Longines Paris Eiffel Jumping : Jeanne Sadran et Marc Dilasser font résonner la Marseillaise

Pour la dixième édition du Longines Paris Eiffel Jumping, les Français ne sont pas venus faire de la figuration, comme en témoignent les victoires de Jeanne Sadran et Marc Dilasser. La première s'est offert le Grand Prix Longines Global Champions Tour Ville de Paris tandis que le second a remporté le Prix UAE President Cup Challenge.

C'est ce qu'on appelle un week-end particulièrement fructueux pour les Français du saut d'obstacles. En effet, il n'y a pas qu'à l'occasion de la Ligue des nations de Rotterdam (NED) que la Marseillaise a retenti. À Paris, la Plaine de Jeux de Bagatelle accueillait la dixième édition du Longines Paris Eiffel Jumping. Parmi les épreuves majeures de ces trois jours de compétition, la France s'est offert le Grand Prix Longines Global Champions Tour Ville de Paris, grâce à Jeanne Sadran et Dexter de Kerglenn, ainsi que le Prix UAE President Cup Challenge, tombé dans l'escarcelle de Marc Dilasser et Make My Day Z du Gevres.

Première victoire en Grand Prix 5* pour Jeanne Sadran

La jeune Jeanne Sadran, âgée de seulement 22 ans, est la seule à avoir su déjouer tous les pièges du Grand Prix (1,60 m) le samedi soir. Entre barres à terre et pénalités de temps, le parcours conçu par le chef de piste français Grégory Bodo, qui officiera à Versailles le mois prochain, a donné du fil à retordre à tous les concurrents... sauf quatre. En effet, au passage de la ligne d'arrivée, le Norvégien Johan-Sébastien Gulliksen, les Américains Kent Farrington et Spencer Smith, ainsi que la Française Jeanne Sadran étaient les seuls à obtenir un score vierge de toute pénalité.

Au barrage, les trois étrangers ont tenté le tout pour le tout pour boucler le parcours sans-faute le plus rapide possible. Malheureusement pour eux, ils ne peuvent éviter chacun 4 points de pénalité. Dernière à entrer en piste, il suffit à Jeanne Sadran d'être sans-faute pour l'emporter. Si elle est moins rapide que ses trois concurrents, elle est la seule à réitérer le parcours parfait et s'impose donc pour la première fois de sa jeune carrière en Grand Prix 5*.

Jeanne Sadran et Dexter de Kerglenn. © LGCT

« Une date qui me restera en mémoire pour toujours »

« Je n'arrive pas à y croire, confiait avec émotion la gagnante au service de presse de l'évènement. Devant mes proches et le public français, c'est quelque chose d'incroyable. C'est en plus ma première victoire dans un Grand Prix 5* et ça se passe ici, à Paris, je ne pouvais imaginer meilleur résultat. Nous n'étions pas beaucoup au barrage mais j'attendais de voir le parcours de Kent (Farrington) en particulier car il est très rapide. Quand j'ai vu qu'il avait fait 4 points, je me suis dit que c'était peut-être possible. Dexter est un génie, c'est un phénomène, il peut tout faire et donne tout en piste. Cette victoire nous échappait de peu depuis quelques mois. Aujourd'hui c'était notre jour, et une date qui me restera en mémoire pour toujours. »

Marc Dilasser remet le couvert

Le lendemain, dimanche, se tenait un nouveau Grand Prix (1,55 m). Et c'est une autre grande première auquel le public a assisté ! En effet, Make My Day Z du Gevres, la jument de Marc Dilasser, faisait ses débuts en Grand Prix 5*. Chance du débutant ou talent incontesté, libre à chacun d'en juger mais toujours est-il qu'une fois de plus, le couple vainqueur est le seul à réaliser un double sans-faute.

Marc Dilasser et Make My Day Z du Gevres. © LPEJ/Jessica Rodrigues

Quatre Français et un Belge avaient rendez-vous au barrage après un premier parcours parfait. Du côté des Bleus, aussi bien Aurélien Leroy, sur Croqsel de Blaignac, que Jeanne Sadran, avec Kosmo van Hof ter Boone, renversaient une barre. Ils terminent respectivement aux trois, et quatrième rangs. Avec deux barres au compteur, Philippe Rozier, associé à Le Coultre de Muze, doit se contenter de la cinquième place. Le Belge Olivier Philippaerts signait quant à lui un parcours à 4 points avec Precious Dwerse Hagen, mais plus rapide que ceux des Tricolores. Cette bonne performance lui a permis de s'offrir la deuxième place.

« C'est fou de gagner ici devant le public français, déclarait Marc Dilasser, toujours au service de presse du concours. C'était le premier Grand Prix 5* de ma jument, elle a seulement 9 ans, je suis tellement fier d'elle. Elle n'a pas encore beaucoup d'expérience dans les barrages, mais elle a répondu présente et a tout donné en piste. C'est ce qui a fait la différence. Juste avant d'entrer en piste en première manche, j'ai échangé avec Marcel Delestre. Je n'étais pas sûr de certains contrats de foulée, et il m'a conseillé. Ça s'est avéré payant alors merci à lui ! » 

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