Gameday : Matchs du Dimanche Week 13

03/12/2023 17:15

Sommaire

Los Angeles Chargers @ New England Patriots
Detroit Lions @ New Orleans Saints
Atlanta Falcons @ New York Jets
Arizona Cardinals @ Pittsburgh Steelers
Indianapolis Colts @ Tennessee Titans
Denver Broncos @ Houston Texans
Miami Dolphins @ Washington Commanders
Carolina Panthers @ Tampa Bay Buccaneers
Cleveland Browns @ Los Angeles Rams
San Francisco 49ers @ Philadelphia Eagles
Kansas City Chiefs @ Green Bay Packers

Los Angeles Chargers (4-7) @ New England Patriots (2-9)

Les Patriots sont en dernière place dans l’AFC – rien que de le dire donne le vertige – alors que les Chargers ont enchaîné trois défaites ; il s’agit donc de regoûter à la victoire faute de mieux.

Les Bolts vont tenter de profiter de la mauvaise passe des Patriots pour stopper leur série de 7 défaites consécutives contre eux, mais on prévoit un temps humide sur Foxboro qui ne va pas avantager les californiens. En effet avec la difficulté à avancer au sol et la grande solidité des locaux dans l’exercice, Austin Ekeler devrait surtout être utilisé à la passe, et Justin Herbert ne va pas être confronté à des conditions favorables au jeu aérien.

Cela pourrait donc tourner en combat de boue… remarquez New England a prouvé la semaine dernière ne pas être capable de remporter ceux-là. L’attaque est touchée par les blessures que ce soit sur la ligne ou chez les cibles, mais vu les difficultés des visiteurs en couverture rien n’est impossible ; il faudra cependant que la protection contienne Khalil Mack.

Les Pats ont plus de chance d’avancer au sol que les Bolts, mais est-ce que cela suffira pour l’emporter, pas sûr.

Detroit Lions (8-3) @ New Orleans Saints (5-6)

Les Lions ont eu chaud contre Chicago mais le couperet a fini par tomber face à Green Bay ; autant dire que l’attaque ne va pas avoir la tâche facile contre une défense des Saints redoutable.

Jared Goff vient de prendre deux éclats coup sur coup avec nombre de ballons perdus, et il est légitime de se demander si c’est un coup de moins bien ou le début d’un retour sur Terre. La défense des Saints pourrait ne pas être le bon remède à cela : elle continue de faire un excellent travail en couverture malgré le manque d’aide criant du pass-rush, et ce sur chaque action, que cela se termine par une passe incomplète ou une INT. Goff ne manque pas d’armes à sa disposition mais il y aura probablement plus d’espaces au sol pour le duo Montgomery – Gibbs.

La défense de Detroit vient de prendre deux éclats coup sur coup, et il est légitime de se demander si c’est un coup de moins bien passager ou le début d’un retour sur Terre. L’attaque des Saints pourrait être le bon remède à cela : Derek Carr continue une saison somme toute frustrante, Michael Thomas est reparti à l’infirmerie, Chris Olave est incertain et Rashid Shaheed est indisponible ; certes il y a toujours le Kamarade et Taysom Hill, mais cela offre l’opportunité aux Lions de se remettre un peu la tête à l’endroit (surtout quand on connaît leur qualité contre la course).

Detroit devrait pouvoir rebondir défensivement, mais Goff devra avant tout protéger le cuir pour ne pas laisser New Orleans dans le match.

Atlanta Falcons (5-6) @ New York Jets (4-7)

Pas grand chose de positif pour les Jets à part le « retour » d’un certain #8 (ex #12) à « l’entraînement », bien que le terme reste large ; les Falcons se verraient bien tirer avantage du marasme des locaux pour conserver la tête de la NFC South.

Desmond Ridder a soufflé le chaud et le froid contre la défense des Saints, il pourrait souffrir de nouveau contre celle des Jets qui ne ménage pas sa peine dans le pass-rush et qui possède des arrières capables d’éteindre des receveurs et de voler le cuir. Fort heureusement pour lui, elle continue d’exposer des faiblesses contre la course, et si on ajoute le temps qu’on annonce pluvieux, l’attaque terrestre menée par Bijan Robinson devrait avoir la part belle.

Tim Boyle reprend les rênes de l’attaque et il ne sera pas évident pour lui de progresser face à une défense des Falcons qui continue d’être sympathique et surtout de tenir dans les moments qui comptent, i.e. en 3e tentative et en redzone. Elle est également plutôt active au sol, ce qui pourrait limiter Breece Hall et forcer le match sur le bras de Boyle, poussant le lanceur à ajouter au total déjà trop important de turnovers.

Les deux équipes ont tout intérêt à mettre le moins possible le ballon dans les mains de leurs lanceurs, et à ce petit jeu avantage aux visiteurs.

Arizona Cardinals (2-10) @ Pittsburgh Steelers (7-4)

Avec cette victoire contre Baltimore en Week 5, les Steelers surveillent tout faux pas des Ravens ; ils doivent cependant ne pas chuter eux-mêmes en recevant des Cardinals pour lesquels l’effet Mobylette s’est vite estompé.

Décembre est arrivé et voici un autre match joué dans le nord du pays avec un temps prévu comme maussade : parfait pour Pittsburgh, beaucoup moins pour Arizona. Kyler Murray est certes une menace constante avec ses jambes et James Conner est revenu, cependant la défense contre la course des locaux est moins à la ramasse que celle d’en face et devrait freiner les avancées d’Arizona ; cela risque de mettre Murray dans la ligne de mire d’un pass-rush mené par le leader NFL T.J. Watt contre une protection trop friable. Sans oublier que Minkah Fitzpatrick fait son retour.

En effet, les Cards ont beaucoup de mal à stopper les coureurs adverses : vu le rebond de Najee Harris la semaine dernière, c’est donc un duo déterminé avec Jaylen Warren qui va tenter de bénéficier des espaces pour maîtriser l’horloge. Kenny Pickett a bien réagi au changement de Coordinateur Offensif contre Cincinnati, il devrait avoir la possibilité de continuer sur sa lancée face à une couverture trop laxiste (70.2% de complétion – pire).

Avantage évident aux Steelers, surtout quand on regarde le turnover differential.

Indianapolis Colts (6-5) @ Tennessee Titans (4-7)

Oui, les Colts sont actuellement le seed #7 de l’AFC devant Houston et Denver – qui se rencontrent cette semaine – grâce à la victoire directe (Houston) et le bilan de conférence (Denver) ; les Titans, eux, se sont relancés par une victoire sur les Panthers.

Souvenirs, souvenirs : le match aller était le dernier du holdout du Tayminator et le dernier avec Anthony Richardson dont la blessure l’a envoyé sur IR ; le duo Fu Minshew – Zack Moss avait assuré, ce dernier faisant une grosse performance étonnante vu la qualité de la défense terrestre des Titans. Ils vont devoir refaire la même à Tennessee, et il y a la place : la couverture des locaux est exploitable pour des joueurs comme Michael Pittman, Josh Downs ou le groupe des Tight Ends.

On ne va sûrement pas s’enflammer pour une victoire contre Carolina, mais au moins les Titans se sont remis dans le bon sens. L’attaque continue d’être présente dans l’injury report, mais Will Levis sera bien là tout comme ses deux armes principales, DeAndre Hopkins et Derrick Henry, et ce malgré les pépins physiques. Le Blue Bulldozer avait eu énormément de mal à avoir un quelconque impact en Week 5 et il voudra probablement se refaire ; les Colts sont prévenus, mais s’ils peuvent le limiter à nouveau, ils pourront tirer parti d’une protection toujours en souffrance.

Indy est sur une série de trois victoires contre Carolina, New England et Tampa Bay – autant dire que ce succès reste fragile et que le pire pour eux serait de se laisser entraîner dans un match mélasse, exercice préféré des locaux.

Denver Broncos (6-5) @ Houston Texans (6-5)

Cela peut sembler improbable à dire, mais cette rencontre en AFC est alléchante. Outre le fait que personne n'attendait ni les Denver Broncos ni les Houston Texans à ce niveau, c'est encore plus surprenant quand on voit que ces deux équipes sont plus que jamais à portée des playoffs. Et vu leur calendrier respectif, tout est possible.

Après une défaite face à leur rival direct, les Texans ont une chance de se faire pardonner en battant un adversaire direct.

CJ Stroud continue d'impressionner de par son calme et sa maturité (64%, 19 TDs, 5 INTs). Le Quarterback n'en finit plus de lancer des passes incroyables à chaque match. Sa ligne offensive le protège plutôt pas mal en général, ce qui sera bien face à un pass-rush moyen qui ne compte quasiment que sur Nik Bonitto (7 sacks) pour mettre la pression.

Dans les airs, la connexion entre rookies continue de faire des merveilles avec un Tank Dell qui n'en finit plus de marquer (709y, 7 TDs). À ses côtés, Nico Collins (800y, 5 TDs) reste la cible privilégiée du Quarterback tandis que Dalton Schultz continue d'être une bonne pioche (5 TDs). Il faudra que ce trio soit au meilleur de sa forme pour prendre au dépourvu une belle défense des Broncos menée par le duo Justin Simmons – Pat Surtain.

Au sol, Devin Singletary et Dameon Pierce continuent de se partager les courses, sans qu'aucun d'entre eux ne parvienne à tirer son épingle du jeu. Le front-7 des Broncos ne devrait pas avoir trop de mal à limiter les courses adverses, surtout avec un Alex Singleton qui explose cette saison. Au final, les Texans ont une belle attaque même s'ils se reposent un peu trop sur le bras de Stroud par moment.

De l'autre côté, tout va pour le mieux pour les Broncos qui viennent d'enchaîner 5 victoires de suite afin de se replacer parfaitement dans la course aux playoffs.

Alors que l'on pensait Russell Wilson finit après 2 saisons inquiétantes, voilà que le Quarterback renait de ses cendres et fait une belle saison (68%, 20 TDs, 4 INTs) comme il en avait l'habitude avant. Alors certes, il n'est pas aussi dangereux avec ses jambes, mais il reste un bon stratège qui sait parfaitement éviter les turnovers. Sa ligne offensive n'est pas mal mais elle est un peu trop irrégulière par moment. Heureusement pour les Broncos, les Texans ne sont pas non plus des foudres de guerre pour mettre la pression, même si Jonathan Greenard fait ce qu'il peut (7 sacks).

Comme leur adversaire du jour, les Broncos peuvent compter sur un corps de receveurs plutôt bon et à qui il ne manque pas grand chose pour être excellent. Courtland Sutton fait une très belle saison (560y, 8 TDs) alors que son nom apparaissait beaucoup trop souvent lorsque l'on parlait d'échange. Jerry Jeudy est lui aussi un bon receveur (440y, 1 TD), lorsqu'il ne drop pas les passes qui viennent vers lui. Le backup coureur Samaje Perine est un excellent coureur receveur (33 réceptions, 337y), et il est souvent cherché par son Quarterback. Mais la défense des Texans a montré plusieurs fois qu'il fallait compter sur elle, et sur Derek Stingley, pour limiter ses adversaires.

Le jeu de course n'est pas beaucoup mieux que leur adversaire, avec un Javonte Williams qui n'y arrive pas (toujours aucun TD au sol), bien qu'il soit un peu plus présent dans les airs (2 TDs). Le front-7 des Texans sait donc à quoi s'attendre, surtout que Blake Cashman continue sa belle saison. Comme leur adversaire du jour, les Broncos peuvent compter sur un bon Quarterback et de bons receveurs pour faire la différence.

Difficile d'avoir un match entre deux équipes qui se ressemblent plus que les Texans et les Broncos. Tout aussi difficile de prédire le vainqueur quand on voit que chaque Quarterback a les qualités pour faire gagner son équipe au dernier moment. Mais quoi qu'il en soit, le vainqueur de ce match aura un avantage sûr dans la course aux playoffs.

Miami Dolphins (8-3) @ Washington Commanders (4-8)

La défaite des Bills à Philly donne un peu de marge à Miami mais il ne faut pas tergiverser face à des Commanders sur une série de 3 défaites.

Le renvoi de Jack Del Rio va-t-il être l’électrochoc à Washington comme semble l’avoir été celui de Matt Canada à Pittsburgh ? La tâche aurait été rude avec ou sans lui contre une offensive de Floride qui a dû remettre en marche le diesel en sortie de bye week mais qui retrouve son explosivité ; ce sera particulièrement compliqué dans les airs quand on sait à quel point les Commies ont du mal à tenir la route (un ratio TD:INT adverse de 4.667 – pire). Si on ajoute les difficultés à contenir la course face aux zébulons delphiniens, la rencontre risque d’être longue.

Comme disait l’autre, « c’est toujours le même film qui passe » : contre une défense de Miami solide dans le secteur, le playcall le plus déséquilibré de la ligue devrait continuer dans cette voie et demander des miracles à Sam Howell derrière une protection qu’on ne présente plus. Miami a malheureusement perdu une de ses jeunes stars en Jaelen Phillips – il était top sackeur des Fins avec Christian Wilkins – mais pour autant cela ne devrait pas empêcher les visiteurs de venir chatouiller le lanceur de la capitale.

Les hommes de Mike McDaniel devront quand même faire attention si Howell arrive à prendre feu, et rester sérieux en continuant d’être létaux en redzone ; ils ne doivent pas laisser Washington s’accrocher au score.

Carolina Panthers (1-10) @ Tampa Bay Buccaneers (4-7)

Tampa Bay est encore en course pour la division mais les Bucs n’ont gagné qu’un match depuis le 1er octobre ; des Panthers qui viennent d’évincer leur Head Coach semblent une proie toute désignée.

Il est vrai que la défense de Tampa Bay a connu de meilleurs moments, mais elle reste tout à fait capable de faire tourner en bourrique un Bryce Young toujours en difficulté. Il ne devrait pas pouvoir s’appuyer sur Chuba Hubbard et le jeu au sol face à ce front-7 (d’aucuns diraient que ça ne change pas de l’ordinaire car il peine depuis le début), et il va devoir se méfier des blitz de Todd Bowles qui ne va pas hésiter à lui mettre un maximum de pression.

Les Panthers ont une défense qui est loin d’être la pire de la ligue d’une action sur l’autre et qui va récupérer plusieurs joueurs comme Jaycee Horn ou Jeremy Chinn, mais elle a plusieurs défauts rédhibitoires : elle est catastrophique en redzone, elle vole bien trop peu de ballons, elle a les bras en mousse (11.5% de plaquages manqués – pire) et elle a une attaque anémique. Non, elle ne peut pas grand chose pour le dernier point mais ça compte un peu. Rachaad White devra travailler pour gagner des yards au sol sur la lancée du match à Indy et Baker Mayfield a toutes les raisons de ne PAS perdre le cuir.

Les matchs intra-divisions sont toujours de gros pièges et ce serait tout à fait le style de ces Bucs de se le rendre compliqué.

Cleveland Browns (7-4) @ Los Angeles Rams (5-6)

Les Browns et les Rams sont tous les deux troisièmes de division et peuvent parler de playoffs : Cleveland est #6 en AFC, L.A. est #9 en NFC .

Bonne nouvelle Cleveland, Kareem Hunt et Amari Cooper devraient bien être présents ; cependant le manège continue au poste de Quarterback puisque c’est Joe Flacco qui va devoir s’aligner avec la blessure de Dorian Thompson-Robinson. Sa mission, s’il l’accepte, sera de protéger une balle que les Browns perdent trop cette saison et d’essayer de remonter un peu ces stats catastrophiques à la passe (55.5% de complétion – pire), même s’il devra se méfier d’une couverture qui est présente. Hunt et Jerome Ford auront des opportunités au sol et les visiteurs devront s’appuyer dessus pour continuer de monopoliser l’horloge.

En parlant de taux de complétion foireux, celui des Rams n’est pas beaucoup mieux (59.5% de complétion – 31e) ; et avant de pointer un doigt accusateur sur Brett Rypien, regardez celui de Matthew Stafford (60.8 %). Il est clair que Staffie est loin de ses standards, peu aidé par les pépins physiques (les siens et ceux des autres) : cela ne va pas s’arranger contre Myles Garrett, Martin Emerson et leurs partenaires, bien qu’ils devront se passer de Denzel Ward. Pas sûr que cela suffise à ouvrir les voies ; le sol sera un peu plus abordable pour Kyren Williams mais il n’y a pas un boulevard non plus avec le JOKer qui patrouille.

La défense des Browns peut-elle tenir le temps que l’attaque trouve le rythme ? C’est édifiant de voir que L.A. est favori à domicile à 5-6 contre une équipe à 7-4, mais c’est ce qui arrive quand votre équipe survit grâce à une escouade.

San Francisco 49ers (8-3) @ Philadelphia Eagles (10-1)

Les Eagles continuent de se tirer de situations compliquées par tous les moyens, alors que les 49ers ont parfaitement rebondi après la bye week ; et cette fois, les visiteurs comptent bien n’utiliser qu’un seul Quarterback lors de cette revanche de la finale NFC au début de l’année.

Les Sidérantes Aventures de Mr Purdy sont passées par l’arc habituel où le héros tombe de son nuage et affronte la dure réalité de la vie, lui instillant doute et questions. L’arc est visiblement fini.

En effet, le Quarterback est reparti sur son rythme parfait, menant la ligue avec un QB Rating de 112.3, et il se retrouve contre une défense aérienne qui souffle le chaud et le froid sous le poids du playcall adverse (68.0% de passes – top NFL). Avec autant de travail, elle court le risque de sa fatiguer au fur et à mesure du match : le pass-rush reste une menace avec Josh Sweat à sa tête et le trio Darius Slay – James Bradberry – Reed Blankenship détourne des passes par paquet de 10, mais on voit bien que la défense des Eagles lâche 3e tentatives, TDs en redzone et yards à la passe sans pour autant accumuler beaucoup d’INTs (6 – 23e).

Cela risque de poser un problème étant donné le retour de Deebo Samuel pour accompagner George Kittle et Brandon Aiyuk, reformant le trio terrible qui permet à Purdy de progresser ; sans oublier celui de Trent Williams sur la ligne qui va être un obstacle de plus aux locaux pour venir gêner le lanceur. Fletcher Cox est incertain et ne s’est pas entraîné, ce qui n’est pas rassurant quand R&R CMC débarque avec sa cape de meilleur coureur (939 yards) et meilleur scoreur (16 TDs), néanmoins Philly tient la route contre la course : si c’est toujours le cas, il devrait voir plus d’espace en réception.

La question est assez simple : la pièce va-t-elle cette fois retomber du mauvais côté pour Philly dans cette série infernale de matchs de premier plan ? Il a fallu un plaquage miracle à un poil de derrière de l’endzone + un dernier appui en touche sur une conversion + une implosion offensive des Boys sur le dernier drive contre Dallas, deux stops de la défense contre Kansas City et un combo FG longue distance dans les éléments + drive victorieux en prolongation contre Buffalo.

Le danger #1 est rapidement visible : les 49ers sont des as pour attraper les passes adverses (15 INTs – top NFL) et Jalen Hurts a tendance à les distribuer un peu trop récemment. Il n’aura pas Dallas Goedert, ce qui lui enlève une cible rapprochée, mais il a toujours le Cyborg et DeVonta Smith. On se prépare un duel savoureux entre le pass-rush mené par Nick Bosa et la protection menée par Jason Kelce, mais là encore les locaux ont montré quelques failles inhabituelles que les californiens n’hésiteront pas à utiliser, même si le Quarterback sait s’échapper si besoin ; avec le duo Fred Warner – Dre Greenlaw, il y a ce qu’il faut pour l’espionner et l’empêcher de partir en goguette.

Ces derniers devront également faire attention à une attaque au sol efficace où D’Andre Swift donne satisfaction et Hurts sait terminer le travail. S’il y a une équipe qui peut espérer enfin contrer le Brotherly Shove, c’est probablement San Francisco ; il serait plus simple de laisser Philly dans des 4e&2-3 minimum, mais c’est là qu’on touche à une des rares faiblesses des 49ers : comme vous le voyez dans les stats, ils autorisent un peu trop de 3e tentatives.

Sur la forme du moment, il semble que San Francisco ait légèrement l’avantage sur les deux lignes, ce qui risque d’être le facteur décisif du match. Quand la ligne tient, Purdy ronronne et toute l’attaque avec lui ; Hurts peut réussir davantage de choses si la pression arrive mais il a aussi plus d’INTs, et dans un match pareil un turnover peut faire la différence.

Kansas City Chiefs (8-3) @ Green Bay Packers (5-6)

À des niveaux différents, c’est la question que l’on peut se poser sur les attaques de Kansas City et Green Bay après la semaine dernière ; deux offensives en difficulté ont brillé pour l’emporter.

Comme on peut s’y attendre à Lambeau en décembre, le temps va être frigide mais pas de Snow Bowl prévu, ce qui facilite un peu la tâche des visiteurs : étant dans le Missouri, ils savent déjà dompter ce genre de températures, et ils ont l’avantage d’avoir un injury report bien plus court que leur adversaire du jour.

Il serait tentant de laisser Patrick Mahomes faire son numéro d’autant plus qu’on peut douter de la capacité des Packers à stopper Travis Kelce – et ce même si Darnell Savage devrait faire son retour, surtout si Jaire Alexander est encore absent. Néanmoins, le pass-rush de Green Bay est en forme ces derniers temps, et Isiah Pacheco pourrait faire du dégât au sol contre un front-7 encore en délicatesse.

Le précédent match entre les deux équipes en 2021 était la première titularisation de Jordan Love : celui qui n’était que sophomore avait eu beaucoup de mal contre la défense de Steve Spagnuolo, le Coordinateur Défensif blitzant régulièrement. On peut se demander si ce dernier osera retenter la même stratégie vu la performance du #10 contre Detroit : étant donné les circonstances, la protection tient plus que bien, et le jeune lanceur a prouvé être capable de tenir la pression voire de sortir du schéma avec succès.

Il va falloir scruter les mains des receveurs, car les améliorations récentes pourraient disparaître dans le froid de Lambeau, et la couverture des visiteurs est redoutable. Là aussi, le sol sera important : Aaron Jones va rater le match, mais c’est le genre de conditions pour un bulldozer comme AJ Dillon face, là aussi, à un front-7 faillible.

Vous l’aurez compris, les deux coureurs devraient s’en donner à coeur joie. Les deux équipes restent encore fragiles dans le succès de leur jeu aérien, mais si on doit parier sur l’un des deux Quarterback on parie évidemment sur Mahomes ; c’est pourquoi c’est la défense des Packers qui a le résultat entre ses mains… sans oublier les équipes spéciales qui avait gravement failli en 2021.