Gameday : Matchs du Dimanche Week 9

05/11/2023 17:05

Sommaire

Minnesota Vikings @ Atlanta Falcons
Seattle Seahawks @ Baltimore Ravens
Arizona Cardinals @ Cleveland Browns
Los Angeles Rams @ Green Bay Packers
Tampa Bay Buccaneers @ Houston Texans
Washington Commanders @ New England Patriots
Chicago Bears @ New Orleans Saints
Indianapolis Colts @ Carolina Panthers
New York Giants @ Las Vegas Raiders
Dallas Cowboys @ Philadelphia Eagles
Buffalo Bills @ Cincinnati Bengals

Minnesota Vikings (4-4) @ Atlanta Falcons (4-4)

Minnesota doit terminer la saison sans Kirk Cousins alors qu’Atlanta a décidé de mettre Desmond Ridder sur le banc.

Le temps que Josh Dobbs s’acclimate à la météo et au playbook dans le Minnesota, c’est donc le cinquième tour de draft Jaren Hall qui va devoir mener le drakkar ; il serait injuste de le juger sur ce remplacement hâtif contre Green Bay et ce fumble qui aurait pu relancer les Packers. La défense des Falcons, elle, a perdu Grady Jarrett, l’élément incontournable sur sa ligne : est-ce que cela va aider les visiteurs à progresser davantage au sol, ce n’est pas sûr vu la qualité d’Atlanta dans l’exercice.

Remplacer Cousins par Hall n’est pas la même que de remplacer Ridder par Taylor Heinicke : Minnesota doit s’attendre à un match qui ne sera pas évident face à l’ancien Commander. À l’instar des adversaires du jour, les Vikes savent stopper les coureurs adverses, mais ils devront se méfier d’un Bijan Robinson remuant qui peut également se montrer en réception. Ce pourrait être encore plus le cas avec l’absence de Drake London : Kyle Pitts, Jonnu Smith et eux deux sont les plus ciblés ; la couverture devra donc surveiller les Tight Ends.

Atlanta est à domicile et va aligner le Quarterback le plus expérimenté, il est logique de voir les locaux vainqueurs.

Seattle Seahawks (5-2) @ Baltimore Ravens (6-2)

Les Seahawks ont pris la tête de la division suite à la chute des 49ers et comptent bien la garder chez des Ravens qui ne veulent pas revivre le même film qu’en 2021 et 2022.

La tâche s’annonce ardue pour les visiteurs qui vont se retrouver face à une des meilleures défenses de la ligue, surtout quand il s’agit de passer le ballon. On salive d’avance à l’idée de voir comment Mike McDonald va s’occuper des différentes cibles de Seattle, de Tyler Lockett et DK Metcalf à Jaxon Smith-Njigba et The Rise Of Bobo ; les Ravens ont quelques pépins physiques dans l’arrière-garde avec notamment Marcus Williams et l’activation de Daryl Worley ne pourra pas faire de mal à la DCA du Maryland.

La solution la plus simple est probablement de lâcher un pass-rush puissant contre la protection de Geno Smith afin de le forcer à lancer une passe ou deux dans les mains d’un autre « Geno S », Geno Stone. Au sol, cela pourrait être compliqué aussi pour Kenneth Walker, et ne pas progresser sur les premiers downs sera encore plus dangereux pour Geno ensuite.

Le pan terrestre sera l’affrontement à voir pour ce match : les Hawks viennent d’ajouter Leonard Williams via échange sur la ligne défensive, et le Corbacdozer n’a plus besoin de faire ses preuves malgré les bâtons qu’on lui met dans les roues… chenilles… corbeaux… bref. Les deux escouades sont solides dans un secteur qui va compter dans le résultat final, mais il ne sera pas le seul : l’influence de Todd Monken se fait sentir chez un Lamar Jackson efficace avec son bras.

L’apport de Zay Flowers est visible, nous préparant peut-être à un savoureux duel entre rookies face à Devon Witherspoon, alors que Mark Andrews continue d’être précieux, notamment dans la finition. OBJ et Nelson Agholor termine un quatuor dont les visiteurs devront se méfier, même s’ils ont du talent avec Riq Woolen et Jaman Adams pour patrouiller.

Les pénalités pourraient jouer un rôle prépondérant, les Seahawks étant bien trop indisciplinés (7.3 pénalités – 31e par match pour 61.4 yards – 31e) ; ils devront également équilibrer un peu le temps de possession sous peine de voir le Corbacdozer avaler l’horloge.

Arizona Cardinals (1-7) @ Cleveland Browns (4-3)

Le rookie Clayton Tune va connaître sa première titularisation, et il y a plus facile que de se retrouver face à la redoutable défense de Cleveland ; de son côté, Deshaun Watson va rechausser les crampons.

Que peut-on légitimement attendre de Tune contre l’armada de l’Ohio ? Le jeu aérien des Cards avait déjà du mal avec Dobbs, imaginez à quel point Myles Garrett pourrait retourner le cerveau du jeunot si la protection ne tient pas suffisamment (et même si elle tient d’ailleurs). Il n’est pas plus évident de courir que de passer, et c’est assez déprimant de voir que les trois meilleurs coureurs des visiteurs ne seront pas là – James Conner blessé, Dobbs parti et Emari Demercado indisponible. Keontay Ingram et Rondale Moore risquent d’avoir du travail.

La seule chose qui peut faire dérailler Cleveland dans ce match c’est de continuer à accumuler les blessures : Watson revient de son souci d’épaule et s’aligne avec une moitié d’attaque qui est sur l’injury report mais opérationnelle. La défense des Cards poste des stats assez terribles, mais c’est parce que l’attaque ne peut soutenir son effort trop longtemps, et cela ne risque pas de s’arranger dans cette confrontation ; même un Watson loin d’être impérial depuis le début de la saison peut s’en sortir.

Bonne chance Clayton.

Los Angeles Rams (3-5) @ Green Bay Packers (2-5)

Il y a deux ans, Rams et Packers ont remporté leur division respective ; désormais il s’agit surtout de ne pas enregistrer une sixième défaite aussi tôt dans la saison.

Matthew Stafford ou pas ? La blessure au pouce du Quarterback l’a empêché de s’entraîner et on ne saura que tardivement si Brett Rypien doit prendre la suite pour ce match. Quelque soit l’identité du lanceur, il y a une possibilité de progresser au sol contre la défense poreuse de Green Bay, mais il est sûr que s’il faut passer, la connexion entre Staffie et son duo Cooper Kupp – Puka Nacua sera importante, surtout après le départ de Rasul Douglas en face sur échange ; il était le meilleur des Cornerbacks des Packers.

La chute continue pour Green Bay qui est toujours incapable de scorer plus de trois points dans les 30 premières minutes. Difficile de croire que les solutions vont émerger en une semaine pour régler le criant manque de discipline (7.4 pénalités – pire par match pour 60.6 yards – 29e), les blocks manqués ou les drops ; à ce propos, Aaron Donald a souvent été frustré dans le passé contre les Packers, il devrait vouloir se venger un peu. Les locaux ont intérêt à utiliser Aaron Jones contre un front-7 permissif… si la ligne peut ouvrir les brèches sans causer une pluie de mouchoirs jaunes.

Difficile de prévoir quoi que ce soit si c’est Rypien qui joue, mais en tout cas avec deux défenses qui peinent à voler le cuir, toute possession volée vaudra cher.

Tampa Bay Buccaneers (3-4) @ Houston Texans (3-4)

Tampa Bay est sur trois défaites consécutives après sa bye week alors que les Texans ont perdu contre les Panthers après la leur.

La vraie surprise à Houston en ce début de saison c’est la défense : elle n’est pas à la ramasse en yards (malgré un taux de 3e tentative assez affreux), limite les big plays et tient bon en redzone. D’aucuns diront qu’elle n’a pas affronté énormément de juggernauts offensifs, mais c’est quand même positif à l’heure de recevoir des Bucs en difficulté. Le jeu au sol des visiteurs ne risque pas d’aller mieux contre un front-7 actif ; Baker Mayfield a plus de chances de trouver des solutions par les airs face à un pass-rush insuffisant et une couverture à efficacité variable.

C.J. Stroud a eu des difficultés contre Carolina et on ne peut pas dire que ce sera plus facile contre leurs compères de division ; et ce même si Houston fait face à une défense pire qu’elle en 3e tentative. C’est plus surprenant de voir Tampa autoriser autant de big plays, et le nouveau Quarterback des Texans n’a pas peur d’allonger si besoin, donc la couverture est prévenue même si Robert Woods n’est pas là : Nico Collins a déjà un bon paquet de gains de 20+ yards dans sa besace. Cependant, l’absence de Dameon Pierce est dommageable au sol.

Avec deux défenses intéressantes, les Texans semblent avoir l’avantage offensivement.

Washington Commanders (3-5) @ New England Patriots (2-6)

Les Commanders ont tranché au sujet des extensions de contrat sur la ligne défensive, se séparant de Montez Sweat et Chase Young ; pour autant, Mac Jones n’est pas sûr de pouvoir respirer.

Le playcall de Washington est toujours le plus déséquilibré de la ligue, ce qui explique en partie les stats de la protection, et voilà que s’avance Ja’Whaun Bentley et la défense au sol stricte des Patriots. Autant dire que les visiteurs pourraient avoir du mal à porter le cuir, permettant à Bill Belichick de se concentrer sur la couverture, d’essayer de retirer Scary Terry McLaurin du paysage et d’envoyer le pass-rush sur Sam Howell. Le duo de coureurs Brian Robinson – Antonio Gibson va devoir se diversifier pour gagner du terrain.

Sweat et Young étaient les leaders dans le pass-rush des Commies : certes il reste Jonathan Allen et Da’Ron Payne alors que Casey Toohill avait fait une apparition remarquée récemment, mais ce n’est pas exactement la même chose. Cela pourrait exposer une couverture qui n’est pas sans talent mais qui reste en difficulté ; cependant les Pats arrivent en ayant quelques soucis dans les airs avec la fin de saison de Kendrick Bourne et l’indisponibilité de DeVante Parker. Si le jeu au sol veut se réveiller, qu’il ne se prive pas.

Jusqu’à quel point le pass-rush de la capitale va-t-il être impacté ? S’il a perdu trop de mordant, les locaux pourraient contrôler l’horloge et rendre l’attaque des Commanders encore plus unidimensionnelle.

Chicago Bears (2-6) @ New Orleans Saints (4-4)

Les défaites de Tampa Bay ont permis aux Saints de se replacer dans la division, et ils veulent capitaliser sur la victoire à Indy face à des Bears qui sont retombés de leur petit nuage face aux Chargers.

Justin Fields n’étant toujours pas d’attaque, l’Agent Bagent remet le couvert ; et s’il n’a pas aimé la défense des Chargers, il risque de passer un sale quart d’heure contre celle des Saints qui continue d’abattre un gros travail. Passer par les airs risque d’être très compliqué vu la couverture, et même si les stats du pass-rush sont loin d’impressionner, Carl Granderson ou Cameron Jordan pourraient lui créer des ennuis.

Chicago est parti chercher Montez Sweat juste avant la fin de la période des échanges pour rebooster un pass-rush dont au sujet duquel vous voyez les stats ci-dessus. L’attaque des Saints sort de son meilleur match de la saison avec la participation de tout le monde : si Alvin Kamara pourrait être freiné au sol par le front-7, Derek Carr a les armes nécessaires (y compris le Kamarade lui-même) pour gagner des yards par les airs, sans oublier la participation de Taysom Hill.

Chicago n’a plus battu New Orleans depuis 2008 (7 défaites) et pour se faire il va falloir que la défense s’inspire de celle d’en face, surtout dans la couverture.

Indianapolis Colts (3-5) @ Carolina Panthers (1-6)

Les Colts viennent de prendre trois baffes consécutives avec entre 37 et 39 points encaissés : s’ils autorisent la même chose des Panthers menés par leur ancien Head Coach, il sera temps de penser à sortir le lance-flammes.

Pas besoin de tricoter un pull complet : les Colts devraient largement utiliser leur attaque terrestre menée par le duo Jonathan Taylor – Zack Moss contre une défense des Cats qui peine toujours à arrêter les coureurs et qui a les bras en mousse (12.3% de plaquages manqués – pire). Cela permettra à Gardner Minshew de compléter sans forcer même si le pass-rush des locaux a aussi du mal à émerger ; sans oublier le manque de ballons volés.

Bryce Young a arraché sa première victoire : il se retrouve face à une escouade qui prend baffe sur baffe et qui n’aura probablement pas un de ses leaders, RDC Franklin. Il faudra quand même se méfier du fait que le Maniac est un peu plus discret ces derniers temps et qu’il va bien finir par se réveiller. La ligne offensive va devoir se bouger un peu pour ne pas laisser un DeForest Buckner prendre l’ascendant, sinon le match pourrait sembler long aux locaux, que ce soit au sol ou à la passe.

Comme vous le voyez les deux défenses prennent des points, mais l’une des deux attaques a plus de chances d’en profiter.

New York Giants (2-6) @ Las Vegas Raiders (3-5)

Le ménage surprise fait chez les Raiders par Mark Davis voit le Head Coach intérimaire démarrer contre l’équipe avec laquelle il a remporté le Super Bowl XLII.

Daniel Jones va revenir pour cette rencontre, mais cela ne changera pas que les Giants ont la pire attaque de la ligue avec presque autant de TDs scorés que de matchs joués (9 vs. 8), et cela malgré un temps de possession incroyable (31:31 – 7e) ; difficile de faire moins efficace. Bonne nouvelle pour Saquon Barkley, il va affronter une défense des Raiders qui donne de grandes largeurs aux coureurs adverses ; en fait c’est plutôt une bonne nouvelle pour tout le monde vu la protection et un jeu aérien qui sera sans Darren Waller.

En termes d’attaque inefficace, les Raiders ne sont pas exactement au niveau d’ineptie des G-men (ils scorent plus avec un temps de possession inférieur), mais ce n’est pas forcément joli à voir non plus. Parmi tous les changements opérés par la franchise cette semaine, Aidan O’Connell est le nouveau titulaire, et à l’instar des adversaires du jour il y a une solution évidente : utiliser Josh Jacobs pour progresser face à un front-7 faillible. À part cela, O’Connell a un #17 qu’il devrait chercher assez souvent.

Difficile de savoir à quoi s’attendre après les mouvements chez les locaux. Ce qui est sûr c’est que les deux coureurs devraient voir des ballons, et pour le reste les Raiders devront mieux protéger le cuir.

Dallas Cowboys (5-2) @ Philadelphia Eagles (7-1)

Le choc au sommet de la NFC East promet : vu le niveau des deux autres équipes de la division, Dallas ne peut pas se permettre de perdre et de laisser Philly s’échapper.

Après une saison 2022 où nous avons été privés du duel entre les deux Quarterbacks titulaires, cette fois aucune excuse. Dak Prescott est bien présent et il se retrouve face à une défense aérienne de Philly assez étrange : malgré les playmakers à tous les étages, malgré un pass-rush qui continue d’être un des plus dangereux de la ligue, la couverture a des difficultés à rendre la vie difficile aux lanceurs adverses (un QB Rating adverse de 97.2 – 25e).

Pour ne rien arranger, Bradley Roby va rater ce match et James Bradberry s’est peu entraîné : ce n’est pas forcément rassurant alors que Dallas se présente avec un CeeDee Lamb en feu… même si on est un peu surpris de voir Michael Gallup plus effacé derrière Jake Ferguson. Dak devra s’assurer de ne pas faciliter la tâche des locaux en distribuant le cuir tout en surveillant sa ligne offensive qui a quelques blessés ; contre Haason Reddick & Cie, cela peut être mortel.

Tony Pollard devrait encore être largement utilisé, notamment en réception : il n’est pas sûr qu’il trouve d’espace contre le front-7 des Eagles qui est intransigeant au point de forcer le playcall adverse le plus déséquilibré. Mais s’il peut y arriver, alors les Boys continueront de poster un excellent taux de 3e tentative et de profiter de celui bien plus mauvais de Philly pour manger l’horloge.

Ce n’est pas exactement la même histoire de l’autre côté de l’affrontement : si l’attaque de Philly possède le cuir (33:41 – 3e) encore plus longtemps que Dallas (32:23 – 4e) grâce à un taux de 3e tentative qui est là aussi excellent, la défense du Texas sait comment renvoyer les offensives adverses sur le banc ; à condition évidemment que cette 3e tentative ne donne pas une 4e tentative avec un yard ou moins, auquel cas le Brotherly Shove menace… sans oublier les feintes qui peuvent en découler comme on l’a vu contre Washington.

C’est un sacré duel qui va avoir lieu entre les deux lignes même si on donne légèrement l’avantage à celle de Pennsylvanie : cela pourrait aider Jalen Hurts à trouver ses cibles même si Micah Parsons est toujours aussi dangereux. Nous utilisons le conditionnel car la couverture des visiteurs est excellente : même si A.J. Brown est sur une série historique, il aura fort à faire face à Stephon Gilmore et le spécialiste du pick-6DaRon Bland ; DeVonta Smith et surtout Dallas Goedert seront importants pour soulager le #11 et détourner un peu l’attention de lui.

L’attaque terrestre n’est pas d’une efficacité redoutable à chaque course, mais quand on cumule sur un match elle sait épuiser ses adversaires, particulièrement quand il faut faire tourner le chrono ; Dallas est un peu moins efficace dans ce secteur et devra s’assurer que D’Andre Swift ne puisse pas dominer le match derrière Jason Kelce et les gros.

Comme nous l’avons dit, les deux équipes adorent avoir le ballon, et l’une des deux devra céder ; les Boys ne seraient pas contre si cela veut dire par exemple scorer un TD défensif de plus par Bland. Les turnovers seront d’ailleurs importants car les Eagles sont un peu trop dispendieux en attaque ; en contrepartie, les Cowboys pourraient payer cher leur indiscipline notoire (7.1 pénalités – 29e par match pour 54.0 yards – 22e).

Dernier détail qui pourrait avoir son importance : Dallas est mauvais offensivement en redzone mais Philly l’est aussi défensivement, alors que c’est plus équilibré de l’autre côté. Il faudra donc que les Boys en profitent à chaque incursion.

Buffalo Bills (5-3) @ Cincinnati Bengals (4-3)

Un des nouveaux classiques d’AFC nous annonce une rude bataille entre des Bills qui ont eu chaud contre Tampa Bay et des Bengals qui ont enfin retrouvé la marche avant mais qui sont toujours fanny dans la conférence.

Vous pouvez être sûrs que les Bills ont gardé bien en tête ce Divisional Round 2022 et le non-match que l’attaque a produit sous la neige de l’Ohio. Pour cela, il faut « simplement » que Buffalo ait une attaque plus équilibrée en 2023, ce qui est le cas : James Cook apporte une solution au sol qui permet à Josh Allen de ne pas sauver la patrie à lui tout seul (contrairement à ce que certains fans de Buffalo à la mémoire courte veulent).

C’est d’autant plus important que la défense contre la course de Cincinnati reste attaquable, ce qui pourrait permettre aux Bills de convertir des 3e tentatives (ce qu’ils font très bien et que les Bengals ont du mal à stopper), de poursuivre les drives et de posséder le cuir (31:28 – 8e). Enfin, c’est le meilleur moyen de protéger Allen d’un pass-rush qui avait causé du chaos en janvier avec le duo Hendrickson – Hubbard à sa tête (12 sacks) ; le secteur aérien possède des playmakers des deux côtés et il n’est pas évident de savoir qui a l’avantage.

Un des éléments décisifs dans le match de playoffs a été la magnifique performance d’une ligne offensive pourtant critiquée et touchée par les blessures ; elle avait pris le contrôle de la ligne de scrimmage du début à la fin. Elle a relevé un peu la tête cette saison même si elle n’a pas été aidée par le manque de mobilité de Joe Burrow, et maintenant que le bonhomme semble avoir retrouvé son niveau, le danger est bien réel pour une couverture des visiteurs qui a perdu des éléments sur blessure.

Elle peut néanmoins toujours compter sur le duo Micah Hyde – Jordan Poyer, et il aura fort à faire car le réveil du Bureau vient en bonus avec la reformation du trio terrible Ja’Marr Chase – Tee Higgins – Tyler Boyd. Là aussi, le pass-rush aura un rôle important pour ne pas laisser le temps au Quarterback de trouver ses cibles : les Bills savent comment mettre la pression avec Leonard Floyd en tête (6.5 sacks) flanqués de E.J. Epenesa et Ed Oliver (5 sacks chacun). S’il y a une faille, elle est plutôt au sol malgré la découverte Terrel Bernard : Joe Mixon est incertain et sa présence serait importante pour essayer d’en profiter et ainsi garder Allen et ses coéquipiers sur le banc.

Il est à noter que les Bengals sont très disciplinés (4.4 pénalités – top NFL par match pour 33.9 yards – top NFL), contrairement aux Bills (6.9 pénalités – 27e par match pour 53.4 yards – 19e), et que cela peut faire la différence dans un match serré ; une pénalité mal placée peut torpiller son drive ou prolonger celui de l’adversaire. Si c’était les Bengals du début de saison, les Bills auraient évidemment l’avantage, mais maintenant la marge est très fine même s’ils restent légèrement devant.