Gameday : Wild Card Round de Lundi

 

#7 Pittsburgh Steelers @ #2 Buffalo Bills

 

Date et Heure FrançaiseLundi 15 Janvier, 22:30
LieuHighmark Stadium
TitreMike Tomlin did it again
Prévision MétéoFaible risque de neige, < 0°C

 

Celui qui est devenu le Head Coach avec le plus long mandat en cours suite au départ de Bill Belichick a encore réussi à poster une saison positive. Un peu d’aide lors de la dernière semaine lui a permis de qualifier son équipe pour les playoffs et un déplacement chez des Bills qui ont soufflé le titre de division à Miami sur le gong.

StatsPIT AttaqueBUF Défense
Points par match17.92818.34
Yards par match304.325307.29
Yards par passe tentée6.8236.16
Yards par course4.1194.628
Big Plays52265512
Third Down %36.6382238.60519
Redzone TD %47.6192755.10217
Turnovers162303
Pressions127131714
Sacks369544
Field Goal %93.548692.85729
Extra Point %96.4291596.15417
Temps de possession29:3817

17e saison positive consécutive de la part de Mike Tomlin, et contrairement à l’année dernière c’est suffisant pour se qualifier en playoffs (malgré le même bilan). Pour tous ses efforts, Pittsburgh a gagné le droit de voir son match décalé de deux jours à cause de la tempête de neige balayant le nord-est du pays et dont les effets se feront encore sentir au début du match : froid, neige, la totale… mais c’est un environnement que la franchise de Pennsylvanie connaît.

On devrait presque commencer ce Gameday de chaque côté par le secteur qui risque de dominer les débats vu la météo : le jeu au sol ; cela tombe bien, c’est probablement le pan offensif qui marche le mieux chez les visiteurs. La saison a vu Najee Harris et Jaylen Warren s’échanger le leadership de l’attaque terrestre, et bien que ce dernier soit largement plus explosif (5.3 yards sur 149 courses !), Harris a repris du poil de la bête pour finir sur une saison à 1035 yards et 8 TDs ; les deux joueurs devraient voir leur lot de ballons pour limiter la possibilité d’une erreur. Face à eux, la défense de Buffalo autorise une moyenne plutôt élevée mais elle parvient toujours à réaliser le stop qu’il faut pour ne pas totalement sombrer ; Terrel Bernard a pris la place de Tremaine Edmunds parti à Chicago alors que Tyrel Dodson a pris celle de Matt Milano blessé : ce duo ne fait pas de bruit mais il est solide.

Rajoutez un Ed Oliver au milieu et la ligne offensive de Pittsburgh va devoir cravacher pour ouvrir les brèches. Elle continue de poser quelques questions sur son niveau général, et le matchup n’est pas forcément en sa faveur avec des zigotos comme Oliver, Greg Rousseau et Leonard Floyd en face : ces deux derniers ont accumulé 23 sacks à eux deux et ils n’hésiteront pas à venir mettre la pression sur un Mason Rudolph qui doit se demander ce qu’il a fait pour mériter un tel traquenard. Le troisième Quarterback a été plus que solide en remplacement de Mitch Trubisky après la blessure de Kenny Pickett, mais c’est autre chose que de se retrouver dans des éléments pareils avec une défense féroce en face de lui.

Il a construit une connexion intéressante avec George Pickens qui a terminé avec 1140 yards et qui menace toujours d’exploser pour un big play, sans oublier Diontae Johnson et Pat Freiermuth, mais on peut se demander jusqu’à quel point ils vont pouvoir être utilisés. Non seulement le temps ne sera pas clément pour les passeurs, mais l’arrière-garde de Buffalo ne l’est pas non plus : les deux jours de décalage pourraient permettre à Rasul Douglas de participer à la rencontre, ce qui n’est pas une bonne nouvelle pour les visiteurs quand il y a déjà Taron Johnson, l’émergence du sophomore Christian Benford et le duo indéboulonnable Jordan Poyer – Micah Hyde derrière. Cela fait beaucoup d’embûches pour une offensive en mal d’efficacité.

StatsBUF AttaquePIT Défense
Points par match26.5619.16
Yards par match374.54342.121
Yards par passe tentée7.486.721
Yards par course4.384.321
Big Plays57186925
Third Down %49.772139.05621
Redzone TD %63.077646.0005
Turnovers2823278
Pressions100215411
Sacks2414711
Field Goal %82.7592386.48718
Extra Point %98.0001292.3087
Temps de possession31:434

Un 4e titre d’AFC East consécutif pour Buffalo mais qu’il a été compliqué à aller chercher : il a fallu terminer 5-0 avec un calendrier pas évident du tout après la bye week afin d’arracher la couronne et le #2 au nez et à la barbe de Miami. Cela n’a pas été de tout repos avec notamment ce passage compliqué en milieu de saison (3-5 entre les Weeks 5 et 12), mais la franchise a retrouvé son mojo après la semaine de repos ; elle espère conserver ce momentum afin d’écarter des Steelers qu’il ne faut jamais sous-estimer.

Comme ci-dessus, démarrons par le jeu au sol, d’autant plus que les choses changent à Buffalo : on a un coureur et on l’utilise en la personne de James Cook et ses 1567 yards cumulés (6e) dont 1122 au sol (4e). Il doit faire un peu plus attention aux fumbles, surtout s’il fait un froid de canard, mais le jeune porteur de balle a rendu de fiers services, évitant à Josh Allen de faire des miracles avec ses jambes – à tel point même que le lanceur a été réticent à le faire au début de l’exercice avant de reprendre ses habitudes. Tout cela donne une attaque terrestre redoutable que le front-7 de Pittsburgh va devoir contenir ; un exercice où il s’est amélioré au fur et à mesure de la saison mais les failles persistent malgré les efforts de Cameron Heyward ou Elandon Roberts qui a trouvé sa place en provenance de Miami.

Le duel entre les deux lignes va être intéressant car les Bills ont profité d’une belle continuité, le même cinq offensif jouant tous les matchs ; la qualité a également été au rendez-vous en général, et les jambes d’Allen ont aidé pour les quelques fois où la pression était trop forte. Sans surprise, cette saison a encore confirmé que Buffalo ira aussi loin que le Quarterback l’emmènera : s’il a eu des moments de brillance et qu’il est toujours aussi létal à proximité de l’endzone (15 TDs au sol), il a également eu plusieurs craquantes avec 18 INTs ; il a eu de la chance parfois que sa défense limite les points consécutifs. Les visiteurs ont sans doute pris note de cela, et même si T.J. Watt va rater ce match, Alonzo Highsmith a prouvé être un lieutenant plus que capable… mais on sent bien que derrière les deux, on manque de solutions.

Du côté du jeu aérien, les locaux auront aussi leur absent en la personne de Gabe Davis : le dragster en chef avec ses 746 yards à 16.6 yards par réception ne sera pas de la partie, mais Khalil Shakir fait un bon remplaçant côté explosivité (15.7). C’est notable car on a parfois vu Stefon Diggs disparaître des rencontres – il faut dire qu’il attire l’attention de la défense – et Allen a toujours pu se reposer sur quelqu’un d’autre ; si Davis n’est pas là, alors Dalton Kincaid va devoir monter au créneau comme il l’a déjà fait dans sa première année. Minkah Fitzpatrick est sur l’injury report et sa présence sera importante pour freiner les armes aériennes de Buffalo dans une couverture où le trio Levi Wallace – Patrick Peterson – Joey Porter n’autorise pas beaucoup de complétions (32 PDs).

Buffalo est favori, même s’il faut rester prudent vu ce qu’il s’est passé à Dallas hier ; de plus, des conditions climatiques extrêmes peuvent niveler un peu les différences. Elles peuvent aussi causer des turnovers, ce qui est particulièrement intéressant : les Steelers sont excellents pour conserver le cuir, et ils vont devoir continuer cela car non seulement les Bills sont forts pour voler des possessions, mais l’attaque sait les convertir avec 105 points dont 12 TDs (tops NFL).

Mais évidemment il faut qu’Allen ne parte pas en vrille comme cela peut lui arriver. Les locaux devront aussi faire attention à ne pas laisser Pittsburgh s’accrocher au score car les visiteurs sont 9-2 dans les matchs à une possession avec 5 victoires arrachées en dernier quart-temps ; personne n’a fait mieux.

 

#5 Philadelphia Eagles @ #4 Tampa Bay Buccaneers

 

Date et Heure FrançaiseMardi 16 Janvier, 02:15
LieuRaymond James Stadium
TitreFaites vos jeux
Prévision MétéoRisque de pluie
Saison régulièreWeek 3 : Philadelphia 25-11

 

Entre une équipe de Philly qui est entrée dans les playoffs à reculons (c’est peu de le dire) et une équipe de Tampa Bay qui a encore connu une saison très chaotique avant de s’en sortir avec le titre de division à la dernière journée, c’est peut-être le match de ce Wild Card Round le plus indécis.

StatsPHI AttaqueTB Défense
Points par match25.5719.17
Yards par match354.48344.223
Yards par passe tentée7.2126.925
Yards par course4.3113.88
Big Plays56206824
Third Down %48.000340.88923
Redzone TD %60.000942.5933
Turnovers28232612
Pressions106313223
Sacks3911487
Field Goal %93.750580.5565
Extra Point %97.82613100.00025
Temps de possession30:4010

Certes, les signes avant-coureurs étaient là même quand les Eagles étaient 10-1 : des matchs inconstants, des victoires à l’arrachée, une défense qui plie bien trop souvent vu le talent aligné comme si le départ de Jonathan Gannon avait fait plus de mal que prévu. Mais il est assez incroyable de voir à quelle vitesse la franchise a chuté ; même un sursaut d’orgueil à l’aller contre les Giants n’a pas été suffisant pour sauver le trône de la NFC East qui lui semblait pourtant promis. Philly à l’opportunité de mettre cela derrière dans le tournoi final… encore faut-il pouvoir le faire.

Le match de saison régulière avait déjà montré que Jalen Hurts pouvait être faillible avec 2 de ses 15 INTs (3e pire total) droit dans les mains des Bucs ; la protection du cuir a été le péché mignon du Quarterback qui en a perdu 20 au total en ajoutant les fumbles. Il va sans dire qu’il ne pourra pas faire les mêmes erreurs sans le payer cher en playoffs, et les fans espèrent qu’il a évacué tout ça de son système. Malgré les INTs, Philly l’avait emporté assez tranquillement en Week 3 grâce à ses tranchées : la ligne offensive continue d’évoluer à un haut niveau… même si on a vu quelques soucis ici ou là. Le pass-rush de Tampa n’est plus le monstre de la saison du titre, mais vous avez Yaya Diaby qui perce, Shaq Barrett qui reste une menace et un Antoine Winfield diabolique dans son efficacité sur les blitz qu’affectionne tellement Todd Bowles ; les bloqueurs devront garder un oeil sur les éventuels rushers supplémentaires.

En parlant de choses qui ne sont plus exactement les mêmes chez les locaux, le manque de pass-rush impacte la couverture qui n’est plus aussi dominatrice : elle doit souffler de voir que A.J. Brown ne pourra pas s’aligner – il avait engrangé 131 yards, mais pour autant DeVonta Smith et Dallas Goedert sont là pour aider Hurts à progresser par les airs… sans oublier l’ex-Buc Houlio. Carlton Davis et ses partenaires ont du mal à retrouver leur superbe du passé et même si le Cyborg n’est pas là, ils ne seraient pas contre un peu d’aide devant.

La ligne avait également fait un énorme travail au sol, ouvrant des boulevards pour D’Andre Swift, le troisième Eagle offensif à avoir dépassé 1000 yards cette saison ; c’était marquant car Tampa a été solide contre la course avec l’abattage du duo Lavonte David – Devin White. Les locaux devront éviter que cela se répète, y compris avec Hurts, sinon ils risquent de voir le chrono défiler.

StatsTB AttaquePHI Défense
Points par match20.52025.230
Yards par match313.023356.126
Yards par passe tentée7.1146.616
Yards par course3.4324.320
Big Plays62126219
Third Down %41.5251046.35231
Redzone TD %45.8333066.10230
Turnovers1861823
Pressions119814814
Sacks40124319
Field Goal %93.548688.46223
Extra Point %100.0001100.00025
Temps de possession29:2522

Comme l’année dernière, Tampa Bay a dû se battre bec et ongles jusqu’au bout pour décrocher le titre de NFC South, et comme l’année dernière, c’est le non-champion de NFC East qui vient visiter Raymond James. Il n’y avait pas vraiment eu de match : Dallas avait lentement mais sûrement créé un écart rédhibitoire que Tom Brady n’avait jamais pu combler pour sa dernière. Les Bucs vont chercher à faire mieux cette fois, surtout que ledit non-champion rame depuis plusieurs semaines à trouver un semblant de cohérence entre l’attaque et la défense.

Exit le TB#12, bienvenue Baker Mayfield : l’ancien top choix de la draft 2018 a posé ses valises en Floride pour un résultat sympathique dans l’ensemble avec 4044 yards, 28 TDs et 10 INTs. Son principal souci n’est pas vraiment de sa faute : il tient le destin de l’équipe entre ses mains la plupart du temps à cause d’un jeu au sol toujours largement insuffisant. Quand l’équipe a traversé une grosse tempête au milieu de saison (1-6), quand elle a resurgi en fin d’année (5-1), il était au centre des choses. Il a également dû composer avec une reconstruction de la ligne offensive qui n’a pas été de tout repos : le danger est réel pour l’unité d’être prise à défaut face à Haason Reddick, Jalen Carter ou Fletcher Cox, comme cela avait déjà été le cas en Week 3 ; et ce même si Josh Sweat est sur IR.

Il est d’autant plus grand que Baker attaque ce match avec des soucis aux côtes et à la cheville, et il ne sera pas forcément enclin à bouger énormément, rendant la protection d’autant plus importante. Toutefois, si elle parvient à tenir, il y a largement la possibilité de trouver des solutions aériennes dans une couverture aux abois : James Bradberry est retombé sur Terre à la vitesse d’une météorite et Reed Blankenship est boom or bust ; Darius Slay tient la baraque mais quand Mike Evans et Chris Godwin s’annoncent, il faut vraiment que le pass-rush arrive à destination.

Nous avons déjà parlé de l’attaque terrestre, elle avait été totalement non-existante lors de la rencontre de septembre : ce n’est pas faute de voir Rachaad White faire des efforts, et il a réussi quelques performances encourageantes, mais cela reste trop inconstant pour être une vraie alternative. Ses 3.6 yards par course prouvent bien que les Bucs ne bougent pas assez de monde à la course, et cela pourrait être de nouveau le cas face à un front-7 où Nicholas Morrow et Zach Cunningham font un travail acceptable.

Pas besoin d’aller très loin pour voir le point crucial du match : les Eagles sont -10 en turnover differential, les Bucs +8. Hurts ne peut pas espérer grand chose s’il continue à rendre les possessions, mais il ne peut pas espérer grand chose non plus si la défense ne se réveille pas un bon coup. Fort heureusement pour cette dernière, elle a une attaque unidimensionnelle en face… ou du moins elle a intérêt à le lui rappeler.

Tampa doit installer un playcall équilibré et efficace au sol pour ne pas connaître la même déconvenue que l’année dernière ; et surtout, il faudrait trouver le moyen de démarrer le match plus vite : les Bucs n’ont inscrit que 18 points sur premier drive (27e) dont aucun TD alors que les Eagles sont à 54 points (4e) dont 6 TDs (3e).

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