors qu’un ou deux TDs de Duvernay feraient encore du bien.

Cela faisait deux ans que les Ravens perdaient Lamar sur la fin de saison et qu’ils s’écroulaient en conséquence, mais les empilements de blessures et une approche parfois minimaliste avaient également provoqué deux ans de matchs à une possession (23 sur 34 en saison régulière). L’attaque avait tout mis en place pour faire un carton, et nous dirions même qu’elle devait faire un carton pour épargner un peu une défense qui avait montré des signes de faiblesse en 2022 et qui avait perdu plusieurs éléments importants. Baltimore avait les armes pour lutter contre Cincinnati dans la division, mais pour concrétiser il était temps que Lamar puisse se lâcher.

 

La saison

 

WkLoc.AdversaireRés.ScoreBilanDétails
1vs.HoustonW25-91-0cwp
2@Cincinnati (0-1)W27-242-0dwo
3vs.Indianapolis (1-1)L19-22 (OT)2-1cwo/TL
4@Cleveland (2-1)W28-33-1dwp
5@Pittsburgh (2-2)L10-173-2dwpo/L
6@Tennessee (2-3)W24-164-2co
7vs.Detroit (5-1)W38-65-2wp
8@Arizona (1-6)W31-246-2o
9vs.Seattle (5-2)W37-37-2w
10vs.Cleveland (5-3)L31-337-3dwpo/L
11vs.Cincinnati (5-4)W34-208-3dw
12@LA Chargers (4-6)W20-109-3c
13BYE
14vs.LA Rams (6-6)W37-31 (OT)10-3wpo/TT
15@Jacksonville (8-5)W23-711-3cw
16@San Francisco (11-3)W33-1912-3wp
17vs.Miami (11-4)W56-1913-3cwp
18vs.Pittsburgh (9-7)L10-1713-4dwpo/L
PLAYOFFS
WCBYE
DRvs.#4 Houston (10-7)W34-10
CCvs.#3 Kansas City (11-6)L10-17

 

Le bilan de saison régulière

 

GlobalBilans
Saison13-4
Demi-saison7-26-2
Quart-saison3-24-03-13-1
DétailBilans
Domicile6-3
Extérieur7-1
Division (d)3-3
Conférence (d+c)8-4
Équipes > .500 (w)10-4
Équipes en playoffs (p)6-3
Matchs à une possession (o)4-4
4e quart-temps (W-L-TT-TL)0-3-1-1
Prolongations1-1
DifficultéBilans
Calendrier projeté (2022)138-147-2 (0.484, 21e)
Calendrier réel (2023)157-132 (0.543, 3e)
Écart entre les deux0.060 (27e)

 

Le dernier match comptait pour du beurre (Baltimore étant assuré du #1), mais la franchise a quand même terminé « seulement » à l’équilibre dans sa division de fous furieux ; elle a perdu un seul match hors de l’AFC North, et encore c’était en prolongations contre les Colts. Malgré ce calendrier d’une grande difficulté (merci la division, l’AFC South, Detroit et les Rams), les Ravens ont su montrer leur qualité contre les bonnes équipes avec 10 succès contre celles terminant en positif et 6 contre celles qualifiées en playoffs (tops NFL). Il y a eu un peu moins de réussite dans les matchs à une possession (qui contiennent d’ailleurs toutes leurs défaites), mais c’est aussi parce qu’il y en a eu moins : Baltimore a été souvent dominateur dans ses succès avec une marge de +17.1 points (4e). Cependant, la tendance de 2022 se confirme quand on regarde le bilan en dernier quart-temps : il y a encore eu quelques craquages.

 

La réalité

 

AttaqueRavensRangAdversaireRang
Points par match28.4416.51
+7.81-2.06
TDs555261
+211-68
Yards par match370.46301.46
+31.65-22.911
First Downs par match21.1718.06
+1.37-1.014
Third Down %42.029936.4007
+0.28615+1.47222
Redzone Drive %37.056726.6677
-0.76511-10.8333
Redzone TD %61.765840.8162
+16.0022-5.6138
Big plays717548
+153-216
Pass/Run ratio0.98911.6723
-0.01114+0.09313
QB/Cover Rating102.5374.61
+20.01-14.11
Turnovers1912311
-212+67
DéfenseRavensRangAdversaireRang
Stop %38.6053
+3.43915
Pressions38921734
+1222-514
Sacks6014116
+127+316
Équipes SpécialesRavensRangAdversaireRang
Field Goal %86.4871591.42927
+0.44015+9.85027
Extra Point %98.0771194.73711
+1.20218-1.81510
Punt Net Yards39.82740.13
-1.123-1.55
AutresRavensRangAdversaireRang
Pénalités par match6.0236.25
+1.230+1.62
TOP moyen31:019
-0:1820
Extra StatRavensRangAdversaireRang
Points Sur Turnovers Par Turnover3.161.95
+0.115-1.54

 

Comme nous disions dans l’entête, malgré les débuts compliqués, la fin frustrante et le fait d’avoir un Lamar disponible toute la saison, l’arrivée de Todd Monken a fait énormément de bien à l’offensive (tout juste peut-on noter de manière surprenante qu’elle a concédé 3 safeties, dont celui assez lunaire du Quarterback qui trébuche sur l’arbitre lui-même tombé au sol contre San Francisco). Par rapport à 2022, ce sont les débuts de match (6.2 points en premier quart-temps – 4e – dont 55 points sur premier drive – 3e) et les fins de match (6.9 points en dernier quart-temps – 10e) qui ont été bien plus prolifiques. L’attaque est parvenue à maintenir une bonne moyenne de points consécutifs sur turnover adverse (Extra Stat), ce qui va de paire avec l’augmentation de ces derniers ; si on ajoute l’aide des équipes spéciales, elle a démarré 30 drives en terrain adverse (top) et en moyenne sur ses 32.8 yards (top aussi).

La défense a continué de dominer… même si, là aussi, on peut faire le lien avec cette tendance persistante à craquer sur la fin : elle a autorisé 6.9 points en dernier quart-temps (24e) soit 42.1% des points (pire marque) dont 37 points dans les deux dernières minutes du match (29e). Elle s’est néanmoins largement améliorée pour limiter les points adverses suite aux turnovers de l’attaque.

Voici les récompenses de la saison :

 


(2021 : Mark Andrews)
(2022 : Lamar Jackson)

Lamar Jackson – QB
Passe67.2% (10e), 3678 yards, 24 TDs, 7 INTs, 37 sacks
QB Rating102.7 (4e)
Course148 courses, 821 yards, 5 TDs, 4 big plays, 14 BTKs
Moyennes8.0 yards par passe tentée (5e)
12.0 yards par complétion (8e)
5.5 yards par course (2e)
Fumbles Off.11 commis, 6 perdus

 

Nouveau Coordinateur Offensif, plus d’armes (et pourtant il en a manqué une pendant une partie de la saison), et voilà Lamar qui (re)devient une véritable menace double : il est encore top team en yards au sol et il a constamment retourné la tête des défenses adverses, jusqu’aux plus féroces (comme San Francisco).

Les stats à la passe relatent une grande efficacité, même on pourrait faire sans les 2 INTs en redzone ; Lamar a notamment su être précis sous pression avec 7 TDs, 1 INT et 94.3 de QB Rating (4e). Une grande saison du #8 qui a mérité son titre de NFL Most Valuable Player quasi-unanime.

 


(2021 : Josh Bynes)
(2022 : Patrick Ricard)

Justin Madubuike – DL
Plaquages56, avec 38 solo, 2 manqués
Stops42 dont 25 contre la course
Fumbles Déf.2 forcés
Pass-Rush484 snaps, 63 pressions dont 13 sacks (9e), 17 hits (6e) et 33 hurries
Pénalités5 total, 5 acceptées, 48 yards

 

Il y a foule pour cette récompense, surtout du côté défensif où plusieurs joueurs se sont démarqués, mais nous allons la donner à Madubuike : vaste est le costume de l’Homme Du 62, et l’Homme du 92 a pris le leadership sur la ligne défensive en continuant sa progression.

Il est le Defensive Lineman Raven ayant le plus joué (810 snaps en tout) et il a été aussi actif contre la course qu’au pass-rush où il termine top team en sacks.

 


(2021 : Bradley Bozeman)
(2022 : Mark Andrews)

Gus Edwards – RB
Course198 courses, 810 yards, 13 TDs (5e), 6 big plays, 11 BTKs
Réception12 réceptions, 180 yards, 2 big plays
Avancé92.3%, aucun drop, 118.7 de Target Rating
Cumulé210 touches, 990 yards, 13 TDs (7e), 8 big plays, 11 BTKs
Moyennes4.1 yards par course
15.0 yards par réception
Fumbles Off.3 commis, 2 perdus

 

C’est assez drôle de dire que l’attaque est allée mieux… en étant menée par le 3e plus faible top team en yards cumulés… qui n’est même pas le top team en yards au sol ni en yards en réception. Lamar et Edwards sont devenus les coureurs principaux avec la blessure rapide de J.K. Dobbins, à la différence que Gus The Bus a été le finisseur de choix.

Voici les stats du jeu au sol (et non il n’aura pas d’autres récompenses) : 156.5 yards par match (top), 4.9 yards par course (3e), 26 TDs (4e) et 21 big plays (top).

Justice Hill a été le coureur d’appoint via 112 touches pour 593 yards, 4.8 yards par occasion, 4.6 yards par course et 4 TDs. Le rookie non-drafté Keaton Mitchell a déjà compris tout ce qui fait un coureur des Ravens : la qualité (56 touches pour 489 yards, 8.4 yards par course, 2 TDs), et la promptitude à visiter l’infirmerie.

Tout ce petit monde a profité d’une ligne offensive qui, tradition oblige, a connu son lot de pépins physiques, mais qui a tenu la route toute la saison. Le gros point positif est la constance affichée par le jeune Centre Tyler Lindenbaum : il a été bien meilleur en protection (aucun sack concédé) et a conservé sa puissance au sol. À ses côtés, John Simpson est le seul Offensive Lineman Raven à avoir joué tous les matchs sans forcément briller (et il été souvent pénalisé via 10 mouchoirs jaunes pour 96 yards), alors que Kevin Zeitler est toujours un roc en protection.

Les ailes ont été les plus touchées, aucun Tackle n’ayant atteint 70% des snaps. La qualité de Morgan Moses ne se dément toujours pas comme celle de Ronnie Stanley (qui a néanmoins 11 pénalités pour 90 yards), mais ils ont dû laisser leur place. L’unité a néanmoins su tenir son niveau grâce à des suppléants de qualité qui ne sont pas des inconnus comme Sam Mustipher, Ben Cleveland ou Patrick Mekari ; le jeune Daniel Faalele, lui, apprend encore le métier à la dure.

 


(2021 : Tyus Bowser)
(2022 : Roquan Smith)

Roquan Smith – LB
Plaquages158 (6e), avec 84 solo, 8 manqués
Stops54 dont 27 contre la course
Fumbles Déf.1 forcé
Pass-Rush86 snaps, 11.5 pressions dont 1.5 sacks, 2 hits et 8 hurries
Couverture82 ciblages, 76.8%, 676 yards, 2 TDs, 8 PDs, 1 INT
Cover Rating103.5
Moyennes8.2 yards par ciblage
10.7 yards par complétion
Pénalités2 total, 2 acceptées, 23 yards

 

L’air du Maryland fait définitivement du bien à l’ancien Bear qui a renchéri sur sa première saison réussie à Baltimore. Dans la pelletée de talents de ce côté du ballon, Smith se tient au sommet en leader indétrônable et hyper-actif.

Et comme par hasard, Patrick Queen a lui aussi confirmé son rebond de 2022 avec une nouvelle performance totale : 133 plaquages, 14 manqués, 52 stops dont 24 run stops, 20.5 pressions dont 3.5 sacks, 1 fumble forcé, 1 fumble récupéré, 77.6%, 2 TDs, 1 INT, 6 passes défendues et 94.5 de Cover Rating. On aurait juste voulu voir un poil plus de constance dans la couverture (de la part des deux).

 


(2021 : Odafe Oweh)
(2022 : Tyler Linderbaum)

Zay Flowers – WR
Course8 courses, 56 yards, 1 TD, 1 big play, 2 BTKs
Réception77 réceptions, 858 yards, 5 TDs, 12 big plays, 9 BTKs
Avancé71.3%, 4 drops, 106.2 de Target Rating
Cumulé85 touches, 914 yards, 6 TDs, 13 big plays, 11 BTKs
Moyennes7.0 yards par course
11.1 yards par réception

 

Le premier tour semble bien parti pour casser la récente tendance des Ravens à manquer de réussite dans la draft de receveurs écartés compétents. Il a terminé top receveur de Baltimore et a été le plus souvent déployé au large, mais avec des routes assez courtes pour lui permettre d’utiliser son explosivité balle en main (391 YAC), générant ainsi des big plays.

Derrière Flowers, on s’est bien réparti les ballons attrapés… parce que Mark Andrews a été indisponible une partie de la saison (et des playoffs) : le Tight End n’a pu accumuler que 45 réceptions pour 544 yards et 6 TDs ; cela a au moins permis à Isaiah Likely de faire des apparitions avec 30 réceptions pour 411 yards et 5 TDs. Odell Beckham Jr. a joué les menaces en profondeur via 35 réceptions pour 565 yards à 16.1 yards de moyenne et 3 TDs, alors que Nelson Agholor a compilé 381 yards et 4 TDs devant Rashod Bateman (367 yards) ; ça en fait du premier tour de draft.

 


(2021 : Les blessures)
(2022 : Les blessures n’excusent pas tout en attaque)

Le playcall en Divisional Round. C’est toujours frustrant car vous avez l’impression d’être condamné quoi que vous fassiez, à moins que vous n’alliez jusqu’au bout. Lamar court trop ? Il n’est pas assez passeur, il se met en danger. Lamar ne court pas ? La défense ne respecte plus le danger de ses jambes. Les Ravens en sont encore à chercher le bon équilibre, et visiblement ce n’est pas contre Kansas City qu’ils l’ont trouvé ; outre le fait que la défense des Chiefs était un sacré animal cette saison.

Mais il y a un écart entre « affiner les réglages en montant un peu ce curseur-ci ou en descendant ce curseur-là » et « carrément zapper la moitié des curseurs pour devenir unidimensionnel et envoyer des prières en espérant que ça marche ». Monken a montré le reste de la saison qu’il a apporté quelque chose, il faut désormais concrétiser.

 


(2021 : L’attaque terrestre)
(2022 : La défense contre la course)

La couverture
Stats60.6% (5e), 191.9 yards (6e), 18 TDs (2e), 18 INTs (3e)
Moyennes5.1 yards par passe tentée (top)
8.5 yards par complétion (top)
YAC56.5% (27e)
QB Rating74.6 (top)
Explosivité43 big plays (9e) dont 4 homeruns (3e)
Matchs marquantsaucun match d’un QB à 300+ yards (top)
6 matchs d’une cible à 100+ yards (14e)

 

Trop de talent en défense, alors autant donner une récompense à tout un secteur ; parfaitement aidé par le pass-rush comme vous pouvez le voir dans le tableau principal des stats, mais nous y reviendrons un peu plus bas.

Car le talent est aussi intrinsèque au groupe des arrières, même si lui aussi, dans la bonne tradition, a dû composer avec l’infirmerie. Le seul à avoir joué tous les matchs est le junior Brandon Stephens : peu de gens imaginaient qu’il battrait plusieurs joueurs pour un poste de titulaire à l’aile après deux premières saisons médiocres, mais le bonhomme a enfin passé un palier en postant 108 ciblages (3e NFL), 63%, 2 TDs, 2 INTs, 11 passes défendues et 80.6 de Cover Rating, tout cela avec une sûreté dans les plaquages. Cela a fait du bien pour compenser un Marlon Humphrey pourchassé par les blessures mais qui est toujours intransigeant via 46.7% (3e), 1 TD, 1 INT, 5 passes défendues et 64.6 de Cover Rating.

Dans le slot, Arthur Maulet s’est fondu dans le moule avec une belle polyvalence (22 stops, 2 sacks, 2 fumbles recouvrés, 55.1%, 1 INT, 5 passes défendues et 65.8 de Cover Rating) alors que Ronald Darby est égal à lui-même dans la qualité (44.2%, 1 TD, 7 passes défendues et 63.3 de Cover Rating).

Vous en voulez d’autres ? Très bien, Kyle Hamilton est en train de devenir un monstre en couverture, dans la lignée des meilleurs Safeties Ravens : 40 stops, 14 pressions dont 3 sacks, 1 fumble forcé, 63 ciblages, 54%, 2.6 yards par ciblage (top), 4.9 yards par complétion (top aussi), 1 TD, 4 INTs dont un pick-6, 13 passes défendues, 38.4 de Cover Rating (2e), n’en jetez plus svp.

Et évidemment, comment ne pas citer Geno Stone qui continue de briller dans l’ombre avec ses 63.6%, 2 TDs, 7 INTs, 9 passes défendues et 63.8 de Cover Rating. Marcus Williams, lui aussi gêné par les soucis physiques, a été un poil en retrait (4 TDs, 1 INT, 8 passes défendues et 117.2 de Cover Rating), tout comme Rock Ya-Sin (17.7 yards par ciblage, 2 TDs, 114.0 de Cover Rating)… mais c’est moins grave quand vous avez une DCA pareille devant.

 


(2021 : La couverture)
(2022 : L’attaque aérienne)

La défense contre la course
Stats109.4 yards par match (14e), 4.5 yards par course (25e), 6 TDs (top)
Explosivité11 big plays (18e) dont 4 homeruns (28e)
Run stops235 (18e) soit 56.6% des courses (8e)
Matchs marquants6 matchs d’un coureur à 100+ yards (30e)

 

Il faut bien choisir un secteur, et il est vrai qu’il a parfois eu des oublis malgré les efforts de Madubuike, Roquan ou Queen. Le premier cité n’a pas été le seul à faire le travail : Michael Pierce est bien revenu de sa blessure pour servir de plot au milieu, totalisant 28 stops dont 26 run stops et 31 pressions dont 1 sack, alors que Travis Jones a progressé dans sa deuxième saison via 21 run stops et 21.5 pressions dont 1.5 sacks. Brandon Washington a été un peu plus discret.

 


(2021 : Kevin Zeitler)
(2022 : Marcus Williams)

Jadeveon Clowney – LB
Plaquages43, avec 24 solo, 5 manqués
Stops28 dont 17 contre la course
Fumbles Déf.2 forcés, 1 récupéré
Pass-Rush450 snaps, 70.5 pressions dont 9.5 sacks, 10 hits et 51 hurries
Couverture5 PDs
Pénalités2 total, 2 acceptées, 10 yards

 

Après une année fantôme à Cleveland, le Clown a remis son nez rouge… ou l’a-t-il enlevé pour qu’on le reprenne au sérieux plutôt… enfin bref vous voyez ses stats et vous avez compris. Vous ne le croirez peut-être pas pour un ancien top choix de draft, mais il a fait la meilleure saison de sa carrière en termes de pressions et sacks à la tête du meilleur pass-rush de NFL.

Et tout cela, sans énormément de blitz (160 – 17e – soit 23.1% – 26e). Derrière Madubuike et lui, on trouve Kyle Van Noy et ses 47 pressions dont 9 sacks, suivi de Odafe Oweh avec 51 pressions dont 5 sacks ; en parlant d’ancien premier tour, on en attend toujours un peu plus d’Oweh qui devrait en réalité être à la place du Clown.

 


(2021 : Alejandro Villanueva)
(2022 : Aucun)

Aucun.

 


(2021 : Weeks 2 & 3)
(2022 : La victoire 16-14 à Pittsburgh en Week 14)

La victoire 33-19 contre San Francisco en Week 16. C’est ce qui rend la défaite en playoffs encore plus frustrante : contre une des meilleures défenses de NFL, les Ravens sont restés patients et ont fait confiance à leur attaque au sol pour offrir le pendant nécessaire à Lamar qui, une fois sa péripétie dans l’endzone passée, a dominé pour cimenter son titre de meilleur joueur. Bien aidé, faut-il le rappeler, par un Justin Tucker qui a encore fait des siennes, totalisant 147 points (2e).

 


(2021 : La défaite 16-13 contre Pittsburgh en Week 18)
(2022 : Sam Hubbard, 98y fumble return (PAT))

La deuxième mi-temps contre Kansas City. Cf. Goat Of The Year.

 

Le futur

 

WkTypeLoc.AdversaireBilanStatutJNR
1KO@Kansas City11-6Champ0
2vs.Las Vegas8-9Négatif3
3@Dallas12-5DivChamp0
4SNFvs.Buffalo11-6DivChamp1
5@Cincinnati9-8Positif0
6vs.Washington4-13Négatif0
7MNF@Tampa Bay9-8DivChamp0
8@Cleveland11-6Positif-1
9vs.Denver8-9Négatif0
10TNFvs.Cincinnati9-8Positif0
11@Pittsburgh10-7Positif3
12MNF@LA Chargers5-12Négatif0
13vs.Philadelphia11-6Positif-1
14BYE
15@NY Giants6-11Négatif7
16STFvs.Pittsburgh10-7Positif0
17@Houston10-7DivChamp0
18vs.Cleveland11-6Positif4

 

MatchsNombreRang
Vs. équipes avec un bilan positif en 2023121
Vs. équipes qualifiées en playoffs en 2023101
BilansBilanRang
Cumulé total155-134 (0.536)2
Cumulé à domicile72-64 (0.529)9
Cumulé à l’extérieur83-70 (0.542)4
Écart domicile/extérieur-0.01321
Stats additionnellesValeurRang
Kilométrage total théorique1242018
Total jours nets de repos entre les matchs+161

 

L’AFC North + un parcours de premier, vous vous attendiez à autre chose ? Ce premier mois infernal vaut le coup d’oeil, et cette bye week tardive n’est pas un cadeau quand vous avez l’habitude de perdre les joueurs par paquets de douze (temporairement ou non). Au moins cet avantage en jours de repos ne sera pas négligeable.

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