Paris 2024, dressage : Corentin Pottier, « Il faudra analyser la technique un peu plus à froid »

Corentin Pottier et Gotilas du Feuillard lançaient les hostilités pour la France aux Jeux olympiques de Paris 2024 en dressage. Sous une chaleur écrasante, le couple a déroulé une belle reprise, malheureusement fautive sur les lignes de changements de pied, d'abord aux deux temps puis au temps. Le Français est revenu sur sa prestation quelques minutes après son passage.

« Il y avait beaucoup de bons moments techniques et je pense que ce sont ces moments là qu'il faut retenir. Il y a deux fautes sur des exercices qui réussissent d'habitude et qui nous font monter dans les points (les changements de pied, ndlr). C'est dommage, maintenant c'est vrai qu'arriver là-dedans, avec une ambiance aussi extraordinaire… Ce sont nos premiers Jeux olympiques avec Gus, peut-être qu'il faudra analyser la technique un peu plus à froid. Ce que je retiens aujourd'hui, au-delà de la reprise et de la performance, c'est ce public incroyable. C'était magique, vraiment magique. 

C'est une très belle expérience de monter dans un cadre comme ça. Les Jeux c'est quelque chose. Je me souviens encore d'où j'étais quand en 2008 j'ai vu Tony Estanguet (à l'époque athlète olympique en canoë-kayak et actuellement président des Jeux de Paris 2024, ndlr) gagner sa médaille d'or. J'adore les Jeux depuis tout petit et y participer c'est une vraie bénédiction. C'est aussi un parcours très long et compliqué, qui a été très exigeant mentalement ces derniers mois. Arriver là-dedans, quand on fait le salut final, il faut juste profiter et se tourner vers la suite.

La canicule change pas mal de choses. C'est vrai que nous, on est moins habitués. Mes coéquipiers qui habitent dans le Sud de la France ont déjà vécu des températures similaires. Mais cette année on n'a jamais eu des températures aussi élevées en Ile-de-France. Donc il nous a été impossible de préparer le cheval à des conditions comme celles-là. Ça joue évidemment et je pense qu'en fin de reprise, il doit y avoir des petits moments, pour le cheval comme pour moi où on peut perdre en lucidité. C'est l'avantage de se connaitre si bien avec le cheval. On arrive, même avec ces micro pertes de concentration, à repartir de l'avant. C'est le plus important.

Pour être tout à fait honnête, je m'attendais à une ovation en rentrant, mais pas à deux. J'ai été un peu perturbé. Si j'avais su, j'aurais changé ma stratégie et pris plus de temps en amont. J'étais rentré dans mon truc, mon cheval était avec moi, et je l'ai senti se tendre sous mes fesses. Je pense que ça s'est vu à certains moments où il montrait un peu d'émotion. Mais ce qui est génial avec ce cheval c'est que même s'il y a ça, on continue.

Pour les changements de pied au temps, ils étaient sûrs et peut-être que je me suis relâché trop tôt. Pour les deux temps, c'est une faute qui est un peu liée à cette émotion. J'ai voulu lui laisser du temps pour se remettre calmement dans le galop et je pense que j'ai pris trop de temps. C'est l'expérience qui rentre et on verra dans quelques années si on a l'opportunité d'améliorer. 

Je pense que dans mes sensations, j'étais sur mon rythme de croisière, il y a beaucoup de bonnes choses et ça fait suer (pour ne pas dire autre chose) mais c'est le sport et il faut faire avec. »

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