Boom Or Bust : Les choix du premier tour de la draft 2023 (3/4)

Nous continuons avec les tribulations des 32 choix du premier tour de draft pour savoir comment ils se sont comportés, et s’ils ont été les meilleurs rookies de leur équipe. Aujourd’hui nous regardons les picks #17 à #24.

NB1 : PD = passes défendues, BTK = plaquages cassés.

NB2 : Les snaps sont divisés en deux. Tout d’abord, le nombre total de snaps du joueur et son classement par rapport à l’équipe entière. Ensuite, le nombre de snaps du joueur dans son escouade principale, sa participation (en pourcentage du nombre maximal de snaps) et son classement dans l’escouade. Certains rookies jouant beaucoup sur équipes spéciales, les deux nombres de snaps peuvent donc différer.

NB3 : Les stats viennent d’ESPN, Pro-Football-Reference et Pro Football Focus.

 

17. NEW ENGLAND : Christian Gonzalez, DB, Oregon

 

Matchs4
SnapsÉquipe – 228 (45/72) ; Défense – 209 (18.4%, 19/34)
Plaquages17, avec 14 solo, 6 stops dont 1 run stop, 3 manqués
Pass-Rush2 snaps, 1 pression, 1 sack
Couverture32 ciblages, 68.8%, 225 yards, 1 TD, 3 PDs, 1 INT
Cover Rating86.1
Moyennes7.0 yards par ciblage
10.2 yards par complétion
PénalitésAucune

 

D’aucuns pensaient que c’était une petite chute pour Christian Gonzalez qu’on attendait plus tôt, il s’arrêtait à New England.

L’ex-Duck était parti pour prouver que certaines franchises avaient commis une erreur (principalement, la précédente) avant qu’une blessure à l’épaule ne vienne stopper sa saison trop rapidement. Rendez-vous en 2024 où il devrait reprendre son chemin.

Le duo de rookies botteurs a connu des fortunes diverses entre le quatrième tour Kicker Chad Ryland – qui a lutté – et le sixième tour Punter Bryce Baringer – qui a eu du travail et a été sérieux, mais le meilleur a été le sixième tour receveur DeMario Douglas.

Si vous voulez une preuve de la saison affreuse de New England dans le jeu aérien, Douglas a terminé meilleur receveur des Patriots avec 561 yards (sur 49 réceptions), le pire team leader de NFL dans cette catégorie loin derrière le 31e (770) ; c’est un COUREUR, Ezekiel Elliott, qui a fini avec le plus de réceptions. Bien sûr cela n’est pas une critique du rookie qui a fait de son mieux dans le slot pour offrir une cible aux lanceurs mais… YIKES. Mention au quatrième tour Guard Sidy Sow qui a été productif au sol, mais bien trop friable en protection.

 

18. DETROIT : Jack Campbell, LB, Iowa

 

Matchs17
SnapsÉquipe – 812 (14/74) ; Défense – 639 (58.5%, 8/33)
Plaquages95, avec 52 solo, 28 stops dont 22 run stops, 10 manqués
Pass-Rush76 snaps, 9 pressions, 2 sacks, 1 hit, 6 hurries
Couverture31 ciblages, 80.6%, 298 yards, 2 TDs, 1 PD
Cover Rating128.2
Moyennes9.6 yards par ciblage
11.9 yards par complétion
Pénalités2 total, 2 acceptées, 20 yards

 

Le premier Linebacker tombait à Detroit où Jack Campbell rejoignait Dan Campbell, aucun lien de parenté.

Campbell a probablement été le rookie Lion le moins en vue de ceux qui ont régulièrement joué, même avec le lent démarrage de Gibbs ; il faut dire qu’il était celui placé dans la situation la moins immédiate avec Alex Anzalone et Derrick Barnes devant lui. Detroit n’a pas voulu lui en donner trop à faire au début, mais sa qualité contre la course est apparue au fur et à mesure de la saison. Il a été utilisé avec parcimonie dans le pass-rush et il a gagné en responsabilités, montrant des progrès tangibles ; il doit par contre s’améliorer en couverture où il a été trop souvent mis hors de position.

 

19. TAMPA BAY : Calijah Kancey, DL, Pittsburgh

 

Matchs14
SnapsÉquipe – 584 (26/60) ; Défense – 577 (51.2%, 12/29)
Plaquages26, avec 19 solo, 27 stops dont 19 run stops, 1 manqué
Pass-Rush360 snaps, 34 pressions, 4 sacks, 8 hits, 22 hurries
PénalitésAucune

 

Le deuxième Defensive Tackle de la draft, Calijah Kancey, débarquait à Tampa Bay pour complémenter Vita Vea.

Kancey a eu un début de saison perturbé par une blessure au mollet qui s’est rapidement aggravée (comme cela arrive souvent avec ce genre de pépins physiques). Quand il est revenu sur le terrain, il est entré dans la rotation et il a produit exactement ce qu’on attendait de son petit gabarit relatif à sa position : très difficile à contenir par les Offensive Linemen intérieurs dans le pass-rush, mais trop souvent maîtrisé dans le jeu au sol où il n’a pas eu assez d’impact. Il va devoir clairement s’étoffer pour pouvoir tenir la route dans ce secteur.

Deux joueurs méritent d’être mentionnés dans la classe de Tampa Bay : le troisième tour Defensive End YaYa Diaby et le non-drafté Cornerback Christian Izien.

Vous avez peut-être entendu parler du premier : Diaby a progressé de semaine en semaine pour finir top pass-rusher à Tampa avec 24.5 pressions dont 7.5 sacks ; sa capacité à maximiser chacune de ses pressions a été remarquable, à tel point qu’il a poussé l’ancien premier tour Joe Tryon-Shoyinka derrière lui dans le depth chart (et c’est sans parler son impact contre la course avec 13 run stops). Vous n’avez sans doute pas entendu parler du deuxième : dans une arrière-garde qui a pris quelques éclats, Izien s’est installé dans le slot et il a rendu une copie intéressante via 74.1%, 1 TD, 2 INTs, 2 passes défendues et 83.5 de Cover Rating.

 

20. SEATTLE : Jaxon Smith-Njigba, WR, Ohio State

 

Matchs17
SnapsÉquipe – 675 (18/71) ; Attaque – 675 (64.2%, 7/31)
Réception63 réceptions, 628 yards, 4 TDs, 7 big plays, 3 BTKs
Avancé67.7%, 10 drops, 92.0 de Target Rating
Cumulé63 touches, 628 yards, 4 TDs, 7 big plays, 3 BTKs
Moyennes10.0 yards par réception

 

La chute des receveurs se terminait avec la sélection du remuant Jaxon Smith-Njigba par Seattle.

Avec Tyler Lockett et DK Metcalf devant lui ainsi qu’une fin d’intersaison pourrie par une blessure au poignet, on se doutait que JSN ne démarrerait pas sur les chapeaux de roue. Il s’est installé dans le slot et a pris ses marques petit à petit jusqu’à voir sa production gonfler au fur et à mesure de la saison. Il va néanmoins devoir vraiment travailler les drops car il a un des pires taux de la ligue (10.8% – 7e pire) et il doit être plus sûr vu sa position rapprochée.

 

21. LA CHARGERS : Quentin Johnston, WR, TCU

 

Matchs17
SnapsÉquipe – 748 (15/72) ; Attaque – 748 (64.6%, 7/33)
Course3 courses, 9 yards
Réception38 réceptions, 431 yards, 2 TDs, 5 big plays, 2 BTKs
Avancé56.7%, 3 drops, 79.9 de Target Rating
Cumulé41 touches, 440 yards, 2 TDs, 5 big plays, 2 BTKs
Moyennes3.0 yards par course
11.3 yards par réception

 

Le deuxième receveur tombait directement derrière mais le gabarit était différent : le physique Quentin Johnston rejoignait les Chargers.

Les Bolts savaient que Johnston était un spécimen physique impressionnant mais brut et qu’il allait avoir besoin de temps pour se développer ; c’est pourquoi il était placé dans un groupe relevé derrière Keenan Allen, Mike Williams et Josh Palmer. Son très discret début n’était donc pas une surprise ; le souci c’est que Williams est parti sur IR, puis Allen et Palmer ont eu des soucis de blessure eux aussi. L’ex-Horned Frog a donc été propulsé au premier plan et il n’a pas encore convaincu avec un manque de séparation ou des drops malvenus (cf. celui contre Green Bay). Néanmoins, ce n’est pas totalement sa faute : il est plus à l’aise quand on lui donne le cuir et on le laisse cavaler balle en main plutôt qu’en l’utilisant comme un « vrai » #1 – ce qu’il a fini par devenir par défaut – à qui on demande de se battre pour chaque ballon. Bref, une première compliquée.

Seuls deux rookies ont joué plus de 300 snaps, et fort heureusement le deuxième tour pass-rusher Tuli Tuipulotu a été fantastique.

Joey Bosa ayant encore fait des passages à l’infirmerie, le Trojan s’est positionné à l’opposé de Khalil Mack et a été une vraie révélation : si sa production dans le pass-rush a connu des hauts et des bas avec 47.5 pressions dont 4.5 sacks, il a été très actif contre la course avec 29 run stops et il a su créer des turnovers avec 2 fumbles forcés et 1 fumble récupéré. Le prochain Coordinateur Défensif ne devra pas le cantonner à un simple rôle de pass-rusher car il a prouvé pouvoir être un vrai élément polyvalent.

 

22. BALTIMORE : Zay Flowers, WR, Boston College

 

Matchs16
SnapsÉquipe – 912 (10/66) ; Attaque – 905 (80.4%, 5/30)
Course8 courses, 56 yards, 1 TD, 1 big play, 2 BTKs
Réception77 réceptions, 858 yards, 5 TDs, 12 big plays, 9 BTKs
Avancé71.3%, 4 drops, 106.2 de Target Rating
Cumulé85 touches, 914 yards, 6 TDs, 13 big plays, 11 BTKs
Moyennes7.0 yards par course
11.1 yards par réception

 

Le troisième receveur arrivait dans la foulée avec Zay Flowers pour aider le nouveau riche Lamar Jackson à Baltimore.

La mauvaise nouvelle, c’est que dès qu’on s’éloigne du poste de Tight End, les Ravens ont du mal à drafter des cibles compétentes ces dernières années ; la bonne nouvelle c’est que Flowers est bien parti pour casser cette tendance. Il a terminé top receveur de Baltimore et a été le plus souvent déployé au large, mais avec des routes assez courtes pour lui permettre d’utiliser son explosivité balle en main (391 yards après réception), générant ainsi des big plays ; ce qui n’est pas sans rappeler DeVonta Smith à Philly même si ce dernier est un peu plus efficace et un peu plus souvent cherché en profondeur. Sa connexion avec Lamar Jackson est déjà prévalente, ce qui augure de bonnes choses pour le futur.

 

23. MINNESOTA : Jordan Addison, WR, USC

 

Matchs17
SnapsÉquipe – 921 (11/70) ; Attaque – 921 (82.2%, 3/32)
Réception70 réceptions, 911 yards, 10 TDs (4e), 15 big plays, 4 BTKs
Avancé64.8%, 3 drops, 91.2 de Target Rating
Cumulé71 touches, 913 yards, 10 TDs, 15 big plays, 4 BTKs
Moyennes13.0 yards par réception

 

Encore une première fois dans l’histoire de la draft commune, un quatrième receveur de suite : Minnesota choisissait Jordan Addison pour apporter de l’aide à Justin Jefferson.

Fin du rush sur les receveurs avec l’opposé de Flowers : Addison a été visé en profondeur et n’a pas hésité à faire parler la poudre avec un taux de réception vraiment intéressant et presque un big play par match. Profitant de la blessure de Justin Jefferson, il a gagné encore un peu plus de ciblages et de confiance de ses lanceurs… voire même un peu trop puisque 8 INTs ont été lancées dans sa direction (pire marque) ; toutes ne sont évidemment pas de son fait. Sa disponibilité a été un bon point dans une attaque des Vikes qui a eu des problèmes à ce sujet toute la saison, et il a déjà trouvé sa place dans la ligue pour les années à venir.

Addison a été bon, mais que dire du non-drafté Linebacker Ivan Pace Jr. qui est sans doute l’OVNI de 2023 (mention aussi au troisième tour Cornerback Mekhi Blackmon).

Gabarit sous-dimensionné ? Problème de style de jeu ? Problème de conférence ? Temps sur 40 yards moyen ? Toujours est-il que Pace n’a pas été drafté, mais Brian Flores a rapidement compris comment l’utiliser, notamment dans le pass-rush avec 14.5 pressions dont 2.5 sacks. Il a également une vraie capacité à venir mettre le bazar dans le backfield adverse ou autour de la ligne de scrimmage avec 30 stops, il a une technique de plaquage plutôt sure (7 manqués sur 63 solo) et il a même réussi une INT en couverture. Une trouvaille.

 

24. NY GIANTS : Deonte Banks, DB, Maryland

 

Matchs15
SnapsÉquipe – 901 (7/72) ; Défense – 844 (74.8%, 5/28)
Plaquages64, avec 53 solo, 17 stops dont 5 run stops, 6 manqués
Couverture96 ciblages, 55.2%, 606 yards, 4 TDs, 11 PDs, 2 INTs
Cover Rating79.6
Moyennes6.3 yards par ciblage
11.4 yards par complétion
Pénalités8 total, 4 acceptées, 22 yards

 

Le Cornerback Deonte Banks n’avait pas besoin d’aller très loin, passant de Maryland aux New York Giants.

Les Giants n’ont pas eu de réussite avec leurs derniers Cornerbacks pris au premier tour ; au moins Eli Apple est-il toujours en NFL, vous vous souvenez de DeAndre Baker ? Banks a été le Giant le plus ciblé et le résultat est prometteur : il a tenu son rang contre les WR#1 adverses et il n’a pas explosé en concédant des valises de réceptions, yards ou TDs. Il doit faire attention aux pénalités qui sont un peu trop nombreuses, mais il a démontré pouvoir jouer dans différents schémas sans grande chute de qualité. Le prochain Coordinateur Défensif des Giants aura une pièce importante à développer pour le futur.

Difficile de ne pas mentionner le Jeremy Lin des Giants, le non-drafté Quarterback Tommy DeVito qui a eu son moment de gloire au milieu de la saison : il n’a pas duré très longtemps, mais il a été glorieux avec 64%, 1101 yards, 8 TDs, 3 INTs, 37 sacks soit 20.8% des passes tentées (!!!) et 89.2 de QB Rating.

 

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