La Baule Auction tient ses bases et reviendra en 2025

Mercredi 5 juin, le restaurant Les Albatros, installé sur la plage de La Baule, a accueilli la deuxième édition de la vente aux enchères La Baule Auction. Gilles Botton, co-organisateur de cette vente, revient sur cette vente inédite, où les chevaux n'étaient pas présents au moment des enchères. 

Dans la majorité des ventes aux enchères de chevaux, au moment de lever la main, on peut observer le cheval à acquérir se déplacer, voire sauter. Pas à La Baule Auction. Comme Gilles Botton nous l'expliquait quelques jours avant la vente, les équidés profitaient des installations du Manège des Platanes, non loin de là. L'absence des chevaux en « salle » des ventes laissaient planer le doute auprès des organisateurs. « On avait une incertitude sur le fait que les chevaux n'étaient pas visibles sur place le jour de la vente et seulement en vidéos », soulignait Gilles Botton. Cependant, le cavalier précise : « Au fond, j'étais à peu près sûr que cela fonctionnerait ». 

Des bases bien posées

En effet, s'ils ne pouvaient voir les chevaux le soir même, les potentiels acheteurs pouvaient leur rendre visite ou les essayer plusieurs jours avant la vente. « Quand la qualité des chevaux est là et que les gens ont pu les essayer, finalement cela ne change pas grand-chose. » Pour lui, c'est surtout l'art de considérer les clients qui fait toute la différence. « On a mis un point d'honneur à proposer un accueil de qualité.

Effectivement, cette soirée offrait une expérience inédite. Les pieds dans le sable, les invités pouvaient d'abord profiter d'un cocktail à l'extérieur du restaurant, au son des instruments d'un groupe de musique booké spécialement pour l'occasion, avant de prendre place sous une immense tente sur des tables superbement décorées et de profiter de la cuisine du restaurant (là encore, très réussie). 

Pour Gilles Botton, La Baule Auction tient sa base, même s'il songe déjà à des améliorations. « Je pense qu'on doit décaler la vente et la proposer le samedi. Énormément de cavaliers auraient voulu suivre les ventes et essayer les chevaux. » Seulement, la majorité d'entre eux arrivaient le mercredi, jour de la vente, alors que les essais des chevaux avaient commencé quelques jours plus tôt. 

« La satisfaction première était vraiment l'accueil des gens » 

Au lendemain de la vente, moment auquel nous avons questionné Gilles Botton, le chiffre global n'était pas encore confirmé par Balsan Enchères, l'agence en charge des ventes. Cependant, ce samedi, La Baule Auction publiait sur ses réseaux sociaux quelques informations supplémentaires. Nina de Villée, une jument de 5 ans née de Emerald van't Ruytershof et d'une mère par Marius Claudius, réalise le top price avec une vente à 220 000 euros. Carlina du Gallet Z, jument de 6 ans, s'est vendue pour 170 000 euros tandis que Clever Hot Ter Bruggen Z, étalon de 3 ans, a fait sensation et son enchère est montée jusqu'à 150 000 euros.

Une chose est sûre, le résultat était très positif pour les organisateurs. « Certes, nous sommes rentrés dans nos frais, mais la satisfaction première était vraiment l'accueil des gens et leurs retours. Aujourd'hui, ils sont très positifs. Cette belle soirée a conquis tout le monde. »

Déjà de la demande pour l'année prochaine

Au total, vingt-deux « lots », six embryons et seize chevaux, figuraient au catalogue. Nous nous sommes alors demandé quels étaient les critères pour déterminer l'ordre de passage. « On commence souvent par des embryons pour que les gens se mettent dans l'ambiance. Les prix sont accessibles. Puis, on met des chevaux pour lesquels on sait qu'il y a des clients intéressés. En général, on garde des chevaux pour lesquels il y a pas mal d'attrait à la fin pour capter l'attention jusqu'au bout. » Mais Gilles Botton précise qu'il « n'y a pas de bonne formule » et que les organisateurs ajustent sans cesse ces critères. 

Vous l'aurez compris, c'est avec le sentiment du devoir effectué que s'est terminée cette soirée du mercredi 5 juin. « Nous avons déjà de la demande pour l'année prochaine, assure Gilles Botton, qui espère pouvoir apporter de nouvelles améliorations en 2025 en gardant en tête le leitmotiv des organisateurs : « Contenter les gens, aussi bien sur la tenue de la soirée que la qualité des chevaux ». Rendez-vous est d'ores et déjà pris en juin 2025 pour une nouvelle édition de La Baule Auction. 

(Avec Elodie MULLER)

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