Gameday : Matchs du Dimanche Week 12

26/11/2023 17:00

Sommaire

New Orleans Saints @ Atlanta Falcons
Pittsburgh Steelers @ Cincinnati Bengals
Jacksonville Jaguars @ Houston Texans
Tampa Bay Buccaneers @ Indianapolis Colts
New England Patriots @ New York Giants
Carolina Panthers @ Tennessee Titans
Los Angeles Rams @ Arizona Cardinals
Cleveland Browns @ Denver Broncos
Kansas City Chiefs @ Las Vegas Raiders
Buffalo Bills @ Philadelphia Eagles
Baltimore Ravens @ Los Angeles Chargers

New Orleans Saints (5-5) @ Atlanta Falcons (4-6)

Saints et Falcons sortent de leur bye week et ont vu la situation devenir encore plus floue dans la division ; les Saints ont la possibilité d’écarter un temps les adversaires du jour qui, eux, veulent recoller à la tête.

Cela fait 5 victoires de suite de New Orleans à Atlanta, et le retour de Derek Carr est à point nommé pour tenter de continuer la série ; évidemment, cela aurait été mieux avec le Patient Louisianais Michael Thomas qui va encore visiter l’infirmerie pendant un petit moment. Ce n’est pas une absence anodine contre une arrière-garde où Jeff Okudah et Jessie Bates font une bonne saison, même s’il est vrai qu’elle manque d’efficacité (un ratio TD:INT adverse de 3.400 – 29e) ; attention à Chris Olave et Rashid Shaheed qui font du grabuge. Ce devrait être plus compliqué au sol et il faut s’attendre à voir le Kamarade utilisé à la réception.

Retour à Desmond Ridder qui dit merci à Arthur Smith de devoir affronter la défense de New Orleans. Pas besoin de réfléchir 107 ans quand on regarde les stats : le Head Coach n’a aucune excuse pour ne pas donner la balle à Bijan Robinson face à un front-7 qui n’est pas catastrophique mais qui n’a pas exactement la solidité des années passées (comme si certains départs avaient fait du mal comme, au hasard, celui de David Onyemata… à Atlanta). C’est toujours redoutable par les airs bien que Marshon Lattimore soit lui aussi sur IR, ce qu’il faudra surveiller.

Turnover differential : New Orleans +6, Atlanta -6 ; les Falcons ne peuvent pas se permettre de laisser la défense adverse ajouter à son joli total de ballons volés.

Pittsburgh Steelers (6-4) @ Cincinnati Bengals (5-5)

Les Bengals continuent de tenter de survivre sans Joe Burrow alors que les Steelers viennent de débarquer leur Coordinateur Offensif Matt Canada ; disons que cela prouve qu’il y a des absences aux impacts différents.

Quel sera l’impact du départ de Canada justement ? Est-ce que pour autant l’offensive va retrouver des couleurs ? On attend de voir, même s’il est vrai que la défense des Bengals ne présente pas la même solidité que par le passé : big plays, 3e tentatives et redzone sont autant de soucis. La couverture lâche du terrain (247.8 yards par match – 27e) mais se rattrape sur les ballons volés (12 INTs – 2e), donc Kenny Pickett devra faire attention comme depuis le début de la saison. Jaylen Warren devient le plus efficace des deux coureurs et il aura l’opportunité face à un front-7 trop friable.

En parlant de ballons volés, et même de ballons perdus, les deux équipes sont similaires : Pittsburgh mène la ligue avec un turnover differential de +11 et Cincinnati est derrière à +10. Jake Browning devra donc poursuivre la tradition de protection du cuir contre une défense chapardeuse. Minkah Fitzpatrick sera encore absent mais il reste du monde pour lui poser un maximum de problèmes quand il essaiera de trouver ses partenaires. À l’instar de Warren, Joe Mixon pourrait profiter d’une défense au sol poreuse.

Pittsburgh est favori avec la blessure du Bureau, et les deux jeux au sol devraient avancer.

Jacksonville Jaguars (7-3) @ Houston Texans (6-4)

Si on nous avait dit avant le début de saison que les Houston Texans seraient en positif et qu'en plus, ils avaient une chance de prendre la tête de leur division, peu de monde y aurait cru. Et pourtant, les voilà défiant une très bonne équipe des Jacksonville Jaguars qui voudra leur montrer qu'il leur manque un petit quelque chose pour pouvoir rivaliser avec eux… même si le match aller n’avait pas du tout été à leur avantage.

Après avoir été humiliés il y a 2 semaines, les Jaguars ont repris leur marche en avant la semaine passée en battant sèchement un autre rival d'AFC South.

Les Jaguars continuent de pouvoir compter sur un Trevor Lawrence souvent excellent (68%, 11 TDs, 6 INTs, 2 TDs au sol), même s'il a tendance à connaître des trous d'air par moment. Sa ligne offensive est plutôt bonne et lui permet de lancer assez sereinement ; si le pass-rush n'est pas forcément le point fort des Texans, il faudra tout de même surveiller un Jonathan Greenard qui fait une belle saison (7 sacks).

Les cibles aériennes ne manquent pas du côté des Jaguars, avec un Christian Kirk qui continue de performer (672y, 3 TDs), tandis que le retour de Calvin Ridley fait le plus grand bien (574y, 4 TDs). Avec un Evan Engram précieux mais qui attend toujours son premier TD de la saison et un Zay Jones qui revient doucement de blessure, les Jaguars ont de quoi faire. La défense aérienne des Texans n'est pas forcément leur point fort, donc cela pourrait poser quelques soucis même si Steven Nelson rôde dans les parages.

Le jeu au sol est une bonne surprise pour les Jaguars avec un Travis Etienne qui semble enfin être à 100% de ses capacités et de son talent (952y et 8 TDs cumulés). Mais le front-7 des Texans est assez difficile à prendre à défaut, avec notamment un Blake Cashman qui explose au meilleur des moments pour l'équipe du Texas. Les Jaguars ont une belle attaque bien huilée, mais les Texans ont montré qu'ils étaient capables de limiter les meilleurs.

Les Texans arrivent quant à eux le plein de confiance avec 3 victoires de suite qui aurait même pu être 6 victoires de suite s'ils n'avaient pas perdu bizarrement de 2 points contre la pire équipe de NFL il y a 1 mois.

La révélation et le renouveau des Texans viennent bien évidemment de l'incroyable C.J. Stroud, véritable force imprévisible qui fait une saison merveilleuse (63%, 17 TDs, 5 INTs, 2 TDs au sol), au point d'être considéré parmi les potentiels MVPs (chose qui n'est plus arrivée depuis 1957 pour un rookie). Sa ligne offensive est également bonne, ce qui fait souvent bon ménage lorsque l'on a un Quarterback rookie ; le pass-rush des Jaguars est assez moyen et les Texans devraient pouvoir s'en sortir, à condition de surveiller Josh Allen et ses 10 sacks.

Là encore, le doute planait sur l'efficacité du corps de receveurs des Texans avant la saison et pourtant, les surprises ne s'arrêtent plus. Nico Collins a parfaitement pris ce rôle de mentor (696y, 4 TDs), tandis que Tank Dell (659y, 6 TDs) est l'autre révélation chez les rookies. Le Tight End Dalton Schultz est un parfait complément (5 TDs), ce qui offre aux Texans un très bon trio NFL. Darious Williams et la défense aérienne des Jaguars sont donc prévenus, les Texans sont là pour faire mal.

Au sol, les Texans ont du mal à avancer. Dameon Pierce ne confirme pas son excellente saison rookie, tandis que Devin Singletary est meilleur que d'habitude, mais cela reste trop peu suffisant. Les Jaguars compteront donc sur leur homme à tout faire Foyesade Oluokun pour s'assurer que les coureurs adverses ne se réveillent pas. Si les Jaguars parviennent à contenir un peu Stroud – et c’est un grand si – alors la victoire sera plus proche.

Les Texans sont l'équipe que beaucoup admirent dernièrement, et à juste titre quand on voit d'où ils viennent. Les Jaguars ont l'habitude de cette rivalité et voudront confirmer leur statut de favori dans cette division qui semble rapidement s'améliorer, sans oublier venger cette défaite au match aller. Une nouvelle victoire des Texans serait un gros coup en AFC puisqu’ils prendraient la tête de la division.

Tampa Bay Buccaneers (4-6) @ Indianapolis Colts (5-5)

Les Bucs sont dans une division dont au sujet de laquelle il n’est pas besoin de revenir dessus, alors que les Colts ont pu recharger les batteries après deux victoires ; l’une des deux équipes va pouvoir entretenir ses rêves de playoffs.

Les Colts ont d’ailleurs décidé de recharger leurs batteries en se séparant de l’une d’entre elles, le Linebacker Shaq Leonard ; il est vrai que la Maniac disparaissait un peu du trafic puis du terrain, mais cela reste une grosse surprise. RDC Franklin devient « officiellement » le patron défensif et il sait qu’il n’aura a priori pas énormément de travail au sol contre Tampa Bay. Baker Mayfield continue de porter l’attaque à lui tout seul, et le réveil de Mike Evans va lui être utile ; sa protection est solide et il en aura besoin.

En parlant de fameux Linebackers, Lavonte David va également rater ce match mais il est toujours chez les Bucs, juste blessé ; il est accompagné de Jamel Dean alors que Carlton Davis est incertain, ce qui commence à faire un peu beaucoup dans une arrière-garde qui manque d’impact malgré la présence d’Antoine Winfield. Gardner Minshew pourrait l’exploiter avec Michael Pittman et Josh Downs, et il reste à voir à quel point l’absence de David permettra au duo Tayminator – Zack Moss de progresser au sol (il n’est pas le seul à rendre le front-7 performant).

Deux jeux au sol qui pourraient peiner (pour des raisons diverses), des protections adéquates… les Colts sont légèrement en avance vu la couverture des Bucs, mais il faudra capitaliser sur chaque entrée en redzone, la spécialité défensive de Tampa.

New England Patriots (2-8) @ New York Giants (3-8)

Les Giants peuvent remercier les Commanders pour le sweep, mais personne ne se leurre sur le niveau de l’équipe ; à moins d’un miracle G-men et Pats doivent déjà lancer l’inventaire pour 2024.

Est-ce que les Patriots vont pouvoir améliorer un peu ce temps de possession catastrophique ? Ils ont une vraie possibilité d’avancer au sol via Rhamondre Stevenson contre un front-7 qui n’aura probablement pas Dexter Lawrence. Comme Billou fait le malin sur l’identité du Quarterback titulaire, difficile de dire quoi que ce soit d’autre, mais en tout cas le lanceur désigné devra se méfier d’une couverture qui lâche des yards certes, mais qui a réussi 9 INTs (13e).

Néanmoins si on doit parier sur une des deux défenses, on va plutôt parier sur celle des Patriots qui subit surtout son attaque ; regardez ce taux en redzone. De plus, les G-men font encore pire que les Pats niveau inaptitude offensive même si le rebond contre Washington était positif : la protection reste un gros souci et Tommy DeVito ne l’emportera pas toujours en prenant neuf sacks. Saquon Barkley sera la priorité d’une défense au sol compacte.

Deux offensives malades et un léger avantage à la défense des visiteurs ; Big Blue devra stopper la course et avancer au sol.

Carolina Panthers (1-9) @ Tennessee Titans (3-7)

Carolina continue de tenir à son top choix de la draft (enfin… à celui des Bears), alors que Tennessee continue de jauger ce qu’elle a avec son jeune lanceur.

Dure est la vie pour Bryce Young dans une attaque où tout est difficile. La couverture des locaux a prouvé à maintes reprises pouvoir plier, mais est-ce que les visiteurs ont la puissance de feu nécessaire outre Adam Thielen ? Il y a aussi la question de la protection bien que le pass-rush de Tennessee ne soit pas une foudre. Chuba Hubbard devra batailler pour gagner des yards face à Jeffery Simmons et ses partenaires.

Les Cats sont plus qu’abîmés en défense puisque Frankie Luvu, Marquis Haynes et Sam Franklin sont incertains, Jaycee Horn et C.J. Henderson probablement indisponibles et Jeremy Chinn va rater le match pour sûr ; cela fait beaucoup même si l’offensive de Tennessee est au point mort. Il est à parier que Derrick Henry va tenter d’en profiter face à un front-7 friable ; les absences dans l’arrière-garde pourraient aider Will Levis à trouver des espaces alors que l’affrontement protection/pass-rush est aussi incertain qu’en face.

Les deux rookies lanceurs auront besoin du jeu au sol dans un match qui pourrait se jouer sur un petit score. Toute possession volée vaudra cher vu que les deux défenses sont mauvaises dans l’exercice ; avantage à la défense des locaux.

Los Angeles Rams (4-6) @ Arizona Cardinals (2-9)

Les Rams sont actuellement hors du top-10 et ils viennent de battre Seattle, mais les failles sont toujours là ; les Cardinals ont bénéficié de l’effet Mobylette avant de tomber contre Houston.

Kyren Williams et Cooper Kupp avaient fait un joli carton au match aller, surtout en 2e mi-temps : le premier revient d’IR et ne devrait pas avoir une charge de travail complète, alors que le deuxième va tenter de s’aligner sur une cheville douloureuse. Bref, si la défense d’Arizona est loin d’offrir des garanties, Royce Freeman, Puka Nacua et Tyler Higbee vont devoir se montrer pour aider Matthew Stafford à faire avancer le cuir.

Le retour de Kyler Murray reste une bonne chose même si l’offensive a buté bien trop souvent contre Houston : le #1 aura ses propres interrogations sur la disponibilité de Hollywood Brown (et son efficacité), et il est sûr que la défense de Californie est un petit cran au-dessus de la sienne, notamment en couverture. Il y a une vraie possibilité de progresser au sol avec James Conner – sans oublier la Mobylette évidemment – et d’augmenter ainsi un peu ce temps de possession, d’autant plus qu’Arizona n’est pas manchot en redzone… encore faut-il y arriver (26 voyages – 28e).

Les visiteurs sont sur 8 victoires consécutives à Arizona et ils ont certainement plus à jouer que les locaux, d’où leur petit avantage.

Cleveland Browns (7-3) @ Denver Broncos (5-5)

Malgré la blessure de Deshaun Watson, Cleveland est sur 5 victoires en 6 matchs depuis leur bye week et menace Baltimore, alors que Denver revient du diable Vauvert avec une série de 4 victoires autour de leur bye week ; un match qui pourrait décider des Wild Cards à terme.

Dorian Thompson-Robinson remet les crampons pour son deuxième match consécutif, et vous voyez que la défense de Denver continue de se traîner l’explosion face à Miami, mais attention : elle joue bien mieux depuis quelques temps. Les Browns vont évidemment vouloir courir avec le ballon pour faciliter la vie de leur lanceur rookie et ainsi limiter un peu les turnovers qui sont un des gros points noirs offensifs (surtout quand on voit la tendance de Denver à les voler). Kareem Hunt et Jerome Ford vont avoir du travail face à Alex Singleton, Josey Jewell et leurs amis.

Que peut-on dire sur la défense de Cleveland qu’on n’ait pas déjà dit ? Qu’elle traîne un bon paquet de joueurs sur l’injury report, ce qui est un peu inquiétant même s’ils devraient quasiment tous s’aligner sauf Denzel Ward. Sinon, sur la valeur pure, Myles Garrett continue de terroriser les Offensive Tackles adverses, menant la ligue avec 34 pressions dont 13 sacks, et le ligne des locaux ne voudrait pas replonger Russell Wilson dans ses cauchemars. Javonte Williams devrait être une bonne façon de freiner le #95 car, des deux secteurs défensifs des visiteurs, le pan terrestre est sans doute le plus attaquable.

Les visiteurs vont devoir avant tout garder la main sur le cuir et ne pas redonner des possessions aux visiteurs dans un match qui devrait être défensif. Les attaques terrestres vont avoir une importance, surtout à Cleveland.

Kansas City Chiefs (7-3) @ Las Vegas Raiders (5-6)

Les Chiefs sont tombés face à Philly mais ce n’est pas le moment de s’apitoyer car la série partagée avec Denver pourrait avoir son importance ; il faut donc rebondir de suite contre des Raiders qui, malgré la défaite à Miami, ne sont plus si faciles à manoeuvrer.

Si vous pensiez que l’attaque de Kansas City manquait un peu de peps ces derniers temps, elle arrive à Las Vegas sans Jerick McKinnon, Mecole Hardman et Kadarius Toney ; autant dire que Patrick Mahomes va se reposer encore davantage sur Isiah Pacheco et Travis Kelce. Le coureur sera notamment appelé pour profiter d’une défense au sol poreuse et continuer le bon temps de possession de la franchise. Maxx Crosby est très incertain, ce qui sera problématique pour courir après Mahomes, et ce dernier devra espérer un peu plus d’aide de ses receveurs ; attention pour les visiteurs à une défense qui ne paie pas de mine mais qui se démène pour Antonio Pierce, demandez à Miami.

Actuellement, c’est la défense des Chiefs qui fait le travail en limitant les adversaires, n’ayant jamais encaissé plus de 24 points. Elle reste quand même friable au sol, ce qui veut dire que le leader NFL en touches offensivesJosh Jacobs va devoir assumer sa part du travail pour freiner un gros pass-rush aidé par le blitz et ouvrir les voies aériennes à Aidan O’Connell. Le jeune lanceur va se retrouver contre une adversité forte avec L’Jarius Sneed ou Trent McDuffie et il n’aura pas partie facile.

Il sera important pour l’attaque de Las Vegas de progresser méthodiquement et de manger le chronomètre, ce qu’ils ne font pas suffisamment cette saison.

Buffalo Bills (6-5) @ Philadelphia Eagles (9-1)

Dans la série infernale des Eagles, les Cowboys et les Chiefs ont été effacés et désormais ce sont des Bills revigorés par la victoire contre les Jets qui s’annoncent au Linc ; les visiteurs veulent faire un coup et ne pas laisser Miami s’échapper, les locaux veulent réaffirmer qu’ils sont les patrons de la NFL.

Les Bills ont retrouvé leur mojo offensif contre les Jets, et désormais ils se préparent à affronter une défense de Philly qui continue d’être attaquable par les airs… si les receveurs adverses ne laissent pas tomber bêtement les ballons. Le danger principal dans le jeu aérien vient évidemment du pass-rush, et le duel avec une ligne offensive qui protège bien Josh Allen promet ; la mobilité du Quarterback sera évidemment un atout supplémentaire.

Faire avancer le cuir par le sol risque d’être plus compliqué, ce qui explique que les adversaires essaient toujours aussi peu (30.4% de courses – pire) ; peut-être James Cook peut-il poursuivre sa bonne saison (939 yards), mais les yards seront difficiles à obtenir ballon en main.

Ce qui est assez terrifiant avec les Eagles, c’est qu’ils démontrent régulièrement être capables de gagner toutes sortes de matchs différents : les courses aux points, les joutes défensives… ils savent toujours réaliser l’action de plus pour faire pencher la balance de leur côté (et souvent c’est le Brotherly Shove). L’opposition va être rude face à une défense de Buffalo qui, elle aussi, possède un pass-rush très actif : la protection de Jalen Hurts est un peu moins souveraine, mais à l’instar d’Allen, ce dernier sait bouger et sortir de la poche si besoin.

La grande différence, c’est au sol : D’Andre Swift est une recrue de qualité et le front-7 des visiteurs n’est pas du tout aussi compact, laissant des espaces dont il pourrait profiter. Les Bills auront deux arrières indisponibles mais Dallas Goedert va aussi rater le match.

La défense de Philly continue de poster de mauvaises stats en redzone et en 3e tentative, ce qui pourrait être un souci contre Buffalo qui excelle dans les deux catégories, entraînant possessions et points. Les deux équipes tournent autour de la moyenne en terme de turnover differential, ce qui veut dire que chaque ballon sera important.

Baltimore Ravens (8-3) @ Los Angeles Chargers (4-6)

Baltimore va enfin pouvoir atteindre sa bye week et la défaite des Chiefs les placent en tête de l’AFC : il faut donc assurer cette position avec un déplacement chez des Chargers qui n’ont pas beaucoup apprécié la fin de leur parcours en NFC North avec deux défaites.

Ce ne serait pas les Ravens si les trois-quarts des cibles aériennes n’étaient pas sur l’injury report : Rashod Bateman et Devin Duvernay vont jouer, OBJ et Zay Flowers sont incertains alors que Mark Andrews est sur IR. C’est dommage car quand on voit ce que Jordan Love a fait contre la couverture de L.A. – et en rajoutant la blessure de Grand Bosa – Lamar Jackson a la possibilité de se lâcher à son tour ; d’autant plus que le Corbacdozer pourrait se prendre les chenilles dans un front-7 qui tient plutôt la route. Le comportement du jeu aérien sera donc à surveiller pour les visiteurs.

Il le sera tout autant pour les locaux face à une redoutable couverture où Ronald Darby (FA) et Kyle Hamilton (rookie) se sont fondus dans le groupe mené par Marlon Humphrey et l’intercepteur fou Geno Stone. Justin Herbert a un sacré talent et Keenan Allen n’aura pas tous les jours le soleil dans les yeux, mais la tâche va être grande pour les Californiens, d’autant plus quand on rappelle que Baltimore est leader NFL en sacks. Austin Ekeler risque de prendre une dimension encore plus grande dans l’attaque par sa capacité à avancer au sol et à recevoir… sauf qu’il ne pourra pas tout faire.

Une chose que les Bolts font bien, c’est protéger le cuir ; si c’est toujours une mauvaise idée de le perdre, c’est encore pire face à un équipe pareille qui sait monopoliser le temps de possession.