Le rendez-vous santé : Quelles plantes pour soulager l'estomac du cheval ?

Après avoir décrit l'estomac et son rôle, nous nous intéresserons aux plantes pouvant lui permettre d'optimiser son fonctionnement, concourant ainsi au bien-être du cheval.

En partenariat avec ESC Laboratoire.

L'estomac, c'est quoi ?

Cet organe est au début du tractus digestif. Creux et en forme de gros haricot, il se situe à l'extrémité de l'œsophage. Chez le cheval, l'estomac a deux particularités. La première est d'être petit par rapport à la taille de l'animal : sa capacité oscille de 15 à 18 litres, et il ne se remplit qu'aux deux-tiers, soit entre 10 et 12 litres. Cette faible contenance est adaptée au rythme alimentaire du cheval, lequel est de manger quasiment tout le temps, par petites quantités.

La seconde particularité réside dans le fait que l'estomac est constitué de deux types de muqueuse. L'une, située dans la partie inférieure de l'estomac, est glandulaire et de couleur rose foncé. C'est aussi la plus active puisqu'elle sécrète les sucs gastriques ainsi que du mucus la protégeant des attaques acides. L'autre, (la muqueuse épithéliale) située dans la partie supérieure de l'estomac, d'un rose plus clair, est dépourvue de barrière protectrice et a un rôle purement mécanique.

Entre ces deux muqueuses se trouve la margo-plicatus. Lorsque l'on recherchedes ulcères gastriques (qui sont des plaies des muqueuses de l'estomac), c'est souvent à son niveau qu'on les trouve. Ils touchent toutes les catégories de chevaux, du retraité au cheval athlète, avec une prévalence de 70 à 90 % des chevaux de course.

Quel est son rôle ?

Concrètement, il concourt principalement à la prédigestion des protéines par l'action des sucs gastriques. L'estomac en sécrète 10 à 30 litres par jour. L'acidification permet également l'élimination des agents pathogènes amenés par les aliments.

C'est bon à savoir

La salive. Riche en bicarbonates, elle a un pouvoir tampon, autrement dit protecteur, envers les muqueuses de l'estomac. Le cheval produit environ 40 litres de salive par jour. La quantité produite dépend de ce qu'il mange. À titre d'exemples : pour ingérer un kilo de foin, il en produit 4 litres, et pour la même quantité de granulés, deux litres.

© ESC Laboratoire

Le rôle de l'alimentation

Le cheval dans son état sauvage mange de façon continue de l'herbe et ne remplit pas complètement son estomac. Il ne connaît pas, ou très peu, de périodes de jeûne, lequel correspond à une période de 4 heures sans manger, ce qui est déjà beaucoup. Au pâturage, la muqueuse squameuse est donc faiblement exposée aux sucs gastriques et protégée de façon quasi continue par la salive.

Le cheval moderne est parfois confiné dans un box et nourri d'une manière très éloignée des habitudes alimentaires décrites. On lui apporte des fourrages de façon épisodique, une à deux fois par jour. Et puisqu'il est travaillé, et a davantage besoin d'énergie qu'un congénère au repos, on le nourrit avec des aliments concentrés riche en glucides. Ces glucides sont transformés par la flore bactérienne présente dans l'estomac en acides gras volatils. Or, ceux-ci sont agressifs pour les muqueuses. Les concentrés, distribués en deux voire trois repas quotidiens, sont trop volumineux pour l'estomac du cheval. Pour un cheval atteint d'ulcères gastriques, il faut fractionner les concentrés en quatre voire six repas par jour et distribuer du foin à volonté. Une mise à l'herbe est fortement recommandée.

Les principaux signes de troubles gastriques

Différents symptômes s'associent aux ulcères gastriques. Parmi ceux-ci, la douleur qui se manifeste par des coliques, de l'agressivité ou de la prostration. On peut également observer une baisse de l'appétit, des performances et/ou un amaigrissement. La gastroscopie, sous sédation, est le seul moyen fiable pour déceler la présence d'ulcères.

Quatre plantes à l'action positive sur l'estomac

Rappelons ici qu'une bonne gestion de l'alimentation et du mode de vie du cheval constitue le meilleur des traitements. Les plantes sont une aide supplémentaire.

  • L'aloe vera : on utilise le jus de l'aloe obtenu par un pressage à froid de la pulpe contenue dans les feuilles, débarrassée de l'aloïne qui est une substance irritante. Ce jus a un rôle hydratant sur les muqueuses. À donner en cure de 3 semaines, mais attention car il a aussi un effet laxatif.
  • La guimauve : la racine riche en mucilages produit un gel protecteur. À donner en cure de 3 à 6 semaines.
  • Le lithothamne : cette petite algue marine a un pouvoir tampon face à une acidité trop importante dans l'estomac. Elle est aussi une source de calcium. À utiliser de façon plus ou moins prolongée en fonction de ce que mange le cheval.
  • Le fenugrec : à l'instar de la guimauve, il apporte du mucilage, mais stimule également l'appétit. Cette plante aux nombreuses vertus est riche en protéines, ce qui favorise pour la reprise d'état.

Gros plan sur... le Gastromix

C'est un mélange unique de neuf plantes aux propriétés intéressantes pour l'estomac, parmi lesquelles se trouvent celles décrites, mais aussi de la chicorée pour son apport en prébiotiques. La formulation est enrichie d'argile alimentaire qui agit comme un pansement gastrique. Faire des cures de trois semaines à trois mois voire plus selon le cheval à traiter.

Gastromix, par ESC Laboratoire. © ESC Laboratoire

L'essentiel sur ESC Laboratoire 

Créée en 1978 ESC Laboratoire est une marque pionnière en phytothérapie animale. Fabricant d'onguent à l'origine, la société est devenue experte en compléments et soins pour animaux à base d'actifs végétaux et maîtrise de toutes les formes galéniques des plantes. Leader du secteur avec près de 300 références, ESC Laboratoire propose une large gamme de plantes pures, mélanges de plantes, compléments de phytonutrition, et de produits de soin naturels pour chevaux. La société propose également une gamme de produits naturels pour chiens et chats sous la marque Vet Botanic. Une gamme de produits naturels pour animaux de rente est également en développement. 

L'expert, Dr Marc Burin des Roziers, vétérinaire équin

Diplômé de l'ENV de Maisons-Alfort en 1999, spécialisé en orthopédie du cheval de sport et en ophtalmologie, celui-ci a pratiqué pendant une douzaine d'années notamment comme associé au sein d'une clinique vétérinaire équine en région parisienne. Co-créateur de Cheval Energy, il a rejoint ESC Laboratoire en 2018. Ce professionnel de santé et entrepreneur s'intéresse depuis très longtemps aux vertus des plantes et à la formulation de produits naturels. 

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